PAIN KINK [YEONBIN]

- Chapitre 3 -

La première ligne m'a presque fait perdre connaissance, je n'ai jamais ressenti quelque chose comme ça auparavant. C'est comme si quelqu'un avait collé un fer brulant sur mon membre, mais en pire. J'ai peur de baisser les yeux, de peur que la peau de mon pénis est été brûlé. A la place, je regarde le visage de Soobin, il est concentré sur ce qu'il fait. Après seulement quelques secondes seulement, l'aiguille s'était retiré et Soobin avait utilisé une serviette en papier pour essuyer l'excès d'encre. Je veux crier, l'aiguille fait déjà mal mais avoir une blessure fraîche frottée avec quelque chose qui ressemblait à du papier de verre est bien pire. Mais plus l'aiguille touche ma peau longtemps, et plus la sensation commence à ressembler à autre chose. C'est toujours extrêmement douloureux, mais il y a un autre sentiment sous-jacent.

Es-ce...du plaisir ? Je n'ai jamais réalisé auparavant à quel point la douleur peut être agréable. Ai-je vraiment passé toute ma vie sans découvrir une douleur cachée ? Certainement oui. Car le plaisir commence à prendre le pas sur la douleur, je ne tiens plus la chaise pour tenter de ne pas crier, mais pour tenter de ne pas gémir. Je fais de mon mieux pour ne pas faire de bruit, mais je ne peux plus m'en empêcher. Une fois que j'échappe un premier gémissement, je ne peux plus me taire.

Heureusement, les gémissements de douleurs et ceux sexuels semblent très similaires. Soobin doit penser que les bruits viennent de l'inconfort, mais je le sais mieux, je suis mortifié. Je garde les yeux fermés, espérant que le processus aille plus vite. A un moment donné, je n'en pouvais plus, je suis sur le point de jouir et je ne vais pas laisser cela se produire.

- Arrête !

Soobin retire l'aiguille, j'ouvre les yeux pour voir Soobin me fixer avec un regard compatissant. Je baisse les yeux sur ma queue, elle est rouge vif et palpite toujours aussi fort, et le pire de tout, le tatouage n'est qu'à moitié fait. Soobin n'a même pas encore commencé sur les réelles pétales. Je gémis au milieu de tout mon halètement, je suis tellement pressé que cela se termine.

- Es-tu d'accord pour que je continue ?

Non. Définitivement pas.

- Oui, poursuivons.

Soobin se repositionne avant de redémarrer la machine, et avant que je sois prêt, la douleur est de retour, et merde, même après une pause de plusieurs minutes, je me sens toujours prêt à jouir. Mais je ne peux pas demander de s'arrêter de nouveau si tôt. A ce rythme, il ne serait jamais terminé sinon.

Je baisse les yeux pour voir ce qu'il reste à faire. Soobin travaille rapidement heureusement sur les pétales, il ne lui reste que quelques lignes, l'aiguille passe alors sur une veine près de mon gland et mes genoux se serrent alors l'un contre l'autre. Je veux m'excuser d'avoir autant bougé mais je sais qu'à la seconde ou j'ouvrirais la bouche, je commencerais à gémir de façon incontrôlable. Soobin est enfin sur le dernier détail, c'est la ligne qui remonte légèrement jusqu'à mon gland. Soobin fait glisser l'aiguille sur ma peau, Je sens alors la chaleur monter, l'impression que mes entrailles était en train de bouillir.

Mais Soobin a presque fini, je ne peux pas l'arrêter maintenant. Mais je le sens venir, il n'y a rien d'autre que je puisse faire. Juste au moment ou Soobin traine l'aiguille sur le dernier morceau du pochoir, je crie alors.

- Stop !

Mais c'est trop tard, Soobin retire l'aiguille mais j'ai déjà basculé de l'autre côté. C'est à la fois le pire et le meilleur orgasme que j'ai jamais eu, c'est si gênant.. C'est plus qu'intense, un orgasme provoqué par une douleur pure provoque un plaisir qui est un pure euphorie. Mais ne plus avoir l'aiguille sur moi signifie qu'il n'y a plus de stimulation tout au long de mon orgasme, qui crée son propre type de douleur. Si je jouis devant mon tatoueur, ça pourrait au moins ne pas être un orgasme gâché. Je ferme les yeux pour ne pas voir Soobin me regarder alors que je me vide sur moi-même. Je peux sentir ma bite trembler sous l'intensité mais je refuse d'être témoin du gâchis que je fais.

Après ce qui semble être des années, j'arrête de jouir, je pousse un soupir, ne réalisant pas à quel point j'ai retenu mon souffle. A regret, j'ouvre les yeux, Soobin me regarde effectivement mais il n'a pas l'air embarrassé ou choqué. Il y a une signification différente derrière cet éclat, derrière ces yeux sombres. Et j'ai peur d'apprendre ce que c'est. Je ne sais même pas quoi dire, je n'arrive pas à prononcer un mot. Je veux ramper jusqu'à la salle de bain et me cacher jusqu'à que Soobin parte.