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PDV Dean:

Sam était toujours à mes côtés. Je me sentais soudainement stressé, mon cœur palpitant de manière bien irrégulière, lorsque j’observais mon paternel tourner autour de Castiel comme s’il allait le bouffer. Je serrais bien malgré moi ma mâchoire avant de me détendre. Cela était mon père, enfin ! Et quand bien même, l’ange ne signifiait rien à mes yeux. Je voulais juste comprendre ce qui m’échappait encore. J’écoutais donc attentivement l’échange entre les deux hommes, lançant un regard incertain à mon frère lorsque nous entendions ces paroles : «Intéressant, j'ai mes sources, un chasseur ne révèle jamais ses sources » Certes, cela était vrai. Mais pourquoi n’avait-il pas jugé bon de nous en parler ? Sans doute le ferait-il après. Ouais, il semblait tout de même assez surpris de tomber sur l’ange dont il avait entendu parler.

Je détournais le regard lorsque mes quinquets croisèrent les siens ; je ne supportais pas de sentir ses yeux braqués sur moi comme cela. Je semblais assez énervé, ce qui était le cas, lorsque mon père demandait le plus naturellement du monde ce que je voulais faire de Castiel, en l’appelant « mon ange. » Mon ange, genre.

_ « Ce n’est pas « mon ange » dis-je en haussant la voix pour la première fois en me rapprochant de mon père. Ce n’est qu’un espèce de bâtard qui a perdu ses ailes parce qu’il est complètement con et de plus, dis-je en me tournant vers le principal concerné de mes propos, tu n’as pas à me dire ce que j’ai à faire, Ok ? L’apocalypse et puis quoi encore, ton père serait assez stupide pour..»

J’avais pointé mon doigt en direction de son torse, m’interrompant tant j’étais furieux. Il m’insupportait, m’horripilait. J’étais à deux doigts de lui en coller une. Je finis par me reculer après que Samuel ne se soit interposé et que mon père m’eut observé d’un air impassible face au manque de respect dont je venais de faire preuve. Un long silence s’installait alors tandis que je roulais des yeux, les levant au ciel en me demandant presque ce que j’avais bien pu faire à Dieu pour qu’il me fasse autant chier.

_ « Papa, dis-je en me tournant vers mon paternel, je peux te parler une minute ? »

Ce dernier acquiesçait, me prenant par l’épaule tandis que nous nous éloignions dans la pièce d’à côté, cela est à dire, la salle d’eau tandis que Sam restait avec Castiel. Je fermais rapidement la porte, me tournant par la suite vers mon père, le regard complètement paumé. Ce dernier me sourit doucement tandis que je m’exclamais :

_ « Non mais sérieux ! Qu’est ce que cela est que ces conneries ? UN PUTAIN D’ANGE BORDEL DE MES DEUX ! »

Je n’arrivais même pas à croire que j’avais prononcé ces paroles. Putain, cela était une grosse blague. Ma réaction fit apparemment bien rire mon père, qui se mit à se tordre dans tous les sens, essuyant même une larme qui eut perlé sur le coin de ses yeux. Puis il dit d’une voix calme, en posant sa main sur mon épaule :

" Dean. Dean. Calme toi, veux-tu ? Cela pourrait jouer à notre avantage. J’ai entendu parler de cette histoire d’Apocalypse, et s’il le dit, cela est que cela est bien vrai."

Je me figeais subitement. Là c’était trop. Beaucoup trop. Je faisais claquer ma langue tandis que je sortais de la pièce, observant mon frère qui parlait gentiment à cet espèce de trou de balle. Forcément, parce qu’il était une trop belle personne pour traiter les gens comme ils le méritaient. Sauf qu’il ne s’agissait pas d’une personne, mais d’un putain d’ange.

Je franchissais les quelques mètres qui me séparait de l’objet de ma haine, venant l’agripper par la chemise tandis que je le plaquais violemment contre le mur. Son regard, si froid et impénétrable me rendait presque malade. Je serrais la mâchoire avant de finalement prendre une grande inspiration. Que m’avait-on dit déjà ? Ah oui, de tempérer mes ardeurs. J’humectais mes lèvres, hésitant encore quelques secondes avant d’estimer qu’il ne valait pas la peine que je m’abîme les doigts pour son minois.

_ « Castiel, dis-je d’une voix affreusement mauvaise et beaucoup trop basse pour que cela soit naturelle, dis moi.. COMMENT SUIS JE SUPPOSE ARRÊTER UN BORDEL D’APOCALYPSE SI ON NE ME DIT PAS PAR OÙ COMMENCER, HEIN ? »

Je lui avais crié dans les oreilles, espérant bien lui avoir défoncé les tympans. Je le poussais alors encore quelques instants contre le mur avant de me reculer, allant tout naturellement ouvrir la porte du frigo afin d’en sortir une bière après en avoir tendue une à toutes les personnes présentes, excepté lui, bien évidemment. J’ouvrais rapidement la bouteille, buvant rapidement comme si je voulais vite oublier ce qu’il venait de se passer.

Unknow DestielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant