C’est ainsi qu’on m’assigna à une nouvelle résidence et qu’ils commencèrent à me surveillée jour et nuit. Le big boss a jugé nécessaire de m’envoyer un peu plus loin pour rester concentrer dans l’exercice de mes fonctions sexuelles. On me délogea du trottoir pour un club de striptease dirigé par madame Louise. J’étais loin de Jason, je n’avais plus aucune nouvelle de lui et lui de moi, Madame Louise mon portable et m’en n’offrit un nouveau comme nouveau départ loin du passé.
Au club, j’étais la nouvelle parmi les autres. Le soir venu on se mettait en piste pour chauffer les clients afin qu’ils aient envie de rester afin de débourser plus de fric en nous voyant exhiber nos corps à moitié découvert. Le travail est simple, on tourne nos popotins, le client décaisse les billets et s’il veut, il nous saute dans l’une des chambres du club et c’est aussi payant. Mais vu que j’étais nouvelle, je devais prendre des cours pour amuser la clientèle mais pour le moment j’étais juste serveuse en lingerie sexy.
Dans ces genres de soirée, il y’a toujours une vedette, une fille bonne dans cet art, une fille que tout le monde convoite, c’était la fille masquée. Personne ne connaissait son visage à part le boss lui-même et personne n’a le droit de la toucher, elle était une perle précieuse, sa poule aux œufs d’or. J’ai su dès ce moment que si je voulais m’en sortir, la fille masquée serait ma pièce maîtresse, il fallait que je dépouille Bill de tout, de son fric et qu’il tombe à la ruine. Mais comment faire ?
Seule je ne pouvais rien, il me fallait du renfort mais je ne pouvais faire confiance à personne. Nous dormions toutes dans la même chambre dans plusieurs lits superposés. Nous étions plus d’une douzaine de fille de nationalité différente. Une véritable variété au service de nos clients. Une semaine plus tard, je faisais ma première prestation autour de ce barreau pour montrer ce que j’avais appris, c’était pas mal, les clients s’extasiaient devant moi. Alors j’ai commencé à défilé tous les soirs avant de faire place à la star de ce macadam.
Le temps m’a permis de faire de nouvelle connaissance, la connaissance de deux autres filles : Anna et Sophie. On n’était souvent sollicité en trio pour des parties de jambe en l’air, pour sniffer la drogue avec les habitués. Chaque client avait sa belle de nuit vedette avec laquelle il baisait à chaque passage. Après avoir sympathisé avec mes deux nouvelles amies, dans l'ironie je leur avais demandé si elle n’avait jamais songé à fuir pour finir avec cette vie. Elles me répondirent oui mais comment allait-elle faire ? Elles n’avaient aucun plan, aucun blé pour refaire sa vie. Dès ce moment, un plan s’imposait et elles étaient partante. On ne pouvait pas sortir par la grande porte sans placer un grand coup qui les amèneraient à lâcher l’affaire. Mais comment faire ? Quoi concocter comme plan ?
Lorsqu’on est une jeune fille à laquelle l’on a promis le rêve de vivre une belle histoire et qu’en arrivant tu te retrouves à ouvrir tes cuisses pour des inconnus dans l’espoir de payer ta dette, une dette qu’on nous facture pour des trucs qui n’existent pas et dont on nous rend coupable. Nous nous devons de payer nos dettes de voyage, de préservatifs et de location pour avoir séjourner dans ce bordel. Tant que cette dette n’est pas payée on ne nous écoute pas et le comble c’est que plus tu es sur le point de le rembourser grâce aux passes plus ils en créent encore. Alors que pouvons-nous faire ? Les dénoncer oui mais il nous fallait des preuves et de l’argent. Des preuves, on pouvait en trouver dans le local technique, il suffisait juste de trouver le moyen pour y entrer.
Bill avait fait installer dans les chambres de passes des caméras afin de garder un œil sur ses marchandises c’est-à-dire nous. Il nous fallait entrer dans ce local mais nous devions nous débarrasser impérativement de ses deux gardes pour récupérer les enregistrements. Dans l’espoir de retrouver mon petit Jason, il nous fallait une date pour nous mettre en action et quoi de mieux que le jour d’anniversaire de la femme masquée, un anniversaire organisé à l’image d’une reine.
Puis ce jour arriva, l’alcool et la drogue coulait à flot et en sont devenus des atouts. Anna s’occupait du bar, elle s’occupait du service des breuvages, breuvages soigneusement concocté par nos soins et contenant du GHB. Un breuvage destiné aux invités mais pas aux filles présentent dans notre cas. Sophie se chargeait d’en apporter aux gardes du local à moitié nus, les seins pendant et en petite culotte. Sophie esquissait des pas de danses sexy pour les exciter afin que la drogue contenue dans l’alcool prenne effet. Le GHB, la drogue du violeur agit comme un sédatif. Quant à moi, je me chargeai des gardes de l’entrée, ils commencèrent à somnoler puis à s’endormir paisiblement l'un après l’autre et c’est à ce moment que notre plan fut mis en exécution.Sophie se chargea de récupérer les enregistrements et Anna se chargea de ligoter nos futurs assaillants. Quant aux autres filles, elles étaient dans leur chambre et ne se doutaient rien, la soirée était terminée. Je me dirigeai vers le bureau de Bill dans l’espoir de trouver du fric et là je découvris un carnet qui contenait nos dettes. Je le pris puis déchirai nos trois noms, en plus de ce carnet il y’avait un bon nombre de liasse de billet en coupure de 50 euros, je l’ai pris aussi. Nous en avions faits une pierre deux coups mais nous ne pouvions abandonner les autres filles, entre filles nous nous soutenons. Je regagnai notre chambre, les réveillai toutes, leur laissai le carnet et une partie du butin. A elles de faire leur choix, on n’oblige personne à nous suivre dans notre folie. Certaines se sont empressées quant aux autres libre à elles de partir. Je récupérai un portable sur l’un des gardes puis appelai le numéro du big boss absent à la fête de sa muse : « Allo Bill, juste pour t’avertir que nous sortons toutes par la grande porte, nous en avons fini avec toi et pas la peine de nous retrouver sinon ta sextape et aussi celle de tes clients se retrouveront en première page des journaux et comme assurance chacune de nous en avons fait une copie des enregistrements alors lâche l’affaire, Bye »
Je franchisai le portail laissant derrière moi toutes cette souffrance et je ne voulais qu’une seule chose, revoir Jason et mon vœu allait être exaucé. Je me rendis chez lui cette nuit-là. Je toquai, il m’ouvrit et je sautai dans ses bras les larmes aux yeux, il me serra fort, encore plus fort, je sentis sa chaleur et son amour m’envelopper. Je ne désirais rien de plus, juste être avec lui, vivre avec lui et savourer chaque seconde. Je dirai que tout le monde n’a pas la chance en amour mais moi j’ai trouvé le vrai amour. Bill ne me dérangerait plus et Jason m’honora d’une vie commune avec lui digne d’un conte de fée.
Tout le monde a une histoire mais aussi terrible soit elle nous devons aller de l’avant, s’affranchir de nos peurs. La prostitution est un vice et elle permet à ces hommes assoiffés de sexe de ne pas s’attaquer à nos jeunes sœurs. Un sacrifice que certaines femmes endurent pour les protégés. Avec le temps, on n’y prend goût grâce aux cadeaux luxueux, aux robes de marques, on s’enfonce et il est difficile d’en sortir. Demandez à une femme qui se respecte de se prostituer, elle ne le fera jamais. Mais au-delà de mon expérience personnelle, pourquoi certaines se livrent-elles ? Qu’auriez-vous fait ?
Fin
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Les chroniques de Landry
De TodoDécouvrez "Mon Sort". Une histoire rocambolesque qui retrace le parcours de prostituée de Jennifer Kelly LEBRUN