Cinq

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Ma semaine ne pouvait pas mieux commencer. Je venais de recevoir la petite visite mensuelle de mes menstruations. Mes règles allaient me mener par le bout du nez durant une très longue semaine.


La fatigue était déjà présente à cause de celles-ci, tout comme les tiraillements qui étaient présents dans mon ventre et qui me causaient d'horribles maux. J'étais vraiment trop fatiguée par ces règles à chaque fois que je les avais et il me tardait le jour où la ménopause se présentera à moi.


Je finissais de préparer mon sac en y rajoutant un livre en rapport avec une des matières choisies : Histoire du cinéma. Ce cours était mon préféré, et pour moi le plus instructif. J'avais toujours eu une affection exubérante pour le cinéma, et pouvoir en apprendre toujours plus sur celui-ci était un vrai délice. Je ferma mon sac, pris une barre chocolatée et sortie de chez moi, tout en prenant soin de fermer la porte de mon appartement.

Mon ventre se mit petit à petit à aboyer, signalant qu'il était affamé. Je déballais ma barre au chocolat, et l'odeur monta jusqu'à mes narines. « Mmh, j'en ai l'eau à la bouche. » pensais-je tout en l'approchant de mes lèvres. Je dévorais en quelques bouchées cette barre, rassasiant mon ventre pour quelques heures.



Un mal de ventre s'était fait plus présent durant mon cours de cinéma, un état de mal aise venait le suivre. La sueur coulait sur mon front. Je me sentais faible. Je leva la manche de mon sweat noir discrètement, et regarda l'heure. Il me restait au moins une demi-heure de cours, mais je ne savais pas si je pouvais les continuer. J'étais réellement mal et affaiblie. Mes menstruations n'avaient jamais été aussi fortes, mais le fait que j'avais guère ingurgité ses temps-ci venait si rajouter.

J'étais ailleurs mentalement alors que je ramassais mes affaires pour tout mettre dans mon sac le plus brusquement, tout en me levant de mon siège et que je courais pour sortir le plus rapidement de l'amphithéâtre. Je sentais les regards des gens sur moi, et même l'attention de l'enseignant avait dû se poser sur moi, en raison du silence qui s'est mis à régner d'un seul coup.


Je courais jusqu'aux toilettes les plus proches, y rentrant, ne faisant pas attention au monde extérieur qui m'entourait -même s'il était vide, car personne ne traînait dans les couloirs-. Entrant dans les cabinets, je referma la porte le plus rapidement possible et la verrouilla. Je baissa mon pantalon ainsi que mon sous-vêtement et je vis ce que je craignais. Mes règles avaient été trop abondantes et mon tampon hygiénique n'avait pas pu supporter. Mon sous-vêtement était imbibé de mon sang, et alors que je cherchais dans mon sac des tampons que je gardais en réserve, je n'en trouvais pas. Je fouillais tous les recoins de mon sac, et rien ne pouvait m'aider.


« Merde, merde, merde ! » me murmurais-je, en état de stress. Qu'allais-je faire ? Je n'allais pas rester comme ça.


« Allô ? »


Une voix venait de faire surface dans les toilettes. Je m'arrêta d'un seul coup dans mes actions, les yeux grands ouverts, et une peur soudaine.


« Allô ? »


La voix recommençait, et s'était faite plus insistante que la première. Elle venait de la cabine à côté de la mienne, et je me rendis compte que c'était une voix d'homme. Il me pris quelques secondes pour comprendre où je me trouvais... Les toilettes pour hommes. Je devais sortir d'ici, mais je ne pouvais pas, j'étais clairement bloquée et piégée.


Je ne bougeais plus, j'empêchais ma respiration d'exister, et j'attendais. Mais la respiration de l'homme, elle, était toujours régulière, bruyante. Et une odeur désagréable était de plus en plus présente, alors que je reprenais ma respiration. Une odeur de tabac terreux, et je compris de nouveau. L'homme juste à côté de moi était en train de fumer du cannabis. Mon sang se glaça alors que je savais qu'il faisait quelque chose d'illégale juste à côté de moi.


« Tu sais, je sais que tu es toujours là. » Dis la voix grave et rauque.


Je déglutis difficilement, me taisant toujours avec peur.


« Tu veux qu'on se partage un petit joint ? » L'homme me demanda en se mettant à ricaner, complètement cramé.


« Non merci. »


Je me tapais mentalement, je venais de lui répondre. Il allait savoir que j'étais une fille.


« Ah, qu'est-ce qu'une fille fait dans les toilettes des mecs ? » Il me questionna avec amusement, alors que j'avais juste envie de me cacher plus que je ne l'étais déjà.


« Ri-rien. » Bégaya-je.


« Aller, je sais ce que tu fais. Tu dois envoyer des petites photos coquines à ton copain. » Je l'entendis prendre une autre bouffée de son joint. J'avala ma salive de travers face à ses mots, absolument choquée.


« C'était les chutes du Niagara dans ma culotte, mon tampon n'a pas supporté et maintenant j'en ai partout. » Dis-je trop rapidement, et je venais de me rendre compte du sens de mes paroles. « Putain, je suis conne ! »


Et je sortis rapidement des toilettes en déverrouillant la porte des cabinets, prenant ma chance de ne pas être perçue par les étudiants qui sont tous à leurs cours, pour pouvoir rentrer le plus vite possible chez moi.


Or, un étudiant l'avait vu. C'était celui qui lui parlait dans les toilettes. Alors qu'elle partait, il avait déverrouillé la porte de ses cabinets, et avait vu son visage à travers le miroir.


Harry avait vu que la fille des toilettes était Kristen. Et il s'en réjouissait.



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Voilà le chapitre cinq !

J'espère sincèrement qu'il vous plaira et qu'il rattrapera le chapitre quatre. (Et qu'il ne vous aura pas trop dérangé haha.) Sinon ils se parlent de plus en plus, même si là, n'y a pas de contacts Tumblr. :)

Par ailleurs, désolée pour les fautes.


Merci beaucoup de lire cette histoire ! Ça me touche réellement. :)


Bisous.

Nina.


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