L'affection du démon

Chapitre 1 : L'humaine chez les démons

- Votre majesté, il y a un problème au marché. Un groupe de rebelles sème le trouble et nous n'arrivons pas à les arrêter.

- Et donc ? Dois-je maintenant m'occuper du travail des autres et régler ce tapage moi-même ?

- Bien sûr que non, mon roi...

- Que se passe-t-il ?

- Dans le groupe, il y a une femme. Une humaine. Nous ignorons le camp dans lequel, elle se positionne. Nous avons pu constater qu'elle tentait de calmer ses semblables et pourtant, elle se met à nous crier dessus, lorsque nous lui disons de nous laisser faire et...

- LÂCHEZ-MOI, BORDEL !

- MAJESTÉ ! Pardonnez notre intrusion quelque peu... Aïe ! Tu vas te tenir tranquille, oui ?

- Bien fait ! Je vous avais dit de me laisser. Vous n'aviez qu'à obéir.

Sous les paroles de la jeune femme, le seigneur des démons haussa un sourcil, sans pour autant rétorquer avec une phrase cinglante, qu'il avait l'habitude de prononcer.

- L'humaine. Qu'as-tu en tête ?

- Moi ? Bah... Rien de spécial. Les petits tracas du quotidien et puis c'est tout. Et vous ? J'ai l'impression que ça fuse à toute vitesse dans votre tête.

- Rien qui te regarde. On va te laisser rentrer chez toi alors ne fais pas de vague. Tu as de la chance. Je ne suis pas si clément habituellement.

- Au fait, quel genre de personne, vous êtes ? À en juger par votre carrure et votre présence ici, votre place est importante chez les démons. Je me trompe ?

- Reste ignorante et le monde se portera mieux. Je ne suis pas important et il serait plus sage pour toi, que tu m'oublies.

- Ça ne risque pas. Ce n'est pas tous les jours, qu'un humain entre ici et qu'il a la possibilité d'en sortir indemne.

- Rentre chez toi. J'ai du travail et ta présence me fait perdre mon temps.

- On ne peut pas faire connaissance ?

Les talons tournés, le grand démon se retira. La jeune femme commença à le suivre et les gardes tentèrent de l'arrêter. Tentative qui n'aboutit pas ; un élément chez elle, les en empêchait. Son aura était plus forte que celle que les humains possédaient. Jamais, ils n'en avaient senti une de si puissante.

- Va-t'en. Reviens demain, si tu tiens à me revoir.

- C'est vrai ?

- Je ne suis pas de ceux qui se répètent.

- Entendu ! Pour quelle heure, je dois me présenter ?

- Cela n'a pas la moindre importance.

- Je ne vais tout de même pas venir et vous perturber en plein dans votre travail. Je connais la différence entre nos deux espèces et pourtant, je ne cherche pas à vous nuire, de quelque manière que ce soit.

- Vu ce que je te réserve l'humaine, tu ne risques pas de me déranger.

- Vous allez me faire peur, si vous continuez. Bon, je m'éclipse. Passez une bonne journée, à demain.

Les portes du palais closes, les démons avaient leurs yeux rivés sur leur souverain, se demandant ce qu'il venait de se passer.

- Je veux qu'elle soit surveillée. Demain, je lui tirerai les vers du nez. Cette humaine est...

C'est en laissant sa phrase en suspens, que le maître des lieux se retira, des questions plein la tête. Dans son bureau, il découvrit une femme qui vivait en ces murs depuis plusieurs années.