L'ascendance de Dura commence, le ciel se couvre d'un vert clair et empoissonne le ciel. Je vois tellement bien la planète verte que j'en aperçois presque les contours d'une grande tour. Mes yeux s'attardent quelques instants sur la voûte céleste. J'ai le corps tendu et les mains crispées sur un pan de ma cape. Comme pour me rassurer, j'ai gardé la cape et enfilée une robe rouge sang qui se marie parfaitement bien.
- Les Sénateurs de Sorlian arrive, Prêtresse, me glisse un Sénateur à l'oreille.
L'estrade sur laquelle je suis installée tremble un peu. Beaucoup d'habitants de ma planète arrivent aussi. Toutes les cérémonies de ce genre accueillent plus de la moitié des habitants de Pacemirar. J'ai l'habitude de subir du stress, mais là je n'ai rien sur quoi me baser, une attitude à prendre, quelque chose à dire. Rien qui puisse éliminer la peur que je ressens. Mon coeur bat encore plus vite quand je vois les Sénateurs de Sorlian arrivez à pas rapide. Même si ils sont plutôt âgés, les Sénateurs de Sorlian sont très vifs et agiles, toujours motivés. Je ne sais pas comment ils font pour être comme ça.
- Prêtresse de Pacemirar, mes compliments, s'écria un des Sénateur, considérer comme le chef des autres même si le vrai Grand Sénateur de Sorlian est resté sur sa planète d'origine.
Il s'incline. Je lui renvoie la politesse avec un air incertain. Il faut que je me reprenne.
- Ainsi donc commence notre alliance et, en guise de remerciement pour tout, voici une cérémonie en cette honneur ! Je m'écrie, sans assez d'entrain.
Les Sénateurs de Sorlian s'observe un instant puis paraissent enjoués.
- C'est très gentil de votre pars. Mais nous sommes pressés, lança le « chef » des Sénateurs.
Ses sous-fifres le regardèrent, perdus et éberlués. Apparemment, la décision n'avait pas été abordé avec tout le monde, surtout que normalement les Sorlian ne loupe pas l'occasion de faire une fête. Dans la foule, chaque Pacemirarien venu pour ça commence à froncer les sourcils ou a parler à voix basse. Devant ce refus de notre convenu, je ne sais pas quoi dire.
- B-bien, je bredouille, puis-je vous raccompagner à votre vaisseau si tel est votre choix ?
- Oui. (Il tend sa tête pour me dire quelque chose a l'oreille :) en petit comité, je ne veux pas de votre peuple.
Sa voix était rauque et froide. J'ai peur de l'avoir froissé. Il me sourit pourtant en lançant son message d'adieu au peuple de Pacemirar. Puis, presque gaiment, il descend de l'estrade.
Le vaisseau des Sorlian est immense avec, en priorité, une salle de fêtes. Ses faces en cristal noir forme un arc de noir différent : du plus clair en partant du bas au plus foncé vers le haut et la salle de contrôle. Quelques serviteurs commencent à vérifier l'état du vaisseau, d'autres nous escortent dans la salle des fêtes en attendant. La salle est immense rempli de panneaux en Sorlien que, par fainéantise, je n'ai pas envie de traduire, mais aussi plein de ballons colorés, de dessin accrochés au parois pour former un ensemble joyeux. Sur une table disposée vers le centre, une quantité de boissons et de nourriture s'accumule de sorte que je n'en vois pas les bords de la table.
Leurs boissons aux étiquettes colorées me rappellent celle que j'ai bue d'une traite, hier, sous l'emprise de ce produit dopant. Je refuse donc poliment. Le Grand Sénateur et a coté de moi, et de l'autre un des Sénateurs de Sorlian, parlant dans sa langue maternelle à un invité que je ne connais pas, paré d'un châle pourpre. Son visage ne me dit vraiment rien. Il me dévisage à son tour. La conversation s'arrête brusquement, j'ai la mauvaise impression que tout le monde me regarde. Ne bouge pas, reste normale. Malgré tout, je sens la sueur me perler sur le front. Une seconde de plus dans ce silence et j'explose.
- Prêtresse, je crois que vous ne connaissez pas Elter ?
Le Sénateur de Sorlian vient de sauver juste à temps ma réputation. Je le remercie d'un regard qu'il ne doit pas comprendre.
- En effet.
- C'est un spécialiste des planètes mais aussi des...des guerres.
- Ah.
- Il fait partit de la famille royale de Erdon, c'est un fin stratège qui est parti vivre sur Sorlia dès le début de leur guerre interne.
J'avais déjà entendue parler de cette guerre entre deux héritiers du trône qui sèment la discorde et la mort sur toute leur planète pour décider qui sera le futur roi. Toujours la loi du plus fort. C'est une guerre dévastatrice et puérile. Mais je ne pensais pas voir quelqu'un qui a vécu cela, ça doit être terrible. Jamais je n'aimerais voir mon royaume s'effondrer à cause d'une simple étincelle.
- Sur ce, s'écria le Sénateur de Sorlian d'une voix forte pour être entendu de tous, nous allons partir. Je n'aimerais pas que Le Grand Sénateur s'impatiente de notre retour.
- Naturellement. Envoyez mes respects à votre roi.
- Bien sûr.
Tous les sénateurs nous escortent jusqu'en bas du vaisseau. J'inspire de grandes goulées d'air. Même si leur vaisseau n'est pas exigu, mes poumons souffraient quand même un peu de l'atmosphère étouffante. Après quelques saluts polis, je sors commence à marcher pour rejoindre l'estrade.
Garé sur un terrain qui sert habituellement à la prolifération du sable de Néris, autrement dit sable rouge, qui a des dons soignants. Nous en distribuons pour apaiser les blessures de la guerre interne, sur Erdon. Mais maintenant que ce n'est plus la bonne période, elle sert de piste de décollage et d'arrivage.
Une fois que j'atteins l'estrade, une foule m'acclame. J'entends les vrombissements du vaisseau qui est entrain de partir. Un vent frais et puissant soulève ma robe, je la retiens et regarde avec admiration l'énorme vaisseau. Mais, contre toute attente, il reste. Flottant au-dessus des terres de sables. Une trappe s'ouvre et en sort un petit vaisseau plat qui s'en va à toute allure. C'est là que je remarque la supercherie. Mais trop tard.
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Amour Stellaire - Roman - T.1
Ciencia FicciónANCIENNEMENT " REGARD BLEU " Synopsis : " Althéa est la Prêtresse de Pacemirar, une grande planète bleue et pacifiste. Après avoir créer une alliance avec une autre planète, ils sont aussitôt trahis et attaquer. Quand rien ne va plus, que son peu...