I'm not the final boss' lover

Chapitre 2

Ce monde dans lequel j'avais involontairement transmigrée était un jeu RPG appelé "The Sacred War". Non seulement le titre évoquait un sentiment de nostalgie, mais l'histoire était aussi un trope très classique : vaincre le seigneur démon qui voulait atteindre la domination du monde. C'était incroyable qu'un jeu sorti en 2020 ait une intrigue comme celle-ci. Certes, la jouabilité était plus importante pour un jeu que l'histoire, mais de toute façon… La tentative du seigneur démon de conquérir le monde a entraîné la création de donjons à travers le continent, des endroits dangereux qui étaient connectés au royaume des démons. Le rôle du joueur était d'accompagner le protagoniste - Fabian - dans le recrutement de divers personnages et le nettoyage des donjons.

L'un de ces personnages recrutables était le propriétaire du corps que j'habitais, 'Jun Karentia', une mage de soutien dans la vingtaine avec des cheveux gris et des yeux écarlates en forme de chat. C'était mon personnage préféré dans La Guerre sacrée… même si, bien sûr, cela ne voulait pas dire que je voulais devenir elle. Je ne comprenais toujours pas comment j'avais fini par transmigrer dans le jeu et posséder Jun, mais encore une fois, il faut passer à autre chose…

Dans mon monde d'origine, le seigneur démon était annoncé comme le boss final que le joueur devait vaincre pour terminer "The Sacred War", du moins pour la première partie du jeu. En effet, le seigneur démon était un faux boss destiné à surprendre les joueurs ; en d'autres termes, une figure de proue. Une fois que le joueur avait vaincu le boss final déterminé à dominer le monde, le seigneur démon était poussé à ses limites et devenait fou. Le joueur assistait alors à une fin creuse où le seigneur démon utilisait son noyau caché pour remonter le temps.

Mais bien sûr, ce n'était pas la fin. Ce jeu avait une caractéristique qui était devenue de plus en plus courante dans les jeux de dernière génération : une fin cachée. Pour voir cette fin, le joueur devait commencer une deuxième partie. Après avoir traversé le même scénario avec les mêmes personnages et combattu le seigneur démon une seconde fois, l'intrigue se ramifierait alors et se déroulerait différemment : l'ancien rival du protagoniste, Dark Knight Mayer Knox, apparaîtrait soudainement dans le château du seigneur démon. .

Le joueur apprendrait alors que Mayer était le noyau du seigneur démon. Pour se débarrasser de la malédiction du seigneur démon qui sommeillait dans son sang, le duc tuerait le seigneur démon. Cependant, il y avait un facteur inattendu dans tout cela : une fois le seigneur démon mort, Mayer absorberait tout son pouvoir. Consumé par les vastes énergies démoniaques, il deviendrait alors le nouveau seigneur des démons.

Ce n'est qu'en tuant Mayer Knox - qui, en devenant le deuxième seigneur démon, deviendrait immédiatement fou - que le joueur pourrait voir la vraie fin.

Par conséquent, rejoindre ses Dark Knights signifiait être expulsé directement de l'histoire principale. Sans oublier qu'une fois que Mayer sera devenu le seigneur démon, il y aura une grande probabilité que le corps des Dark Knights soit capturé et persécuté en tant que sbires démoniaques, et je ne voulais pas être impliqué dans tout cela !

Mon objectif ultime était de vaincre le seigneur démon puis, en tant que l'un de ceux qui avaient combattu aux côtés du champion, de vivre une vie glorieuse dans l'ère paisible qui allait venir. Même si rejoindre le camp du champion n'était plus une possibilité, abandonner mon projet de vie paisible de retraite était inacceptable.

C'est pourquoi je ne pouvais pas simplement me lever et rejoindre le côté de Mayer, malgré l'amertume que je ressentais à cause de la trahison de Fabian. Son offre qui ressemblait maintenant à une brillante corde dorée de délivrance deviendrait bientôt un fil pourri qui conduirait à ma chute. Ma situation était déjà assez mauvaise comme ça; L'apparence de Mayer n'a fait qu'empirer la situation, me donnant mal à la tête.

Une sueur froide coulait sur mes joues. Je devais décliner son offre quoi qu'il arrive… la question était : comment ? Le duc ne semblait pas être une personne qui reculerait facilement. Même maintenant, il me fixait avec férocité, ses yeux dorés brillant de la détermination de me faire rejoindre son corps d'expédition – par tous les moyens nécessaires.