Stay With Me {Steve Rogers}

8

Ne pas me réveiller ce matin aurait été la solution facile mais évidemment, la solution facile ce n'est pas pour moi. Fuir n'a jamais été une solution envisageable à l'époque où je bossais pour ma mère. C'est devenu naturel d'affronter tête baisser les choses mais là, j'avoue que fuir j'aurais préférée.

En arrivant à la cuisine, Steve et Nat sont assis autour de la table. La tour est bizarrement calme et c'est sûr qu'ils ont tout orchestré ainsi.

-Tu peux venir t'asseoir Ash s'il te plaît. Articules Nat.

-J'ai beaucoup de choses à faire.

-Non, on c'est occupé de te laisser cette journée de libre. Dit Steve.

Je prend un verre de jus de fruits et je m'assoie face à eux.

-Content de voir que tu n'est pas morte dans la nuit.

-Steve... Dit Nat pour le corriger.

-Non, Nat a dû sacrifier sa nuit pour être sûre que tu ailles bien. Grogne Steve.

Ce n'est pas dans ses habitudes d'être aussi rude quand il parle. Normalement Steve reste très gentil, calme et bienveillant.

-Qu'est ce qu'il c'est passé ?

C'est une question idiote, j'ai bu.

-C'est une question idiote Natasha, Ashley à bu toute la journée. Ashley préfère fuir ses problèmes que de nous en parler, pas vrai Ashley !

-Je ne fuis jamais mes problèmes Steve.

-Alors pourquoi tu t'en tête à fuir quand j'essaie de te parler !

-C'est faux !

-Ah bon ? Et au lieu de m'expliquer le problème tu ne t'éfforces pas non plus à me mentir ! De me brosser dans le sens du poil pour que je lâche l'affaire ! Non, bien sûr que non tu ne fais pas ça !

-Non. Je ne fais pas ça.

-Tu me fait chier ! Crache t-il violemment avant de partir.

Quand mon regard croise celui de Nat, je comprends que j'ai tout foirée.

-Je te promets que je fais ça pour...

-Si tu oses dire que tu te comportes comme une garce pour aider Steve, je préfère que tu te taise.

-Nat...

-Il en sait visiblement plus que moi, tout ce que je peux te dire c'est que t'a beaucoup trop bu et ne mets pas ça sur le compte de l'alcool asgariden. La bouteille, si c'était la seule, sous ton bureau ne ment pas.

-Tu me prends pour une alcoolique toi aussi ?

-Petit à petit tout le monde va commencer à le croire alors fait en sorte que Fury ne le croit pas à son tour.

-Nat, je te jure. Je ne suis pas alcoolique.

-Tu n'en a pas conscience Ashley.

-Non ! Je ne suis pas une putain d'alcoolique ! Face à Steve tu m'as toujours soutenue et maintenant tu me descend.

-Ouais parce que, peut être que, finalement Steve avait raison.

Je me suis levée d'un coup et je suis partie dans ma chambre. Ils ne comprennent rien, c'est dingue. J'essaie de leur sauver la peau et c'est comme ça qu'on me remercie, putain.

J'ai passée la journée enfermée dans ma chambre. Mon téléphone a sonné six fois. Toujours la même personne. Je suis descendu trois fois. Entre chaque deux appel. J'ai bu trois bouteille. En l'espace de cinq heure.

Ce soir je repars, je veux être assez alcoolisée pour tout oublier. Ou peut être pour me foute en l'air.

Je n'ai pas revue Steve et je ne suis pas sûre de vouloir le revoir. Quand, à minuit dix j'enfourche ma moto tout le monde dors dans la tour. J'arrive chez elle et une voix dans ma tête m'a dit de lui mettre une balle dans le crâne. Mais encore une fois, ce serait la solution facile, pour fuir les problèmes. Et puis si je l'a tue, j'aurais ses chiens de gardes aux trousses et eux n'auront plus personnes pour les gérer et tueront les avengers.

Il y a ce mec, les cheveux mi-longs, toujours plaqués en arrière avec une barbe. Habillé en costume mais qui n'a quasiment jamais ça veste sur le dos juste sa chemise et son gilet. Peut être que si elle meurt, c'est lui qui doit les gérer.

-Ha ma chérie t'es enfin là !

-C'est lui ton second ? Dis je en le fixant.

-Il est mignon pas vrai, de ce que j'ai entendu dire Jake est un vrai pro au lit.

-Mes doigts font l'affaire ne t'inquiète pas. C'est ton second ou pas ?

-Oui, quand tu prendras ma relève tu devrais le garder. Il est intelligent et connais bien le milieu. Vous deux à la tête de l'empire Bats ça serait quelque chose.

-Dans tes rêves, ce sera le premier que je tuerais quand...

-Quand t'auras assez de courage pour refuser de venir travailler pour ta mère. Dit elle en souriant.

-Quand je déciderais de te loger une balle dans le crâne.

-Je ne suis jamais armée, pourquoi ne l'a tu pas déjà fait alors ?

-Je n'ai pas le temps pour ces conneries pour l'instant.

-Ou simplement pas le courage, c'est pourquoi tu es tant alcoolisée pas vrai ?

-Je suis alcoolisée parce que je te hais et ça m'empêche de vouloir te flinguer. Dis je les dents serrées.

-Non, t'as juste peur. Tu buvais pour ne plus sentir ta peur, tes émotions étaient dans le fond des verre que tu buvait avant. Et petit à petit, les vieilles habitudes reviennent.

-Tu ne sait rien de moi ! Criais je.

-Je suis ta mère mon amour, je te connais.

-Tu n'as jamais été ma mère pour moi.

-Je t'ai élevée et tu le remercie ainsi. Soupire t-elle.

-Je ne sais pas si élevée serait le mots adéquate. Tu m'as plutôt...formée, forgée, créé, modelée ! Modelée c'est le mot. Tu m'as modelée pour être ta parfaite petite assassine et t'a putain de gagnée. C'était ton but depuis ma naissance, tu ne m'as jamais aimée, j'étais juste parfaite à être modelée.

-Je t'aime ma chérie et modelée en assassine tu es parfaite.

-Tu ne m'aurais pas laissée pratiquement crevée dans un bois en plein hiver à dix sept ans si tu m'aurais aimée ! Tu es la pire mère que qui que ce soit aurait pu avoir !

-Si tu le dis. Soupire t-elle visiblement agacée par la conversation. Voilà le dossier. Tu le tue et c'est réglé. Dit elle en se rapprochant.

-Je te hais tellement...

-Moi aussi je t'aime ma chérie. Dit elle en posant sa main sur mon épaule.

-Un jour je poserais une bombe sous ton lit, tu iras te coucher et tu explosera et ce sera bien fait pour toi, je n'aurais aucun regret et aucune sympathie. Dis je en la fixant dans les yeux.

-Si tu le dis, allé file.

Jai roulée jusqu'à l'adresse et je me suis mise sur une petite bute. J'ai un visuel sur l'intérieur, il ne dort pas. Je calibre mon arme et je lui tire une balle. La balle transperce le carreau et son corps s'écrase sur le sol. Une fin rapide, un destin affreux mais je n'avais pas le choix. J'aurais eu le choix je ne l'aurais pas tué. Mais je l'ai tuée rapidement, sans qu'il ne s'en rende compte.

J'ai roulée jusqu'à la tour, j'ai fait un arrêt à une supérette et je suis montée à ma chambre. J'ai fermée la porte à clef et bu une bouteille de vin blanc avant de dormir. Ce n'est pas ça qui va m'alcooliser mais je voulais boire un truc bon pour changer.