Confessions nocturnes

Ma faute

Eh toi,viens que je te raconte un truc drôle
Le Titanic ? C'est moi qui l'ai foutu au fond de l'eau
Les tours jumelles c'est aussi ma faute
Je détruis tout autour de moi, ils disent que c'est mon rôle.

Patati patata
J'ai fais ci, j'ai fais ça.
C'est la même histoire
Matin, midi, soir

Je me tais je ne dis rien
Mon cœur gonfle, me fait mal
J'ai envie de crier, d'exploser
Mais je me suis jurée de cesser de pleurer

Alors je me bats contre moi
Contre ces larmes qui veulent déborder
Je suis en désarroi
Moi signe de détresse a été lancé

Mais personne ne le voit
Même pas mes amies
Le sont-elles vraiment ?
Je me le demande chaque nuit

Apprendre à tout supporter soi-même
À grandir plus vite que la foule
Parce que je ne peux pas être moi-même
Je dois me conformer à la norme

Et je me suis habituée à endosser les fautes
Un jour ce sera peut-être pour ma couleur de peau
Un jour ce sera peut-être pour mon sexe
Un jour ce sera peut-être pour mes croyances

Je me bats pour ne pas couler
Je fais de mon mieux
Je veux remonter à la surface
Ne pas baisser la garde

Dans mon lit je redeviens faible
Plus de masque, plus d'armures
Sous l'assaut de la douleur
Mes larmes coulent, aucune murmure

La respiration devient courte
Mon nez se bouche
J'entrouvre la bouche
Pour laisser passer mon souffle

Au fond je souffre
Je fais semblant
Mais je me sens comme jetée dans du soufre
Je me sens vide, c'est violant

Mon thorax semble ne plus contenir quoi que ce soit
Je touche ma poitrine pour me rassurer
J'aimerai mourir ce soir
Mais je n'en suis pas assurée

Mes yeux se ferment
Maman est entrain de crier
Je ne sais pas pourquoi elle fait ça aussi souvent
Je continue de me replier

Le sommeil m'entraîne
Dans une nuit sans rêve
Et à mon réveil
J'en ai, mais les yeux ouverts

Parce que je ne veux pas perdre espoir
Y a tant qui comptent sur moi
Et je l'aime ma petite maman
Meme si tous les jours ce n'est pas facile d'être sa fille