Chapitre 3 : Retour précipité

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- Vu ta tête Calrice, j'ose supposer que tu n'apportes pas de bonnes nouvelles.

- Excuse-moi, Hazelion.

- Cette humaine va regretter d'être partie comme ça.

- Avec le rapport que m'ont fait Mélio et Naoki, j'ai appris une chose intrigante. Il n'y a pas la moindre trace de sa famille, de ses amis ou d'autre proche et les vendeurs ne la connaissent pas.

- Personne ?

- Non.

- Quand ils l'ont « ramenée », elle leur a pourtant dit qu'elle était née ici. Ce n'est pas cohérent, rien n'est cohérent, qui est-elle à la fin ? Elle vit dans la forêt, mais ne va pas me faire croire qu'elle ne mange que des légumes et des plantes.

- Elle...

La générale s'apprêtait à dire qu'elle élevait peut-être des animaux, mais elle se ravisa. Le seigneur la regarda d'une façon qui lui intimant de poursuivre.

- Non rien.

- Lors de l'altercation avec les rebelles, elle se trouvait en ville et comme par hasard, personne ne se souvient d'elle ?

- Je ne pense pas que les garçons aient fouillé de ce côté.

- Que tous les démons travaillant sur cette affaire, arrêtent. Seuls Naoki et ton mari travailleront dessus. S'ils ne savent pas par où commencer, dis-leur de demander aux démons qui étaient en charge de les calmer. C'est une opportunité qu'ils ont de faire leurs preuves alors qu'ils ne la gâchent pas.

- Tu vas vraiment aller la chercher ?

- Oui.

- Que vas-tu lui faire quand tu l'auras retrouvée ?

- Ce sont mes affaires, Calrice. Tu sais très bien que ce n'est pas un sujet à aborder.

- Pardonne-moi.

L'heure du départ était prévue pour le lendemain. L'impatience du démon, fit qu'il s'en alla aussitôt son entretien terminé. Dans un premier temps, il se rendit dans la pièce où était restée Eiry pour imprégner ses narines de son odeur. La dernière grande inspiration prise, il sortit et s'envola.

Le premier arrêt, fut une maison qui était enfoncée dans la forêt. Aucune cheminée, aucune bougie ou autre source de feu n'était présente, ce qui lui fit comprendre que cette maison, était bien celle de sa fugitive.

- Tu veux jouer à cache-cache, très bien. Je suis un excellent limier.

Un rapide tour de la maison fait, les ailes reprirent leurs battements dans l'air. Pour lui, l'odeur était fraiche, comme si le passage ne datait que de quelques minutes. À cette vitesse, il n'allait pas tarder à la retrouver.

Depuis quelques heures maintenant, la pluie tombait à grosses gouttes. Eiry marchait encore sans s'arrêter. Ses jambes étaient engourdies par le froid et les courbatues. Au loin, elle vit une grande demeure semblant habitée.

D'un pas hésitant, elle s'approcha. Alors que son poing allait rencontrer la porte, elle se ravisa et s'installa sous le porche, à l'abri de la pluie qui avait redoublé d'intensité.

Le propriétaire l'ayant vue, il n'hésita pas à ouvrir sa porte et se mettre face à elle pour la réveiller et la mettre au chaud. Ses tentatives se révélant vaines, il la prit dans ses bras et l'emmena à l'intérieur. L'homme se chargea de la changer et de la mettre au lit.

Dès son réveil, elle se mit à paniquer et sans chercher à comprendre la situation, elle s'enfuit, cette fois par la porte. Vers midi, le soleil était à son zénith et les températures étaient élevées. Au début, elle ne remarqua pas que du sang coulait de son nez et c'est peu après, sentant une odeur métallique, qu'elle s'en rendit compte et qu'elle s'essuya.

L'affection du démonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant