Premier essai

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Je m'étais reveillée nouvelle.
C'était la rentrée.
Ce n'était pas ce fait qui me rendait nouvelle.
Encore moins la reprise des activités
J'ai parlé de lui à Dieu, parce que j'avais peur pour moi
J'avais essayé cette fois-ci de me livrer
À un garçon, un homme, du moins ce que je croyais qu'il en était
Même maintenant je ne sais pas
Était-ce l'homme de mes messages ? Était-il réel ? Existait-il ?
J'avais des doutes, dès les premiers jours
Pourtant dans tous ces messages il était doux, m'appelait mon cœur, mon amour.
En seulement cinq jours c'était tôt mais je m'étais abstenue, le croyait sensible
Il m'a promis un tas de choses en un si court délai
Qu'il viendrait au mois de juillet
Qu'il m'epouserait
Que l'on irait se balader.
C'était trop pour moi, il étouffait mes rêves
Je me disais qu'il était gentil, que je risquais de le blesser
Alors je l'écoutais parler avenir, parler de nos gosses,
Me contaminer de ses pensées
Me dire qu'une femme était une princesse
Mais il ne voulait pas que je sache grand chose de lui.
Ce fut le premier signal

Petit à petit ses mots ont commencé à changer.
Maintenant il me parlait de cet hôtel dans le quel je le rejoindrai
De ce qu'il m'y ferait
Je lui ai parlé de mes principes, de ma foi
Il les esquivait, me rassurait, il se disait l'homme de ma vie
J'ai tout arrêté avant de me faire mal
Je m'étais mise à sa disposition sur un coup de tête
Je guettais maintenant ses sms
À mon message de rupture il a répondu " Ah ok"
Si il avait lancé un sos, peut-être serais-je restée.
J'avais besoin qu'il me rassure
Qu'il me prouve sa sensibilité
Je n'aimais pas les badboys, les garçons gentils ça m'allait
J'avais besoin de ses mots mais je ne le disais pas
Lui pensait que je voulais être excitée
Lui voulait que je le fasse s'exciter
Au début, j'avoue j'en avais envie
J'ai eu peur de craquer
Ai essayer d'en parler
Avec une amie sans succès
Elle n'avait pas oreille à m'écouter
J'ai laissé tomber
Était seule avec mes réflexions
J'ai supplié le Seigneur de me retenir
Des conversations qui dérivaient aux même choses précitées
Qu'allais-je faire ? Maintenant je recevais des photos désobligeantes
À mes maux ils ne s'intéressait pas
Lui voulait savoir à quoi je ressemblais sans mes vêtements
Je n'aimais pas mon corps mais jamais je n'aurai osé le dire à haute voix
Car lui semblait aimer son corps et je ne voulais pas sembler à la traîne

J'ai cru que parler lui ferait comprendre
Il se contentait d'entendre, puis continuait, me faisait connaître ses attentes

J'ai fais un effort
J'ai fais ça juste parce que je ne voulais pas qu'il soit le seul à essayer
Je croyais en ce gentil garçon
Puceau, selon ses dires
Mais même ça j'en doute à vrai dire
Il a promis de me laisser du temps
Qu'il me comprenait
Mais ce n'était encore une fois que de mots
Chacune de nos conversations les mêmes sujets
Les mêmes " j'ai envie" qui se répétaient
Il ne cessait d'avoir envie et je ne cessais d'esquiver
Mais il continuait. Il était tôt pour se laisser aller à mes yeux
Pour lui chaque seconde était de trop pour attendre.
Il n'était peut-etre qu'un prédateur de plus
Qui sait ?

L'état de mon cœur ?  Intact.
A peu près. Il y a juste ce petit battement presque mort dans ma poitrine
Ce vide dans ma tête que je ne parviens pas à expliquer
J'avoue que quand je suis entrée dans cette relation
C'est parce que jamais avant je n'avais permis de la liberté à mes émotions
Je voulais me faire mal
Finir le processus qu'a commencé papa
Enfin me dégoûter des hommes
Profiter de lui pour m'endurcir
Je parle trop je sais
Mais je peux me livrer ici
Ça me fait du bien vous savez et là j'ai les larmes qui montent
Corentin tu ne m'as pas fais mal
Tu m'as surprise
Car le garçon rempli de sentiment que tu m'as présenté
Ce n'est pas celui avec qui j'ai rompu
J'avoue j'ai douté
Au moment de te parler
Je me suis dis que tu méritais la vérité
Je ne voulais pas me forcer à simuler
Au final c'est moi qui en ai appris une vérité
Je n'ai jamais compté
Ce n'était que des mots
Je m'en doutais
Merci, pour la leçon
Je n'ai pas mal, je veux me convaincre
Tu avais tes raisons
Je ne t'en veux même pas, j'essaye de m'en convaincre
Avec toi on aurait pu faire long chemin, peut-être j'avais espoir
Sinon crois-moi, je ne me serai jamais mise avec toi
Jamais je n'aurai parlé de toi à Dieu, qui sur Terre est mon papa
Peut-être un jour on se croisera
Dans ces rues d'Annecy
Mon regard s'attachera au tien ou je te serai inconnue
Mais je ne pense pas un jour venir dans cette ville
La peur de t'y croiser à chaque virage me tuerait
Car je sais que je ne te connais pas
Ni toi ni ce dont tu es capable
Je te souhaite de trouver une fille à hauteur de tes besoins
Une qui se dénudera pour toi et te dira ces mots crûs dont tu raffolais
Mon premier adieu est mis sur une note d'indifférence
Je suis contente d'avoir compris l'arnaque avant de devenir dependante
Mon cerveau lui a passé ses derniers jours à t'étudier.
N'a jamais voulu y croire
Merci à lui
Car peut-être sans, je me serai permise des bêtises
Je t'aurai donné ce que tu voulais
Toutes ces images dont tu rêvais
Des images de moi que je ne voulais pas exposer
Des images de moi que je ne pourrais supporter
Des images qu'avant je jugeais.

Là je ne dirai pas que tous les hommes sont pareils
Je sais qu'il y a les gentils
Je le sais et ce sont les seuls que je veux
Je ne rêve pas de bad boy
Je ne veux pas de quelqu'un qui me mette en instabilité émotionnelle.
J'y ai vécu toute mon existence
Je ne veux pas de quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il veut.
Je veux d'un homme qui me raconte sa journée en détail
Qui écoute la mienne en souriant
Même si parfois c'est embêtant
Je veux de quelqu'un d'attachant
Je veux de vous, les gentils, les attentionnés, les grands cœurs.
Je veux de quelqu'un qui saura prendre soin de mes enfants.
J'ai grandis sans père, sans mère, comme une grande
J'ai enduré la vie plus tôt que les autres
Ce n'est pas le rêve que j'ai pour mes enfants.

Confessions nocturnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant