Chapitre 25

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PDV Diarra

Trop de pensées se bousculent dans ma tête, j'en peux plus de garder ces choses qui me rongent de l'intérieur et qui m'empêchent d'avancer.
J'en peux plus d'être forte, j'en ai assez sur les épaules.
Je suis au bord de la crise de panique à cause de ces flashback qui me titillent les nerfs.
J'ai vraiment compris que j'aimais Mounir au moment où j'ai entendu la voix de Mlle Fall dans son bureau, je me suis imaginée le pire des scénarios et je n'ai pas supporté.
Et pourtant je me suis interdite d'aimer, je n'ai juste pas le droit d'aimer.
Mais avec Mounir toutes les règles que je m'étais imposées ont été bafouées. J'ai peur de m'attacher à lui par peur qu'il m'abandonne comme les gens avant lui l'on fait. 
Je me voyais déjà au fond du gouffre mais il m'a sauvé sans s'en rendre compte.
Mes larmes glissent le long de mes joues sans que je puisse y faire grand chose, je ne m'étais jamais mise à découvert devant une personne de tel sorte mais j'en ai juste marre de me cacher pour pleurer.

-Diarra si tu te sens prête vas-y explique moi.







*Flashback

L'odeur de la bouillie de mil venait de me réveiller. Mes yeux s'ouvrit sur l'image de ma mère qui me faisait à manger pour mon petit déjeuner. J'aimais beaucoup cette image qui s'offrait à mes yeux le matin.

Je la voies encore dans ses magnifiques bobou, turban sur la tête elle était tellement coquette.

C'était normal pour moi de se réveiller avec une boule au ventre, craignant ce qui va se passer durant la journée. 
Jusqu'à mes sept ans je pensais que c'était normal qu'un mari frappe sa femme.
J'ai grandi dans cette environnement où même mes tantes paternelles frappaient ma mère quand elle n'avait pas d'argent pour préparer le repas de midi, à croire que c'était à elle de les nourrir. Dès le plus jeune âge je m'étais faite une idée à propos du mariage.
Mon père les encourager à continuer, il m'a une fois dit que ma mère était une bonne à rien et une femme facile mais je ne comprenais pas trop le sens de ses mots donc je n'en fit pas cas et je continuais de vouer à ma mère une admiration sans limite.

Elle plis la natte sur laquelle nous avons passer la nuit elle et moi, nous ne partageons pas la chambre avec mon père mais tard dans la nuit je le voyais venir de temps en temps prendre ma mère de force et la faire sortir de la pièce.

Je pars prendre le banc en bois et elle me donna mon bouillie de mil qui était accompagné de lait parfois, ça dépendais de ses moyens.
Néanmoins je mangeais bien dans les deux cas, par la suite elle me sort des habilles qu'elle achetait elle même à la friperie du mercredi parce que c'était moins chère là bas.
Je faisais ma petite toilette et m'en alla à l'école.
J'ai due grandir dans un environnement complètement différent des autres enfants de mon âge, certes je vivais dans un village mais là bas ils avaient tous une joie de vivre exceptionnelle sauf nous bien sûr.

Quand je finissais les cours à midi, je n'avais aucune envie de rentrer chez moi par peur de voir ce que je vais y trouver mais ma mère me manquait trop du coup je pressais le pas.
A l'école je n'avais pas d'amis et je ne voulais pas me mêler aux autres par peur qu'ils me trouvent bizarre.
Je me mettais au fond de la classe et essayais de ne pas me faire remarquer même si j'étais plutôt intelligente pour mon âge. J'étais jalouse quand je voyais mes camarades être accompagné par leur parents à l'école,  ou quand leurs parents venaient pour prendre leur cahier de note en leur montrant comment ils étaient fiers. Moi j'étais là première de la classe et pourtant personne ne venait prendre mon cahier. Je peinais même pour avoir les fournitures nécessaires.

Arrivée chez moi après les cours, je voyais les enfants de mon âge entrain de jouer à la marelle attendant que leur mère leur appelle pour déjeuner mais moi je préférais aider ma mère parce qu'elle avait beaucoup de travail. Je donnais à manger aux moutons et je nettoyais la grande cour.

Diarra & Mounir ....?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant