Et si le commencement n'était qu'un simple terme utilisé par les peureux, ceux qui hésitent, qui ne sont jamais certain, ceux qui ne sauteront jamais du pont ?
Je crois que le commencement n'existe pas réellement, il est un simple terme subliminal tellement facile à utiliser, à appliquer, à n'importe quel moment, par rapport à n'importe quoi.
Lorsque les peureux nous regardent avec leurs yeux si hésitants, si perdus, chuchotant : « recommençons », que doit-on dissuader à cela ?
Comme si le simple fait de « recommencer » rendrait nos vies paisibles, douces, même « normal » disent-ils.
Recommencer n'est qu'un simple impact psychique qui nous fait légèrement douter avant de nous faire devenir comme eux, des peureux.
Je préfère accélérer, prendre le mal, câliner la douleur, dire « merde » aux regret et juste, accepter.
C'est si facilement dit, je le sais, mais c'est ce que font les courageux, accepter, combattre et ne surtout, surtout pas « oublier ».
Parce que « oublier » signifierait « effacer », passer outre, je ne veux pas passer outre, je veux comprendre, apprendre, être plus intelligent que ces peureux.
Si lorsque mon cœur se brise au sol, je souris et le reprend entre mes doigts tremblants en chuchotant « ça va aller », alors je préfère ne plus rien ressentir.
La douleur est le meilleur sentiment que l'on peut effleurer, c'est le plus honnête, le moins subtile, le plus fort.
Il nous prend aux tripes, nous déchire de l'intérieur, étouffe les souvenirs, les sourires, et colle des larmes aux coins de nos yeux.
Les peureux, eux, prétendent, ils prétendent sans cesse, sourient au premier rendez-vous, rougissent dans un moment embarrassant, mentent quelques fois, et pleurent en cachette.
Moi j'aime les larmes brûlants ma peau devant le monde entier, j'aime hurler, hurler si fort que les peureux autour arrivent presque à ressentir à leur tour.
J'aime le froid d'hiver, les insultes, la vérité, j'aime qu'on me réponde « non », assez sèchement pour que je m'en souvienne pendant des mois, assez sincèrement pour que j'y réfléchisse durant des heures.
Les peureux ne vivent pas réellement, les peureux prétendent et disent « recommençons ».
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ma vie c'est un film de Sundance
Poetryune nouvelle session de larme et d'écriture importune ou délivrante