Chapitre 8

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                              ~ꫀꪶꫀꫝꪮꪀꪮ𝕣ꪖ~








-Merci, bonne journée à vous aussi.

Alors que je claque la porte du taxi, je me dirige vers mon lieu de travail duquel je serai sûrement renvoyée aujourd'hui.

Mon Dieu, sans travail, je ne pourrai plus subvenir aux besoins de la maison et mon oncle ne sera jamais d'accord avec ça.

Déjà qu'il commence à enfin à se remontrer gentil, doux et attentionné avec moi, je ne veux rien faire qui pourrait le mettre en colère.

J'ai passé deux jours à réfléchir, deux longs jours pour enfin parvenir à une seule et même conclusion : Je dois parler à mon patron avant cette réunion, le supplier de me laisser garder mon travail, m'agenouiller devant lui s'il le faut.

-Nora ! Tu es très avance ma chouchoute. Fait Isabelle à la minute où j'atteins le vestiaire des filles.

-Bonjour Isa. Fais-je en la prenant dans mes bras.

Je sais, au début je ne supportais même pas que l'on me touche et maintenant voilà que je la prends des mes bras. DANS MES BRAS !

Elle me fait une bise sur la joue et contemple avec soin ma mine plus que renfrognée.

-Quoi ma puce ? Tu as mal dormi ? Ou bien c'est la réunion qui te met dans cet état ?

-Un peu des deux. Lui avoue-je.

-T'en fais pas bella, d'après ce que j'ai entendu, ce sera juste pour se présenter, nous parler bla-bla-bla.

J'en doute ma chère Isa, ce sera sûrement pour m'humilier devant tout le monde.

-Vous comptez rester là à bavarder pendant que vous avez des tâches à accomplir ? Stride la voix de Miss Sharon.

Nous nous excusons et nous entreprenons de mettre nos tabliers.

-Vraiment celle là ! Quelle casse-couille !

-Isabelle, elle peut t'entendre ! Ferme là !

-Non mais t'as vu, avec son air condescendant là, son visage tout ridé !

-Isabelle, stop ! Si elle t'entend on est toutes les deux fichues ! Arrête !

On se regarde mutuellement et on échange un rire complice. Bien sûr qu'elle avait en partie raison.

Miss Shanon avait le visage certes blindé de rides, mais ça n'enlevait rien à sa beauté centenaire.

-Je dois passer aux toilettes avant Isa, attends moi.

-Dépêche toi, car dès que le patron arrivera, on sera tout de suite appelées pour aller le rejoindre.

-Je serai rapide, t'inquiète.

Je me faufile discrètement jusqu'à l'ascenseur et tape peur au ventre, l'étage de cet homme qui tient ma vie entre ses mains.

Les portes qui s'ouvrent m'indiquent que je suis bien arrivée.

Où est passé ton courage Elehonora ! Sors !

Une énième petite tape sur mon visage me ramène à la brusque réalité.

Mes pas me dirigent vers son bureau quand une voix féminine m'interpelle dans ma course.

-Bonjour, est ce que je peux vous aider ?

Qui est-elle ?
Elle n'était pas là la dernière fois. Serait-ce sa petite-amie ?

Mais en quoi cela te regarde !

Mi Mujer [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant