8. AIMÉE

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La télévision, résonnant dans la pièce, et servant comme bruit de fond, pendant que l’on déjeune.

Maman a préparé un de ses merveilleux gratins de poissons, mes préférés.

Mon fils, a désormais cinq mois, la fille de Lenaya en a huit, et Amina est toujours aussi dévastée. Seule différence avec elle, elle a été mise en hp.

Mon fils fait actuellement la sieste, étant 13h45. Il va à la sieste à 13h30.

La conversation de mes parents part vers leur boulot, donc je m’attarde sur les informations que donne la télévision.

- Les notes du baccalauréat de cette année ont été nettement supérieures que celle de l’an dernier. À ce que décrive les principals des lycée, il y aurait eu 90% de réussite.

Cette année, j’ai du passer le bac moi aussi, même avec bébé. Et deviné quoi ? Je l’ai eu avec mention bien.

Je suis trop fière de moi.

- Dans un premier temps, nous allons parler d’une affaire que suive les policiers.

- Écoutez les enfants ! C’est une enquête sur laquelle j’ai du travailler ! S’exclame mon père.

La fourchette dans ma main droite, je me concentre sur ce que raconte la présentatrice télé.

- Depuis plusieurs mois, les policiers travaillaient sur une enquête, reliant des femmes et un homme. Plusieurs femmes ont portés plainte contre lui, donnant comme excuse des attouchements, des sifflements, ou pire, des viols. Après plusieurs interrogations, et dessins, les policiers ont enfin trouvé cet homme malhonnête. L’homme, actuellement en prison, attend de passer au tribunal pour décider de son sort. Même si tout le monde est persuadé qu’il restera des années en prison, ou pire, la peine de mort. Pour finir, voici une photo de notre violeur.

Une photo apparaît à côté de la femme, je la regarde et me fige, faisant tomber ma fourchette.

- Ça va Aimée ? Me questionne ma mère.

Je reprend rapidement mes esprits et me remet à manger.

- Oui oui. Dis-je.

Ma famille se met à parler du violeur, me faisant trembler.

- Aimée, tu es sûre ? Aboie mon père, voyant ma fourchette trembler de plus de plus dans ma main.

- Aimée ? Répète ma mère.

Des larmes arrivent sur le coins de mes yeux, et au moment où j’allais me mettre à pleurer comme une madeleine devant eux, Cayden pleure à l’étage.

Je me lève rapidement, rejoignant mon bébé.

J’attrape mon fils et le pose sur moi, il se rendort immédiatement.

Mes parents entrent dans la pièce.

- Aimée, tu peux tout nous dire tu sais ? Chuchote ma mère.

- Je... Il... Je suis tombé enceinte car il... il... Paniqué-je.

- C’est le père ? Demande mon père, comprenant.

- Oui, mais il... ne ressemble pas à mon fils... pourtant il ne ressemble pas à moi non plus... je ... je comprend pas... je suis perdue... Pleuré-je.

A peine ai-je dit cela, que le lendemain après-midi, une infirmière arriva à la maison, et préleva du sang à Cayden.

Deux semaines plus tard, mes parents m’appelent dans le salon.

Accompagnée de mon fils, réveillé, dans mes bras, je descend jusqu’à eux.

Il font glisser une enveloppe blanche vers moi. Je l’attrape et l’ouvre, sous leurs yeux.

Je sors une lettre plié en trois.

Je la lis rapidement et ne retiens qu’une seule chose : mon violeur n’est en aucun cas le père de mon fils. Cette lettre est un test de paternité.

Un sourire se dessine sur mes lèvres mais repart très rapidement. Mais, qui est son père alors ?

Tel est la question.

Avec qui ai-je pu coucher ?

Ça, c’en était une autre.

Car à personne, je dis bien personne je n’ai donné mon corps.

Mon âme a été déviergé par mon violeur.

Dans mes souvenirs, mon vagin n’a été pénétré par qu’un seul homme, et c’était encore une fois celui que je prenais pour mon violeur.

Mais non.

Ce n’était pas lui.

Ce n’était pas lui qui m’avait déviergée.

Ce n’est pas lui qui est père de mon enfant.

C’est un tout autre personnage.

Que je n’aurais préféré jamais rencontrer.

Pour garder une âme pure.

Et garder ma liberté.

Je t'aime plus que tout. [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant