𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 1

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༒𝖀ne odeur de brûlé m'arracha de mon sommeil. L'air semblait être plus chaude et plus lourde qu'à son habitude. Je me leva de mon lit encore chaud à la recherche de mes parents. Des cris et hurlements s'entendaient dehors, curieuse, je déplace de mes petits doigts tremblant le rideau de ma fenêtre et aperçois l'atrocité devant moi. Des familles courant vers le château, du feu avalant des maisons, des flèches volantes dans le ciel a la recherche de corps à percer. Des hommes, femmes et enfants essayaient tant bien que mal de voler à l'aide de leurs ailes abîmés et taché de sang, mais n'y parvenaient pas et s'écrasèrent au sol. De la fumée flottant vers le ciel et la couleur rouge du sang tachait la terre. A la vue de cette scène, mon corps se paralysa, la peur se propagea partout dans mon corps et me fit trembler jusqu'au os. Que se passait-il ? Il y a une heure, tout était si calme et chaleureux. Soudain, la terre trembla et une explosion retentit, inquiète plus que je ne l'étais, j'observe d'où provient l'explosion. Des flammes encore plus grandes et plus importantes que les autres se voyait sortir du château. Impossible, le château serait-il détruit ? Des effondrements du château engloutis des maisons. Les cris se transformèrent en hurlement de souffrance et de désespoirs. La porte de ma chambre se brisa par les coups d'haches que faisait ma mère. Pourquoi ne les avais-je pas entendu plus tôt ? Son visage qui à son habitude apporte la douceur et la solennité montrait son inquiétude et la peur. Elle courut et s'agenouilla devant moi les larmes aux yeux.

- Azura ! Ho mon enfant ! J'ai eu si peur ! Dit -elle le souffle court.

Elle mit ses mains sur mes joues et m'examina de partout à la recherche de la moindre blessure.

- Il faut qu'on parte Azura ! Et vite ! Commença t-elle en m'attrapant la main.

Sa peur m'inquiéta de plus en plus et ma respiration comme la sienne s'accéléra. Ma mère s'élança dans notre couloir près à se brisé là où autrefois, je courrais pour lui caché les insectes que j'avais ramassé dans la forêt. Elle poussa avec force et vitesse mes jouets qui nous faisait obstacle à la porte d'entrée, certes ils étaient assez petits et inoffensifs mais la peur de ma mère était si grande que même un simple bout de bois pouvait être un obstacle. Arrivées devant la porte d'entrée, je jeta un dernier coup d'œil à ma maison, je savais que je ne la reverrais plus. Ni elle ni mes jouets préfère, ni même mon ours en peluche adoré. A l'extérieur, le cahot s'imprégnait des jours heureux et en paix que nous avions vécus. Toujours en tirant ma main pour ne pas me perdre, ma mère avançait de plus en plus vite. La même vue que celle de ma fenêtre m'entourait mais elle semblait plus intense et plus monstrueuse.

- Maman, où est papa ? Demandais-je à ma mère qui quand elle entendit ma question écarquilla ses yeux mais ne ralentis pas pour autant.

- Pa-Papa nous rejoindra plus tard. Me répondit-elle pendant un instant les yeux dans le vide.

Elle reprit conscience et nous fit tourner à droite. Nous nous rapprochions du château en ruine toujours couvèrent de flammes.

- Maman, pourquoi on utilise pas nos ailes pour voler ? La questionnais-je incomprise.

- Azura ! Arrête donc de me poser des questions ! Ne vois tu pas l'enfer autour de nous ?! Aucuns d'entre nous ne peut voler face aux flèches qui transperces le ciel ! C'est trop risquer !

Bien sur, encore une questions idiotes digne d'une enfant de quatre ans.

Nous traversons les bois sans se soucier ni des autres villageois apeurés ni des blesser ni des attaques qui nous entourent. Courant toujours, je sentis ma mère essouffler. Lorsque soudain, elle s'arrête net et me lâche la main. Prise de peur, je cours les quelques pas et me mets à ses coté pour regarder ce qui la faisait encore plus trembler qu'elle ne le faisait déjà. L'horreur qui se tenait devant nous fit s'agenouiller ma mère et lui arracha un hurlement qui me brisa le cœur. La vue du cadavre de mon père démembré, son regard vide sans vie, la couleur de sa peau blanche qui est maintenant grise, ses ailes qui étaient autrefois si soyeuses étaient à présent couverte de sang. Je ressentis à cet instant la terreur, la colère, la tristesse mais aussi un sentiment d'être vide et d'avoir perdu mon monde. Pourtant, bien que j'avais l'impression que le temps s'était arrêter, il continuait d'avancer et de minutes en minutes devenait plus sombre qu'il ne l'était.

Azura : Les ailes bruléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant