Chapitre 18 : Mission achevée

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C'est presque un mois plus tard que les troupes revinrent au palais. Impatient de retrouver sa belle, Hazelion se pressa de la rejoindre dans sa chambre, pensant l'y voir, allongée sur le lit en train de lire.

- Eiry, je suis de retour ! Eiry ? Où es-tu ?

Il fouilla toute la pièce, sans réussir à la trouver. Les chambres, la grande salle, son bureau, la salle de bain Tout le château y était passé cependant, aucune personne ne l'avait vue. Désespéré, le roi espéra profondément pouvoir la retrouver dans sa maison.

À cause de la précipitation, il avait oublié un élément qui avait une grande importance : la maison avait été réduite en cendres. Il déchanta vite en arrivant à proximité.

- Non, non, non, ça ne va pas recommencer, bon sang !

Approchant de la grande demeure, Eiry avait la tête ailleurs. Les gardes la voyaient pourtant, aucun ne faisait le moindre mouvement. Sur son passage, l'humaine voyait les domestiques s'agiter pour préparer la fête qui avait lieu ce soir. Elle qui en ignorait la raison, n'avait pas la moindre envie de la connaître.

Le temps s'est écoulé, sans qu'Eiry ne fasse quoi que ce soit. En début de soirée, Calrice entra dans sa chambre et l'encouragea à enfiler une autre tenue pour la rejoindre en bas. Aucun mot ne sortit de sa bouche et après une longue expiration, elle se dirigea vers la penderie pour prendre de nouvelles affaires. La salle de réception était déjà bondée de démons et de quelques humains.

- Allez, Eiry, amuse-toi.

- Pourquoi faire ?

- Pour te changer les idées, pardi !

Balayant la pièce, elle vit l'individu à l'origine de ses interrogations. Telle une enfant perdue, la femme s'en approcha et resta à côté de lui, qui était en train d'échanger avec d'autres personnes.

Ses yeux rivés sur le démon, elle se retenait de le serrer dans ses bras. Tout au long de la soirée, elle ne s'en éloigna pas et bien plus tard, au beau milieu de la nuit, ils se retrouvèrent enfin seuls.

Malgré sa joie de le retrouver, Eiry se montra hésitante. Le questionner ou lui sauter au cou. En fin de compte, heureuse de l'avoir enfin pour elle, elle opta pour la première option.

- J'ai une question.

- Hum ? Je t'écoute.

- Suis-je ta femme ?

- Non.

- Dans ce cas, pourquoi m'as-tu donné ce papier ? Dis-moi la vérité, je ne comprends plus rien.

- Si tu l'as lu, tu as compris que nous ne sommes plus mariés. C'est toi qui as voulu rompre.

- Hein, non ! Pourquoi aurais-je fait une telle chose ? C'était elle. Cette femme aurait tout fait pour arriver à ses fins et t'avoir.

- De quelle femme parles-tu ?

- Celle que tu as sauvée, alors que nous allions avoir notre enfant.

- Elle Je m'en souviens à présent, mais jamais, elle n'est restée au palais avec nous.

- Je ne sais plus Cette partie demeure floue dans ma tête. Je me rappelle que je suis sortie et qu'elle m'a suivie et donné ce papier, me disant de le lire une fois dans la maison. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est ce que j'ai fait et d'un coup, des flammes ont jailli à l'extérieur, créant une barrière tout autour de la maison Aïe

- Eiry ! Tu as mal ?

- Ma tête. Plus j'essaie d'assembler les morceaux, plus tout se brouille. Ma mémoire refuse d'aller plus loin.

L'affection du démonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant