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PDV Dean:

Las, assis sur cet énième lit d'une quelconque chambre de motel dans une ville des plus banales, je feuilletais encore le journal que mon père m'avait laissé dans l'infime espoir d'en tirer une information qui pourrait nous sortir de ce mauvais pas. Quelques temps s'était déroulé depuis notre rencontre et pourtant, je ne parvenais toujours pas à me faire à la présence de cet étranger. J'avais beau avoir conscience que je lui devais la vie, je ne parvenais pas à assimiler tout ce que ceci signifiait. Non pas qu'il eut été particulièrement agressif, mais j'avais un mauvais pressentiment, comme s'il me cachait quelque chose. Je pouvais toujours me tromper, je veux dire, ce n'était sans doute pas la première fois qu'une telle situation se produirait.

Subitement, des bruits provenant de l'extérieur me ramenèrent à l'instant présent. Je redressais mon regard, observant cette dague argentée que j'avais cru apercevoir au cours d'une mission sans réellement saisir ce que cela était. La mâchoire serrée, je ne pus que froncer davantage les sourcils lorsque j'entendis l'être céleste parler dans une langue qui m'était inconnue. Posant négligemment le journal à mes côtés, je sortais un couteau qui se situait sous l'oreiller jusqu'à présent.

Je n'eus pas le temps de me mouvoir que j'entendis de nouveau la voix de Castiel s'exclamer, cette fois-ci en anglais :

— « Balthazar ! Que fais-tu ici ?! Souhaites-tu mourir ? »

La surprise se lisait clairement sur mon faciès. Il était clair que l'ange ne saisissait pas encore les subtilités des expressions humaines.
Méfiant au possible, je m'étais rapproché de quelques pas jusqu'à ce que le regard du dénommé Balthazar se pose sur ma personne :

— « Dean Winchester, rien que ça. », ironisait-il, ce qui n'était évidemment pas pour me plaire. « Je te félicite, mon frère. »
— « Ravi de vous rencontrer également. », répliquais-je avec le plus d'insolence que je pouvais faire preuve. « Vous êtes un putain d'ange également ? »
— « Et bien, on peut dire que tu fais toujours dans la dentelle. », répondit du tac au tac l'être céleste en me fixant droit dans les yeux. « Castiel, très cher, comment fais-tu pour supporter un humain aussi insupportable ? »

Je n'eus pas le temps de dire quoique cela soit que Balthazar claquait des doigts.
Déblatérant des insultes plus fleuries les unes que les autres, il me fallut quelques secondes pour réaliser que je n'avais plus de voix.
Gonflant les joues d'énervement, je fis de nouveau quelques pas en leur direction avant que l'ange ne poursuive sa manœuvre.

— « Pas bouger, Dean. »

Et voilà que je me retrouvais dans l'incapacité d'effectuer le moindre mouvement.
Je me promettais intérieurement de lui faire la peau une fois que j'aurais retrouvé ma mobilité.
Du moins, c'était sans doute ce que je préférais me dire, histoire d'avoir un espoir auquel me raccrocher alors qu'il semblait clair que ma destinée était scellée désormais.

Unknow DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant