Chapitre 5

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Deux novembre 2021.

C'est ce qui est affiché sur le calendrier pendu à côté de la porte. Je suis plus que heureuse. Ça fait une semaine que mon frère est parti. Il revient le dix. Donc dans exactement huit jours. Je vais bientôt revoir. Malgré qu'il soit insupportable, il faut que j'admets que sa petite tête me manque.

-Bonjours mademoiselle la tatoueuse ! Alors tu me le fais ce tattoo.

J'étais entrain de placer mon nouveau bureau que j'ai reçus il y a quelques heures, jusqu'à ce que j'entende une voix aiguë, que je connais beaucoup trop bien maintenant, venir d'en bas.

-Esmée je t'ai dit je ne te tatouerais pas une putain de licorne avec des tortues autour ! hurlai-je en positionnant pour de bon mon bureau sur la gauche.

Esmée ne rétorque pas mais je l'entends monter les escaliers un peu trop rapidement à mon goût. Attention, trois, deux, un...et...

-Comment ça tu veux pas me faire mon tatouage ! s'énerve-t-elle en jetant son sac à main à l'autre bout de la pièce.

-Esmée ce n'est pas parce que ton animal préféré son les licornes ou bien les tortues que du dois t'en faire tatouer de partout !

Esmée est venue prendre un café à la maison il y à trois jours et je ne sais pas pour quelle raison, ni comment d'ailleurs mais notre discutions à dérivé sur son affection pour les tortues et licornes. Elle les trouve, belle, mignonne, intelligente..et j'en passe. Je ne la juge en rien, mais il faut qu'elle comprennent qu'un tatouage c'est à vie bordel !

Bon on la juge Az. Pas du tout ! Si, on la juge mais c'est pas grave parce que c'est Esmée et on l'apprécie comme elle l'est. J'ai un peu l'habitude des gens chelou. Je veux dire depuis que je lis, j'avoue que je suis passée à côté de pas mal de chose farfelue. Ma première passion c'est le dessin, l'art les tatouages c'est évident.

Mais lire. C'est autre chose. Lire c'est partir dans un autre univers à chaque fois que je commence un bouquin. C'est découvrir de nouvelle personne, même si elles sont fictifs. De s'attacher à celles-ci et d'être bouleversé lorsque on s'en sépare. C'est d'échapper à la réalité. Fuir ses problèmes. C'est un remède pour me sauver dans les moments où je suis sur le point de faire des bêtises.  Mais la lecture était là aussi dans les moments joyeux. Lorsque j'allais un minimum «bien».  Personne ne m'a apporté autant de soutient émotionnel et psychologique que la lecture.   J'aime les livres, j'aime dessiné, j'aime peintre, j'aime tatouer.

J'aime tout ce qui peut me faire échapper de la réalité. Et ça c'est mon problème. Mon gros problème.

-À part ça, c'est quand que tu comptes faire l'ouverture du salon, me dit-elle en installant sur la seule chaise de la pièce. Il faut que j'en achète d'ailleurs.

EonianOù les histoires vivent. Découvrez maintenant