POUR LE CŒUR D'UN TIGRE | Intégrale [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

2. 11| Toi et moi 🥀

(Musique : Demons - Imagine Dragons)

(Pour ceux qui écoutent de la musique en lisant, écoutez celle-ci avec le chapitre ! Je l'ai écouté en l'écrivant et elle va super bien avec haha <3)

Précédemment, PDV Raven :

Ma respiration s'affole, mon torse se soulève à un rythme hallucinant, mes poings me brûlent.

Est-ce que ce trou dans ma poitrine partira, un jour ?

Est-ce que toute cette richesse, cet empire à mes pieds s'envolera ?

Je me fiche de tout perdre, tant que mes frères restent près de moi.

Tant que je retrouve ma reine.

Putain, il fut un temps, je pensais être son roi. 

*

| 𝐒𝐍𝐀𝐊𝐄 |

J'arrive chez Tiger plus tard que d'habitude, ce matin. 

Après avoir passé la soirée accompagné de Raven et Dove hier soir, j'ai ramené la colombe dans sa baraque. Je me suis assuré qu'il avait bien dessoûlé, puis je suis enfin rentré chez moi. 

"Enfin" n'est pas le bon mot. 

Au contraire, même s'il était plus de quatre heures du mat', j'avais ce "déjà" qui brûlait ma langue. 

Déjà chez moi. Déjà seul. Déjà coincé entre les murs de ma maison, dans des pièces froides, sombres, sans bruit. Sans vie. 

Du moins, c'était avant qu'il n'y ait les chiens. Ils se sont bien imprégné des pièces de ma baraque, vagabondant partout où ils le peuvent. Je leur ai trouvé des prénoms et ils y répondent plutôt bien, maintenant. 

Ça peut paraître con, mais ils sont ma seule motivation à revenir "chez moi".

Et dès que je les laisse quelques heures, le temps de sortir ou de retourner chez Tiger, je les enferme dans la cuisine. Ils sont à trois, entre frères, alors ils vivent plutôt bien mes absences. 

On peut tout supporter quand on est entre frères.

Si seulement Tiger les avait acceptés, ils auraient été tout le temps avec moi, et je n'aurais pas été obligé de retourner dans ma baraque, seul, même si c'est avec eux. 

Je déteste la solitude. Ce manque. Ce vide. 

Tout est silencieux. Sans vie. 

C'est quand j'arrive à l'intérieur de la baraque de Tiger que je me sens enfin bien. Je retrouve un sentiment de bien-être, le sentiment d'être entouré. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, et j'entends déjà des voix provenant de la cuisine. Ce bruit habituel me rassure. Une voix féminine et une masculine. Parmi le flot de paroles que je n'arrive pas bien à comprendre, je perçois le timbre aigu d'Ophelia, et celui, plus froid, de Dove.