Chapitre 8

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📌Cotonou Benin

Le premier vol pour l'Afrique était Cotonou et on m'y a jeté immédiatement et me voici encore dans des problèmes. Je suis enceinte et ce qui me reste en mains ne suffira même pas a prendre le bus pour rentrer a Niamey. J'ai vraiment fait un mauvais calcul. Pourtant au début j'étais sur de moi, Sani m'avait assuré que tout était légal. Je me demande bien pourquoi je suis aussi malchanceuse. Depuis que ma mère est morte je n'ai plus connu le bonheur si ce n'était avec Abubakar mais même ce bonheur n'a duré qu'un lapse de temps. Je dois trouver du travail même si personne ne donne du travail a une femme enceinte presque a terme

**Dans la peau de Abubakar**

Moi: Salam aleykoum

Lui: Wa'aleykoum Salam. Entrez jeune homme

Moi: merci

Lui: qu'est ce qui vous emmène ici

Moi: je suis a la recherche d'une jeune fille. Balkissa on m'a dit que son père vivait ici

Il avait tout d'un coup changé de mine quand il a entendu son nom

Lui: ne venez pas ici me parler de cette trainée

moi: je ne comprends pas

Lui: Balkissa a vendu ma maison et est parti je ne sais ou avec l'argent

Moi: Apres le Nigeria, elle est revenu ici?

Lui: bien sur et elle a vendu ma maison avant de partir. j'ai cru comprendre qu'elle était partie à Niamey

Shegia Balkissa, même à son père elle arrive à faire un sal coup

lui: elle a aussi réussi a me prendre tout ses papiers. Je pensais même qu'elle irait dans son pays d'origine. Là où elle et sa mère sont nées

Moi: où ca?

Lui: Nigeria. Je lui ai toujours caché ses vraies origines mais visiblement on ne peut rien cacher éternellement

Moi: et pourquoi lui avoir menti sur ca

Lui: Je vous en ai assez dit. Je ne sais même pas pourquoi je vous ai dit tout ceci

Moi: ca fait combien de temps qu'elle est partie ?

Lui: des semaines et si vous voulez la chercher à Niamey j'espère que vous avez assez d'argent pour engager un détective. Niamey est une grande ville

Moi: merci

Pourquoi n'est elle revenue vers moi? M'en veut elle au point de ne plus vouloir de moi même maintenant que c'est possible qu'on puisse se marier? Elle est vraiment convaincu que je ne la mérite plus.

Lui: mais dites moi qui êtes vous? Je vois bien que vous parlez le hausa du Nigeria

Moi: Lieutenant Abubakar Sherif

Lui: ou as tu connu ma fille

Moi: je fais parti des militaire qui ont libéré les filles enlevés par Boko Haram

Lui: Abubakar Sherif on a tous entendu parler. C'est vous qui avez infiltré la secte. Laissez moi deviner vous êtes tombé sous son charme et vous l'avez suivi jusqu'au Niger c'est ca?

Moi: C'est bien plus compliqué que ca

Lui: C'est vous le père ?

Moi:.....

Lui: *sur un ton moqueur* Balikissa mai gadon zinari (Balkissa au trone en or). C'est un un propos élogieux qu'on tient à l'encontre des Balkissa dans les régions haoussas parce que Balkis c'est le nom Muslim de la reine de Saba. Donc Balkissa=Reine de saba

Moi: je vais partir

Une chose est sure, s'il le faut je vais engager un détective parce que la il faut absolument que je la retrouve

**Dans la peau de Balkissa**

Moi: dés que j'aurai assez d'argent je vais prendre un bus et rentrer au Niger

Omar: tu crois vraiment que tu vas avoir assez d'argent? Tu vas continué à mendier jusqu'a ce que Dieu te sorte de là

Oui voici où je suis retombée, la mendicité. J'ai cherché du travail mais peine perdue. Omar et moi étions dans le même vol qui nous a lâché à Cotonou. Et il cherche aussi un moyen de quitter cet endroit et rentrer chez lui

Moi: je me rends compte que vouloir émigrer en Europe est une belle bêtise. Sani était le démarcheur qui m'a aidé à trouver les terrains que j'ai acheté. Il m'a ainsi parler de son business mais j'étais assez stupide pour le croire. Il m'a sorti une bêtise comme quoi chaque année l'ambassadeur avait un nombre de visa à épuiser et qu'il faisait affaire avec lui. Moi je l'ai cru et j'étais tellement stupide que je suis allé faire un faux passeport.

Omar: et voila ce dans quoi tu te retrouves. Mais moi je ne me resigne pas, je finirai par arriver en France

Moi: mais pourquoi tu t'obstines tant?

Omar: je dois être riche

Moi: mais combien de personnes sont devenu riches en restant chez eux

Omar: je dois aller en Europe

Moi: okay comme tu veux

On a passé le reste de la journée à mendier. Dieu m'est témoin que je n'aime pas du tout ca mais avais je seulement le choix? je n'allais pas rester la à avoir faim alors que je suis enceinte de jumeaux

Omar: et le père de tes enfants? Il est au Niger ?

Moi: non?

Omar: il est où alors et c'est qui? Laisse moi deviner: tu es tombée enceinte tes parents t'ont chassé et il n'a pas reconnu la grossesse ce pourquoi tu as voulu t'en aller et maintenant tu regrettes d'avoir pris une décision à la hâte

Moi: tu as tout faux.

Omar: c'est quoi la vraie histoire alors ?

Moi: c'est une longue histoire et je n'ai pas très envie d'en parler

Il faisait déjà nuit et j'ai étalé mon pagne pour me coucher. Dans un coin de la rue, il dormait la aussi. Ce jour la en me couchant j'étais loin de m'imaginer ce qui allait suivre.

Vers trois heures du matin, en fin je crois je n'avais rien pour m'indiquer l'heure. J'ai senti des mains qui se baladaient sur mon corps

Moi: *en ouvrant mes yeux* A'oudhou billahi

_oh fermes la et apprécie ce moment

Je revenais à mes esprits et comprenais ce qui se passait. Omar cherchait à abuser de moi

Moi: *en essayant de le repousser* mais qu'est ce qui ne va pas chez toi?

il essaies de me maitriser mais je me débat. Je ne vais pas du tout le laisser faire

Omar: je suis sur que tu es aussi en manque

Moi: tu ne vois pas que je suis enceinte

Omar: et alors ca a toujours été mon fantasme de coucher avec une femme enceinte

je ne voulais pas le laisser faire alors je lui ai mis mon genoux dans les boulles

lui: connasse *en me donnant un coup de poing dans le ventre*

J'ai crié mais d'une de ces manières. C'est quoi cette méchanceté a frapper une femme presque à terme dans son ventre. Et en plus de ca il voulait continué alors que j'étais presque morte. Je ne faisais que crier de douleur et je fermais presque mes yeux. Je ne savais plus ce qui m'arrivait jusqu'à ce que je sente le bruit d'un coup. On avait visiblement assommé ce batard

Balkissa: Un chemin périlleuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant