𝑳𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒊 𝑫𝒆 𝑴𝒂 𝑺œ𝒖𝒓( en cours/ en réécriture )

~Chapitre 11~

__À ce stade, personne ne croira que c'est moi qui ai commandité son kidnapping , lance Leyla avec un sourire victorieux.

__Ah bon ? Pourquoi dis-tu cela ? demandé-je, intriguée.

__Ce n'est pas le problème, ma belle. La vraie question est plutôt pourquoi suis-je heureuse, réplique Leyla, un air mystérieux sur le visage.

__Ah oui ? Qu'est-ce que tu mijotes, Leyla ? Vas-y, je t'écoute.

__D'accord ! Luc et ses hommes ont fait du bon boulot. Tu sais, je n'arrive toujours pas à croire que nous avons réussi à lui soutirer cent cinquante millions de dollars hier soir au lieu de cent millions. On a gagné, ma chérie, réjouis-toi de cette victoire.

__Waouh... Mais quelle nouvelle ! Il a fallu qu'il crève avant d'abandonner, mais quelle perte ! » m'exclamé-je  partagée entre la satisfaction et la tristesse.

__J'ai enfin l'esprit libre et tranquille après avoir remboursé la dette que je devais à Luc. J'ai pris vingt millions pour nous deux, et le reste est pour lui, » explique Leyla avec un ton de soulagement.

___Et moi, tu m'en donnes combien ? demandé-je un sourire plein d'espoir sur les lèvres.

__Cinq millions, ma belle, pour tout le soutien que tu m'as apporté pendant ces moments de désespoir, répond Leyla avec un sourire chaleureux.

__Oh, merci, c'est pour ça que tu es ma meilleure amie, dis-je en la serrant dans mes bras.

Leyla sent un poids énorme se libérer de ses épaules. La pression et l'angoisse des dernières semaines commencent enfin à s'évaporer. Elle sait que ce qu'elle a fait n'est pas excusable, mais pour l'instant, la liberté retrouvée et l'argent en poche lui donnent une sensation de victoire qu'elle n'a pas ressentie depuis longtemps.

Moi de mon côté, savoure la récompense. Elle sait que j'ai joué un rôle crucial dans cette affaire, mais je me garde bien de penser aux conséquences. Pour l'instant, l'argent est là, et c'est tout ce qui compte.

Et Leyla, malgré son sentiment de triomphe, commence à ressentir une pointe de remords. L'ombre de ses actions la suit partout, et elle sait qu'un jour ou l'autre, elle devra faire face aux conséquences de ses actes. Pour l'instant, cependant, elle se berce dans l'illusion de la victoire, espérant que le passé ne la rattrapera pas trop vite et moi avec.

~•~•~•~•~•~

Hier soir, aux environs de 21h, j'ai été très surprise d'entendre quelqu'un frapper à notre porte avec insistance. C'était notre voisin, visiblement en panique, qui nous apportait des nouvelles urgentes. Ils avaient retrouvé Daniel dans un état alarmant à l'entrée de la ville, et il avait été immédiatement transporté dans une des cliniques les plus chères de la région. Par chance, il était tombé sur quelqu'un qu'il connaissait, sinon il aurait pu succomber à ses blessures.

Ma sœur n'était pas à la maison à ce moment-là, donc j'ai dû me rendre seule à la clinique avec notre voisin. Malheureusement, à mon arrivée, les infirmières m'ont interdit l'accès à la salle où se trouvait Daniel. J'ai dû attendre une heure interminable avant de pouvoir le voir. Lorsqu'enfin je fus autorisée à entrer, le choc fut immense : il était dans un état épouvantable. Incapable de supporter cette vision, je suis sortie en pleurant. Dans le couloir, j'ai croisé ma sœur qui venait d'arriver. Elle m'a arrêtée et m'a demandé, d'un ton alarmé, si Daniel était mort pour que je sois dans un tel état. Folle de rage, je l'ai esquivée et ai continué mon chemin sans un mot.

Ce matin, dès mon réveil, j'ai pris un petit-déjeuner rapide avant de me rendre à nouveau à la clinique. À mon arrivée, j'ai été soulagée de voir qu'il pouvait parler. Un sourire de soulagement se dessina sur mon visage. J'entrai tranquillement dans sa chambre et le pris immédiatement dans mes bras. Le contact de sa chaleur corporelle, la sensation de sa respiration, tout m'avait tellement manqué. En le serrant encore plus fort, je lui dis avec émotion :