S I X

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Des rires venaient de faire surface alors que je rentrais dans l'amphithéâtre. Une gêne s'était emparée de moi, et automatiquement je baissai la tête, dont les joues devenaient de plus en plus rouges.

"Alors tes chutes du Niagara ?"

"J'aimerais pas avoir ses règles."

"Elle est sale."  Tels étaient les murmures ou bien encore les phrases que j'entendais à mon propos. Le garçon qui se trouvait à côté de moi dans les toilettes, avait répandu la rumeur sur le problème de mes menstruations. Depuis, une légère partie de mon université ainsi que beaucoup d'étudiants de mon amphithéâtre se moquaient de moi. 

Cet acte était d'autant plus blessant, que ce qui m'était arrivé n'était pas volontaire de ma part.

Je m'assis instinctivement à la place que je m'étais attribuée depuis le début de l'année et toutes les personnes qui étaient habituellement à côté de moi, ne si trouvaient pas.


"J'espère pour vous que vous n'allez pas vous mettre à côté d'elle, sinon son sang va se répandre sur vous." Sa voix était identique à celui qui était dans la cabine voisine des toilettes où je m'étais enfermée. Mon sang se glaça et mes membres se trouvaient ankylosés. Je peinai à tourner la tête vers lui, pour voir à quoi ressemblait cet imbécile.

"Elle est vraiment plus sale, qu'elle a pris des photos coquines d'elle imbibée de sang." Il continuait, d'une voix remplie de plaisir.

Les personnes présentes dans l'amphithéâtre étaient toutes sous le choc, - je l'étais aussi, par cette fausse révélation-. Je ne pus retenir mes larmes plus longtemps, et je desserrai mes poings.

"Tu n'es qu'un connard !" Je me mis à crier du plus fort que je pouvais, l'amphithéâtre se faisant plus silencieux qu'il ne l'était déjà.

Je me retournai vers le garçon en question, et je découvrais avec stupeur qui il était. Le psychopathe-tueur. C'était lui qui me parlait ? Pourquoi il fallait que ça tombe sur lui ? Ses yeux rencontrèrent les miens, avec une même intensité dans nos regards, nous nous battions du regard. 

Que ce soit lui, ou un autre, il a détruit ma réputation, déjà peu existante, ainsi qu'il a détruit une petite partie de moi.

Je me levai d'une traite, pris mon sac, alors que les larmes continuaient à couler sur mon visage. Je m'avançai avec une montée de courage vers lui, et son groupe d'amis - qui me regardaient entre la stupeur et la moquerie -, et je lui fis face.

Je devais lever la tête pour pouvoir le défier des yeux, il devait bien faire une tête de plus que moi. Je serrais les poignets, tout en scrutant ses yeux.

« Je te déteste, espèce de connard. » Lui crachais-je.

Il avançait sa tête vers la mienne, et mécaniquement j'éloignai la mienne pour garder une distance raisonnable. Il fit un petit rictus insupportable.

« Tu sais quoi ? Je m'en fiche clairement. » Il répondit d'un ton neutre, sans émotions.

L'envie de lui cracher à la figure prit une place importante dans mon corps, et sans douter et avec détermination, c'est ce que je fis. Mon corps ne m'appartenait plus, et face à toute cette colère, je lui avais craché dessus. Ses yeux étaient écarquillés, ainsi que ceux de toutes les personnes qui faisaient grâce de présence dans l'amphithéâtre. Son regard glacial en disait long, j'allais incessamment sous peu, avoir affaire à lui. Et face à son regard de glace, mes jambes prirent le plus rapidement possible la fuite.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 08, 2015 ⏰

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