Play again (Tome 2)

14. Pour vous

Musiques :

James Arthur - Train wreck

Shawn Mendes - In my blood

Tate McRae - You broke me first

(TW : viol...)

Bonne lecture🤍

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Amina

Mourir.

Personne ne le veut autant que moi, je suis partie de mon plein gré, et pourtant, je le regrette chaque jour qui passe.

Puis-je mourir ?

Cette douleur insoutenable persiste en moi et je sais que plus jamais je ne serai comme avant. Je voulais simplement aider ma famille... Maintenant, je suis sûr qu'ils sont saints et saufs, contrairement à moi.

Dire que je n'ai aucun regret serait un mensonge. Je suis contente d'avoir pu aider ma famille, mais je me déteste d'être partie pour combler le vide en moi.

Combler cette partie avec de la douleur m'empêche de vouloir mettre fin à mes jours. En revanche, cette douleur me consume bien trop ; j'en suffoque.

Mon corps est sale, pas seulement à cause de la saleté de cette misérable cellule, non. Mon corps est sale de l'intérieur, en plus d'avoir mal. C'est comme un retour en arrière.

J'essaie de tenir le coup en pensant à Itzel et à Alejandro, mais c'est bien trop dur. Un mois est déjà passé et je crois que personne ne viendra à mon secours.

Ils doivent me détester.

Itzel doit sûrement être en train de se remettre de sa blessure, je suis désormais seule avec mes démons.

Resté allongée ou assise sur le sol froid me fait mal, encore plus lorsque ça arrive...

Pourquoi faut-il qu'ils se ressemblent ?

Alors que les semaines passent, mes nuits sont autant douloureuses que mes journées. Je n'arrive plus à dormir, je suis constamment épuisée.

Dans moins d'une minute, Yetzel va entrer dans cette sombre cellule en me demandant la même chose ; est-ce que mon bracelet contient un traceur ?

Ma seule réponse est « non », mais il continue de croire le contraire, pourquoi ? Lorsque la réponse ne lui plait pas, il devient très violent.

Au début, je lui ai résisté, mais ça n'a servi à rien, car la douleur qui suit bien plus forte, plus violente.

Voilà pourquoi je veux mourir ; arrêter de souffrir. Mais en faisant ça, Itzel sera de nouveau en danger, alors j'encaisse. Je ne peux pas laisser Yetzel gagner, mais ça pèse sur mon mental.

Je deviens vide d'émotions, je deviens un fantôme. Mon corps est bien présent, mais mon âme, elle s'est envolée il y a bien longtemps.

Je ne ressens absolument rien, même plus du dégoût ; mon corps est habitué. Il ne devrait pas. Pourtant, mes larmes continuent de couler jusqu'à ce que je ferme les yeux, c'est la seule chose d'humanité qu'il me reste.

La porte en fer s'ouvre dans un bruit sourd, je suis encore recroquevillée sur moi-même tandis que Yetzel s'avance d'une allure menaçante. À la main, il tient mon bracelet.

Désormais, devant moi, ses phalanges viennent frapper dans ma mâchoire déjà remplie d'hématomes. Ma tête part sur le côté, je ne bouge plus, car dans le cas contraire, il continuera. Ivan tenait sa violence de celui qui se trouve face à moi.