Chapitre 7

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"J'ai rêvé que le soleil fondait, j'ai rêvé que la neige brûlait et en rêvant l'impossible, j'ai rêvé que tu m'aimais."



CAILIN



6:00 AM




Allongée sur le lit, je ne faisais que de penser à la nuit dernière. Après qu'il m'ait quitté pour aller se coucher, je m'étais servi un verre d'eau et étais remontée me coucher à mon tour sans prendre la peine de lui adresser la parole. Et je me rappelle aussi je n'avais fait qu'entendre des bruits de cris étouffés et de gémissements plaintifs venant de la chambre de Justin. Cauchemars sûrement. Après m'être enfin levée, j'ouvris les volets pour respirer l'air frais du matin, même à cette heure le paysage de la compagne était magnifique. Soudain, la réalité me frappa : j'étais chez un tueur et je lui avais demandé de passer la nuit chez lui et me voilà, en train d'ouvrir les volets et d'admirer le paysage. Je me dirigeai sans faire de bruit aux toilettes, que plus tôt j'avais repéré. Je m'y enfermai à clé et un grand miroir était fixé au centre d'un lavabo. Je me fis peur moi-même en découvrant que mon maquillage avait coulé. Je pris un mouchoir qui passait par-là et le mouillai avec un petit peu d'eau avant de me mettre à frotter les zones catastrophiques de mon visage. J'arborais une mine de cadavre, des poches violacées s'étaient formées sous mes yeux à cause mon escapade d'hier. Après avoir fini de me débarbouiller le visage, j'hésitai longuement face à la baignoire devant moi. Je ne savais pas si c'était vraiment raisonnable de prendre un bain, il pouvait venir me violer ou un truc comme ça. Bien sûr que non Cailin, vue comment il ne veut pas que tu le touches je doute fort qu'il veuille te violer. Je soupirai et me déshabillai en remplissant la baignoire d'eau chaude. Ce qui me détendait les muscles. Je soupirai d'aise et me mis à fredonner la musique des Goo Goo Dolls, Iris.





- And i'd give up forever to touch you, Cause I know that you feel me somehow, You're the closest to heaven that I'll ever be. And I don't want to go home right now. (Et je renoncerais à l'éternité pour pouvoir te toucher, Car je sais que tu sens ma présence quoi qu'il en soit, Tu es plus proche du paradis que je ne le serai jamais, Et je ne veux pas m'en aller tout de suite.)





Après m'être bien rincée, je cherchais du regard ce qui ressemblait à une serviette. Je la mis autour de mon corps et frissonnai. Je sentais le parfum menthe de Justin sur cette serviette, et je rougis instinctivement en ayant une pensée de Justin nu entouré de cette seule serviette. Je mordis ma lèvre en chassant cette pensée de mon esprit. J'étais devenue une perverse.



J'attachai mes cheveux avec un élastique et déverrouillai la porte quand j'entendis une voix qui ne m'était pas familière du tout, la voix était plus grave que celle de Justin. Avant que je ne réalise, j'entendis des pas venir à l'étage où je me trouvais. Je commençai à paniquer, et sans réfléchir j'allai dans la chambre la plus proche. Qui pouvait bien être cette personne ?



Il dormait paisiblement, et je me maudissais d'être venue dans cette chambre. Les pas se faisaient plus présents. Je décidai d'aller réveiller Justin, qui dormait. Il était allongé en étoile, les bras sur son visage trempé de sueur, je me demandais que pouvaient bien être ses rêves pour l'avoir mis dans un tel état.

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