Play again (Tome 2)

18. Camilia

Musiques :

Calvin Harris - Feel so close

Billie Eilish - Everything I wanted

Lewis Capaldi - Hold me while you wait

Bonne lecture🤍

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Amina

- Rappelez-moi, pourquoi sommes-nous ici ?

Ma question brise le silence qui règne dans la voiture depuis un moment maintenant. Depuis le rétroviseur interne, Itzel me lance un regard presque ennuyé par ma question. C'est vrai qu'aucun de nous ne veux venir à cette stupide fête, mais il le faut bien.

- Cela ne nous enchante pas plus qu'à toi, mais notre acheteur est ici, répond Alejandro à la place de son meilleur ami.

Bien évidemment, en parlant de « notre acheteur », c'est pour lui et Itzel. Le nouvel acheteur remplace Diego, autrement dit ; le pervers qu'Itzel a tué. C'est plutôt une bonne chose, mais concernant cet acheteur, je ne sais pas s'il est digne de confiance, mais les garçons savent ce qu'ils font.

Personnellement, ça m'angoisse un peu que j'en ai des bouffées de chaleur. Dans le cas où cela se passerait mal, Itzel sera probablement blessé, tandis qu'Alejandro et moi, nous serrons dans une autre pièce. Si cette probabilité arrive, Alejandro sera là pour intervenir, en espérant qu'il ne soit pas complètement défoncé.

Avant, cela m'importait peu qu'ils étaient blessés ou non, je n'avais aucune affection pour l'un d'eux, peut-être un peu pour Alejandro. Itzel, c'est différent. En revanche, une partie de moi a toujours eu peur d'être blessée ou de voir à nouveau un cadavre ; c'est bien une chose qui m'écœure. Désormais, ce n'est plus vraiment le cas.

- Et si ça se passe mal ?

À ma question, Itzel coupe le contact et le moteur s'arrête aussitôt. Il regarde toujours devant lui, probablement en train de penser au pire ou bien à cet échange qu'il va avoir avec un confrère. C'est alors qu'Alejandro répond, encore une fois, à sa place :

- On le saura, ne t'inquiète pas.

Justement, je m'inquiète. En revanche, aucun d'eux n'a besoin d'une boule nerveuse sur patte. C'est ce que je suis, non ?

Oui, tu l'es.

Le bout de mes doigts vient attraper la bague logée sur mon collier en espérant diminuer mon stress qui augmente tandis que le regard d'Itzel devient plus intense, depuis le rétroviseur. Alors que je continue de le regarder, j'arrive à apercevoir la ligne de ses lèvres formant un sourire en coin.

Sur le moment, je ne sais pas à quoi il pense et je n'arrive aucunement à déchiffrer ses pensées. La seule réponse possible que je peux lui offrir, c'est un froncement de sourcil.

- Attends-nous dehors, tu veux.

Le regard d'Itzel traverse celui de son meilleur ami, puis le principal concerné sort de la voiture. Je l'observe du regard, Alejandro s'adosse a un arbre à côté, tout en grelottant par le vent froid de soirée, bien que nous sommes en été.

Revenant vers Itzel, celui-ci s'est tourné face à moi. Son regard est toujours intense et son sourire s'est effacé depuis les quelques minutes qui se sont écoulées.

- Qu'est-ce qui te fait peur ?

Sa question trotte dans ma tête et seule une réponse arrive à se frayer un chemin parmi tous les neurones présent dans mon cerveau ; j'ai peur qu'il soit blessé ou même mort. L'idée de voir son cadavre m'effraie tellement que je peux en faire des cauchemars. Mon épiderme se recouvre entièrement de frisson, pas causé par le froid, mais par cette peur qui se développe en moi.