Je ne l'ai jamais vraiment cherché, je l'espérais, oui, mais je ne l'attendais point.
Et pourtant, pourtant, lui m'avait cherché et avait réussi à me trouvé ainsi qu'à me conquérir.
Les rendez-vous médicaux, avec le psychiatre, les multiples psychologues, ne faisaient que m'étouffer plus encore.
Comme-ci j'étais dans une tombe, ma tombe, et que je j'essayerais même plus d'en sortir.
Et pourtant, pendant l'une de ces journées merdiques, alors que je sortais du cabinet, je l'ai vu.
Il souriait en regardant son chien se rouler dans les fleurs municipales.
C'est à ce moment exact que je l'ai rencontré, le bonheur.
Il n'habitait pas encore mon âme mais je savais qu'il existait, que je n'espérais pas pour rien.
J'ai souris pour la première fois depuis ce qui semblait une décennie et je suis rentré dans mon habitat.
Je n'ai pensé qu'à lui, à son sourire, à son pull violet, à son chien qui s'amusait avec les fleurs ternes du trottoir.
J'ai réussi à m'endormir, et presque à rêver.
Le lendemain, à une heure incertaine de la journée, je me suis levé, empli de détermination,
une détermination de le retrouver et de l'attraper.
Je crois m'être fais beau, en tout cas j'ai enfilé des vêtements propres.
J'ai avalé deux, trois cachets que m'avait confié ce satané pharmacien et je suis sorti.
Sorti, sans obligation, par simple envie, l'envie de recroiser le bonheur.
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ma vie c'est un film de Sundance
Poetryune nouvelle session de larme et d'écriture importune ou délivrante