Chapitre 41

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[ Je ne sais pas comment faire face, comment affronter la vie, ses obstacles et me relever sans m'effondrer à chaque pas ]

Bip...bip...bip...bip

Ça va me rendre chèvre ce bruit, j'ouvre les yeux, j'ai mal partout, on dirait que je suis passée sous un train, je me doute de l'endroit où je me trouve, j'ai rien oublié de ce qui m'est arrivée, même si franchement j'ai cru mourir. J'en reviens pas d'avoir survécu, surtout avec la force qu'il a exercé sur moi, je crois que je dois avoir un super pouvoir, je suis une  indestructible !

J'ouvre les yeux, cligne plusieurs fois, j'ai mal à la tête!

En vrai, j'ai mal partout, je peux même pas vous dire l'endroit où j'ai le plus mal, mais pour l'instant le plus dérangeant c'est ma tête, ça résonne, c'est horrible et j'ai toujours ce bip qui me donne une migraine atroce !

J'ai toujours les yeux fixés au plafond, je n'ose pas tourner la tête, alors je commence doucement par bouger mes orteils, c'est bon ils bougent, maintenant mes doigts, quoi j'ai une seule main qui bouge, l'autre a l'air coincée. Putain, je suis sûre, il m'a cassé le bras ce con ! Je bouge légèrement ma tête pour regarder ma main prisonnière. Elle est juste dans la main de Soan ! Je l'avais complètement oublié lui ! Je l'observe, il dort à point fermé sur le fauteuil qu'il a rapproché de mon lit. Il a l'air épuisé, plus que d'habitude en tout cas.

On toque légèrement à ma porte, je détache mes yeux de Soan pour découvrir mes parents qui entrent sans faire de bruit, le soulagement se lit sur leurs visages, ma mère s'approche de moi pour embrasser mon front. C'est bizarre comme on a besoin de nos parents dans chaque galère qu'on peut avoir dans la vie, qu'on a 5, 10, 20 ou 60 ans, on aura toujours besoin de nos parents.

- J'ai eu tellement peur !

- Je vais bien maman ! Les mots qui sortent de mes lèvres m'arrachent un gémissement de douleur dans la gorge et j'ai mal à ma lèvre.

mon père me tient un verre d'eau avec une paille pour que je boive.

Il est beaucoup moins démonstratif  que ma mère, mais je sais qu'il a eu autant peur quelle, c'est sa fierté d'Italien qui fait qu'il reste impassible, mais ses yeux parlent pour lui, j'y lis le soulagement de me voir saine et sauve, même si j'ai l'impression d'être cassée en mille morceaux.

- Ça fait combien de temps que je suis là ?

- Deux jours et demi. Réponds mon père. D'ailleurs ça fait deux jours que lui n'a pas bougé d'ici ! Qui est-ce ?

Ah oui et très protecteur aussi.

Fallait bien qu'à un moment on me pose la question et de toute façon, j'allais pas le cacher indéfiniment à ma famille.

- Un ami...un très bon ami.

- On est content pour toi, mais j'ai l'impression que tu nous dis pas toute la vérité, qui est-il réellement ?

- Mon étudiant !

Mon père observe Soan d'une façon bizarre, comme s'il l'intriguait.

- On se permettrait jamais de te juger, tu es adulte et  j'ai l'impression que ce jeune homme tient beaucoup à toi, alors vis ta vie,  mais fais attention, tu prends des risques pour ton travail. Me dit ma mère.

J'ai pas le temps de répondre que Soan bouge à mes côtés, il se réveille et dix secondes plus tard, il réalise que mes parents sont devant lui, à l'observer et qu'il me tient la main. Il se lève d'un  bond et réajuste sa tenue.

- Heu...bonjour...je...

Il perd carrément ses moyens, je l'ai jamais vu comme ça, j'ai envie d'éclater de rire. Il n'a toujours pas remarqué que j'étais réveillée et que je l'observais.

Friendship to loverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant