Murder 》Larry Stynlinson

1.

Lorsque Louis arriva près du champs, au abords de la ville, les cordons de police quadrillaient déjà le périmètre, dessinant entre les piquets un hexagone en dents de scie. L'endroit grouillait de flics : des policiers d'État coiffés de Stetson et en uniforme kaki, des hommes du shérif en chemise bleues, et même un technicien de la police scientifique vêtu d'un jean et d'un coupe-vent. C'est la présence de ce dernier qui intrigua Louis. Dans un petit village aussi insignifiant que Culmington, il n'y avait pas de police scientifique. Si on l'avait fait venir de la ville voisine un dimanche matin, c'est que l'affaire était sérieuse. Il y avait des enquêteurs à quatre pattes, le nez presque dans la boue, et Louis souris lorsqu'il vit un type armé d'un détecteur de métaux ratisser sur les bord de la scène de crime. Un autre faisait les cents pas , une petite caméra bon marché à la main, et filmait le pourtour de la scène de crime.

Pour surveiller tout ce beau monde, le chef de la police et accessoirement son père : M. Tomlinson était posté dans un coin, les poings fermement posé sur ses hanches, et regardait ses hommes s'affairer sous ses ordres.
Louis avait bien l'intention de ne pas se faire repérer. Tout doucement, il rampa entre les herbes hautes sur les quinze derniers mètres afin d'atteindre le meilleur point d'observation. La nature avait repris ses droits sur cette parcelle où s'étendait autrefois une immense plantation de légumes diverse et varié.
Aujourd'hui, seul subsistait un enchevêtrement de broussaille, de longue tiges de roseau brisées, de joncs et de chiendent : la planque rêvée. De là Louis voyait la totalité de la scène de crime.
- Alors, qu'est-ce qu'on a ? murmura Louis, tandis que le *vidéaste, qui se trouvait à trois mètres du corps, criait quelque chose.
Louis était trop loin pour distinguer ce qu'il disait, mais c'était sans doute important, car tous les hommes présent se retournèrent, et l'un d'eux accourut vers lui.

Louis attrapa ses jumelles. Il en possédait trois modèles différents - tous offerts par son père -, et chacun d'eux avait une fonction bien particulière. D'ailleurs, son père ne lui en avait pas fait cadeau par hasard.
Louis ne voulais pas y penser. Il se félicita simplement d'avoir emporté celles-ci : des Steiner 8x30 étanches pesant moins de cinq cents grammes, avec grainage en caoutchouc pour une meilleur prise en main. Mais leur véritable atout était des lentilles bleutées anti-UV et anti-reflets. Ainsi, l'ennemi - ou, par exemple, une flopée de flics à moins de vingt mètres de lui - ne verrait pas les rayons du soleil étinceler sur les verres, et il éviterait de se faire escorter hors de la zone 'manu militari'.
La poussière et le pollen lui chatouillaient le nez, mais Louis se retint d'éternuer.

《Quand tu prospectes, lui conseillait son gardien (NDA - la même chose que nounou.), il faut que tu te tienne tranquille, pigé ? La plupart des mecs sont bourrés de tics et se font coincer à cause de ça. Ça c'est interdit. Tu dois garder le silence. Un silence de mort.》

Louis détestait tout ou presque chez William. (NDA - L'ancien gardien de Louis, le même type du paragraphe précédent). Mais ce qu'il détestait par-dessus tout, c'était qu'il avait très souvent raison.
Il zooma sur le policier équipé d'une caméra, mais les autres étaient attroupés autour de lui : impossible de voir ce qui avait provoqué une telle agitation. L'un d'eux, finit par brandir un petit sac en plastique destiné au pièces à conviction, mais avant que Louis ait pu faire la mise au point avec ses jumelle, le flic baissa le bras et le sac disparut derrière sa cuisse.
- Quelqu'un à trouvé une preuve, chantonna Louis avant de se mordre la lèvre.

《La plupart des types cherchent à se faire pincer, lui avait souvent répété William. Tu piges ? La plupart du temps, s'ils se font attraper, c'est parce qu'ils le veulent bien.》

Techniquement, Louis ne faisait rien de répréhensible. Allongé à plat ventre dans l'herbe, il regardait la police en train d'examiner une scène de crime. Mais s'ils le surprenait, ils l'emmèneraient au poste, et il aurais le droit à une bonne engueulade du Paternel. Et ça Louis n'en avait aucune envie.

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-Vidéaste : Personne qui réalise des films vidéos.

BONJOUR. (: Je commence une fiction Larry Stynlinson dark. :D
J'espère que ça vous plait, j'essaierais de faire le chapitre 2 dès demain, n'hésitez pas à donner vos avis. :)

Bisous. :))