Chapitre 88

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Depuis hier je sens que madame est bizarre et elle me regarde de travers mais elle ne parle pas. Et moi ça commence à me gonfler
Moi: qu'y a t'il?
Amina: comment ca?
Moi: parle. Parce que je sais que tu veux parler
Amina: il n'y a rien
Moi: ce n'est pas ce que me dit ton regard
Amina:.....
Moi: allez je t'écoute
Amina: tu n'avais pas l'air surpris de voir la mere de mon grand frere hier
Moi: oui
Amina: Tu savais ce que Balkissa planifiait
Moi: on l'à planifier ensemble ensemble
Elle: quoi???
Moi: oui a t'on mal agi?
Elle: mais c'est de ma mere qu'il s'agit
Moi: si elle n'avait pas séquestré la mere de Abba pendant tout ce temps on n'aurait pas eu a faire ca
Elle: ca c'est elle qui le dit. Moi je n'y crois pas
Moi: je suis allé moi meme et j'ai trouvé deux gaillards qui la gardait. Qu'est ce que tu appelles séquestrer en fait
Elle: mais toi de quoi tu te meles?
Moi: quoi???
Elle: oui, ce n'est pas ta mere et que représente Balkissa pour toi pour que tu te meles de ca? J'ai l'impression que tu es toujours prêt a tout pour elle.
Moi: wowowowow Amina reviens a toi. Que vas tu imaginer
Amina: et bien je me demande si tu ne ressens toujours pas quelque chose pour elle
Moi: Tu as si peu confiance en toi?
Amina: ca n'a rien avoir
Moi: si justement parce que tu me fais une crise de jalousie qui n'a pas lieu d'être. Pourquoi tu crois que je t'aurai épousé si je ne t'aimais pas? Pourquoi j'aurai supporté le manque de respect de ta mere si je ne t'aimais pas.
Amina:....
Moi: je n'aime plus Balkissa. C'est toi que j'aime et si je l'ai aidé c'était uniquement pour ton frere que je considère comme un membre de ma famille. A moins qu'il ne le soit pas
Amina: mais ma mere....
Moi: ta mere est la seule responsable de ce qui s'est passé. Mets toi un peu a la place de cette femme, ta mere lui a tout pris
**Dans la peau de Abba**
Mon pere n'était pas seul, de sa voiture est descendu une femme qui étonnamment lui ressemblait et que j'avais l'impression d'avoir déjà vu. Elle s'avance vers moi avec un sourire aux lèvres je crois que je devine déjà qui c'est.
Elle: Bonjour toi
Moi: Bonjour madame
Elle: tu ne me connais pas je sais. Je suis la soeur de ton frère....
Moi: Hajar???
Elle: Je vois que tu as entendu parler de moi.
Moi: Oui j'ai parlé avec ma mère hier
Elle: *avec un air pressé* ou est elle? Je peux entrer?
Moi: Bien sur
Elle rentre en vitesse et il ne reste plus que mon pere et moi dehors
Papa: Tu dois m'en vouloir à mort
Moi: je ne sais pas vraiment. Je ne sais pas si je t'en veux ou si j'ai pitié de toi
Papa: je n'ai jamais cessé de chercher ta mère Khalifa
Moi: Mais on dirait que tu n'espérais pas la retrouver. Sinon tu m'aurais au moins parler d'elle non. Je te donne un exemple simple papa . Si tu l'avais retrouvé quand j'avais vingt ans que m'aurais tu dis? Finalement Saratu n'est pas ta mere c'est Fatima?? As tu vraiment envisagé ca
Papa: tout ce que j'ai fait c'était pour toi, pour que tu aies une enfance normale.
Moi: tu croyais que j'étais si faible pour ne pas comprendre que ma mere était absente?
Papa: dans ce cas de figure on ne savait rien... Etait elle parti d'elle meme ou elle a été enlevé ? Morte ou vivante, pour moi c'était une torture je ne voulais pas de la même chose pour toi.
Moi: Même quand j'ai été en âge de comprendre tu n'as pas jugé nécessaire de m'en parler. Tu es allé jusqu'à m'imposer un mariage pour cacher ce secret
Papa: Peut etre que quand tu seras pere tu me comprendras. Mais sache une chose ta mere je l'ai toujours aimé, je n'ai jamais cherché à l'oublier....
Moi: Tu m'a interdit de couper les ponts avec Usman avec ce qu'il a fait pourtant toi tu l'as fait avec ta soeur sans aucune bonne raison
Lui: C'est parce que je voulais t'eviter le remord que moi je ressens depuis tant d'années
Je dois reconnaître qu'il a pas tort sur ce coup

**Dans la peau de Fatima**
Mon amie est rentré comme une folle et quand elle m'a vu elle a carrément laissé tomber son sac et laisser couler une larme
Hajar: Fatima
Moi: Hajar
Elle s'est précipitée vers moi et je me suis levé de ma chaise pour la prendre dans mes bras. Finalement c'était elle ma seule amie et elle m'avait énormément manqué
Hajar: *en pleur* pardonne moi Fatima
Moi: Pourquoi ??
Hajar: je t'ai encouragé a epouser mon frère et tu subis. Durant toutes ces années je m'en suis tellement voulu, me demandant si j'allais te revoir en vie
Moi: Tu ne dois surtout pas t'en vouloir Hajar, en épousant ton frere j'ai été heureuse tu sais. Il m'a vraiment comblé et si ce mariage n'avait pas eu lieu je n'aurai pas eu ce beau garcon. Pour lui et son pere je peux revivre ca cent fois
Hajar: Fatima tu es resté la même, positive tu vois toujours les bons côtés
Moi: Bien sur a quoi ca me servirait de me tourmenter
Hajar: *en me jaugeant* Mais dis donc toi tu n'as pas vraiment vieilli c'est quoi cette histoire?
Moi: tu trouves? Mais si j'ai pris quelques rides
Hajar: pas autant que moi on dirait
Moi: je trouve que tu es plutôt bien conservé pour ton age aussi hein.
Hajar: tu n'es qu'une flatteuse
Moi: *rires*
Hajar: Tu m'as tellement manqué
Moi: moi aussi ma soeur.
Elle se tourne et remarque enfin Balkissa
Elle: Oooh désolé, je ne t'ai même pas salué ma chérie
Balki: Oooh non je comprends, c'est normal vous retrouvez votre meilleure amie
Hajar: Oui je n'y croyais plus tu sais mais bon.... C'est toi qui a fait ce petit déjeuné il a l'air délicieux.
Balki: asseyez vous je vais vous chercher des couverts
Elle se leve pour aller a la cuisine alors que Hajar s'asseoit
Hajar: mais dis moi notre fils a une charmante épouse.
Moi: Tu as vu non, elle est tellement belle, tellement gracieuse et sa cuisine Ma shaa Allah. Je suis fiere de lui sur ce coup, il a vraiment du goût
Hajar: Comme son pere.
Moi: *sourire gênée*
Hajar: D'ailleurs si tu te demandes ou est ton amoureux il est avec votre fils. Khalifa ressemble beaucoup a son pere sur le comportement mais j'ai l'impression qu'il est meme plus sanguin que lui. Je l'ai observé durant toutes ces années tu sais et je peux te dire que autant un jour il va te ressembler et etre doux comme un agneau autant un autre jour il peut se déchaîner et devenir méconnaissable quand on le cherche pire que son père
Moi: Tu trouves ? Je ne connais meme pas bien mon fils
Hajar: Tu le connaitras ma chère. Dans tout les cas maintenant Dieu t'a donné une chance de le connaître
Moi: Oui
Je m'asseois également en face de mon amie et ma belle fille lui rapporte les couverts. Mon fils rentre à ce moment avec son père. Je sens leurs pats derrière moi parce que j'etais assise en faisant dos a la porte. Je ne savais comment réagir parce que j'avais mes enfants qui me voyaient et j'etais gené ne sachant comment réagir. Je me connais très bien, je sais que je suis entrain de rougir et je ne veux pas que les enfants me voient comme ça. Comme si elle avait compris Balkissa dit a son mari
Balki: Khalifa tu veux bien m'accompagner dehors
Lui: pour
Balki: faire quelque chose
Lui: quoi?
Balki: je voudrais prendre quelque chose qui est hors de ma portée sur...
Lui: J'ai compris on y va
Balki: et bien ce n'était pas trop tot
Il m'ont fait sourire ces deux la.
Hajar: ils sont tres mignons ces deux la
Umar: T'as pas envie d'aller voir ce qu'il font ?
Hajar: bah non. Ce qu'ils font ne me regarde pas.
Je sens le ton de sa voix changé comme s'il etait agacé. Après je ne peux que deviner ce qu'il dit que au vue de la situation et du ton en question car il lui a parlé en fulfulde
Je suis sur sur a 99% qu'il lui a dit de s'en aller nous laisser seuls. Elle prend son assiete avec sa mine boudeuse et lui dis quelque chose encore dans leur langue. Quelque chose que je ne saurai vous traduire
Quant a lui il vient s'asseoir a la place qu'elle a libéré pour se mettre en face de moi
Umar: Bonjour Fatima
Moi: *en relevant ma tete pour le regarder* Bonjour Umar

Balkissa: Un chemin périlleuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant