PDV Mounir
Elle mangeait avec appétit les sushis que je lui donne en dégustant des nems temps à autre, elle est trop gourmande.
-Donne moi les baguettes je vais essayer.
Je lui tend ses baguettes mais au moment de les prendre ses mains effleurent les miennes de façon brève et ses yeux restent accrochés aux miens. Je détourne le regard et commence à manger une part de pizza l'air de rien. Je la voie du coin de l'œil l'air perdue, elle essaye tant bien que mal de manger avec ses baguettes et elle réussi.
-Bravoo la villageoise.
-Fière d'être villageoise, sache aussi que ton père en était.
Elle se mit à rigoler toute seule cette folle. Je vois que quand elle a le ventre plein elle est de bonne humeur.
-Bref, je retourne à l'hôpital, dors un peu il est presque l'aube, je reviens te chercher vers huit heures.
-Tu pars déjà ?!!
-Quoi tu veux que je reste ?!
-.....
-Je sais que personne ne peut se lasser de moi mais quand même je dois aller chercher celle qui a mise au monde cette merveille que t'as devant toi.
Elle se lève et m'ouvre la porte.
-Mdrrr à toute.!!!
Je rigole et sors pour emprunter la porte de derrière une dernière fois, on ne sait jamais, Ta Ngoné est partout, elle se couche tard et se réveille tôt, ça tout les jours de la semaine même quand elle passe ses jours de repos à la maison.
Je reprends la route l'esprit ailleurs, pendant tout le trajet, mes pensées étaient dirigées vers Diarra et à notre relation actuelle. On s'est rapproché en moins de temps que je ne l'aurai imaginé, j'arrive à lire en elle, à discerner ses actes et j'ai compris qu'elle préfère donner une fausse personnalité d'elle.
Au fond elle est très sensible mais elle essaye de se camoufler. J'aimerais bien savoir ce qui l'a rendu comme ça car aussi longtemps que je m'en souvienne Diarra ne se mêlait jamais avec nous pour jouer quand on était goss, toujours à l'écart, elle ne rigolait même pas. Elle était trop réservée, mais bon je finirai par savoir.
J'arrive à l'hôpital peu de minutes après, j'arrive à pic car je vois mon père sortir cherchant ma voiture du regard, je claxone pour qu'il puisse me repérer ceci fait il rentre à l'hôpital sans doute pour revenir avec ma mère.
Je les vois tous les deux venir vers ma voiture main dans la main, mon père joue au gentleman et ouvre la porte à ma mère qui s'assoit sourire aux lèvres. Euuhh elle n'était pas hospitalisée ?!! Je la pose quelques questions le temps que mon père s'installe.
-Maman comment tu vas ?
-Je rends grâce à dieu je vais mieux maintenant surtout après la perfusion.
-Ils t'on expliqué ce qui t'as donné une intoxication alimentaire ?!
-Ils ont fait des analyses, ils nous contacterons après demain. Je te remercie beaucoup, t'aurai dû rentrer te reposer, tu dois être fatigué.
-Mais non, dis on doit aller à la pharmacie acheter des médicaments ou c'est déjà fait ?!
-Oui, on fait escale à la pharmacie. Répondit mon père.
Durant le trajet je lançais des coups d'œil derrière à travers le rétroviseur, je vois que père allemand est devenu plus que romantique mddrr.
Je me gare devant la pharmacie et demande à mon père l'ordonnance. Je les laisse seul car je pense que je suis de trop. Un des vendeurs m'aide à repérer les médocs, je les prends et me dirige vers la caisse, je lui tends ma carte mais au lieu de la saisir, elle reste figée à me regarder avec ses gros yeux.
