Stay With Me {Steve Rogers}

6

Je suis partie à vingt trois heures, prétextant que j'allais faire un petit tour pour me promener, personne n'a cherché à creuser plus. Comme la dernière fois, mon sac est rempli d'arme. L'alcool que j'ai bu au cours de la journée pourrait me faire effet, je pourrais perdre l'équilibre sur la moto, rouler trop vite et foncer dans un arbre, me faire renverser en cramant un feu, tant de manière de mourir que je pourrais expérimenter et qui m'éviterait de me rendre chez elle. Mais non, encore une fois je suis vivante.

J'entre sans toquer mais cette fois, personne ne me braque. Je rejoins le salon car des voix se font entendre, un homme est assis sur le fauteuil, il m'adresse un regard et sourit. Sur le canapé, dos à moi, se tient ma mère, elle tourne légèrement sa tête et sourit à son tour.

-Ashley, ma petite chérie, tu es enfin là.

-C'est quoi le job ? Crachais je violemment.

-Je te présente Henri Kans, un ami que tu as impressionnée l'autre nuit.

-Ça ne répond pas à ma question.

-Soit plus aimable. Grogne ma mère.

-Je suis ravi de vous rencontrez mademoiselle Bats, vous êtes vraiment incroyable sur le terrain.

-Je sais.

-J'aimerais que vous vous occupez du cas de Jason B.

-Pour qu'elles raisons ?

-Et bien parce qu'il nous a trahis, vous n'aurez pas d'ennuis c'est un toxico de trente ans sans famille.

Ma mère me tend la photo de l'homme. Un grand gars, chauve, avec un bonnet, un mètre quatre vingt onze.

-Comment souhaitez vous être payé ?

-Je ne perçois pas un dollars pour ce boulot.

-Elle ne veut pas d'argent alors je garde tout.

-Je peux vous offrir de l'alcool en échange.

-Je ne bois pas.

Pas de son alcool en tout cas.

-De la drogue peut être ?

-Non, je ne suis pas là dedans.

Je ne suis plus dedans. Même si quelques fois, ça me manque bien. Encore plus en ce moment, l'alcool et la drogue, j'aimais bien ce mélange avant. Je pourrais passer voir un dealer avant de rentrer.

-Allé, va faire ton travail.

-Ne m'appelle plus.

-Pourquoi ? Tu vas refuser ? Dit elle hautaine.

Bien sûr que non je ne vais pas refuser. Elle connaît mon point faible. Je sors un flingue de ma poche, Kans a un mouvement de recule. Sans hésitation je tire sur un homme de main à ma mère et il s'écrase au sol. Je me rapproche d'un autre.

-File ton arme.

-Non.

Je souris doucement.

-Ce n'était pas une question mais un ordre.

-Vous n'êtes pas ma patronne, vous l'avez peut être abattu mais vous ne me faites pas peur.

Si il croit qu'il a le moindre avantage sur moi, ce gros salaud se gourd. J'enlève mon gant et je pose ma main sur son poignet nu. Je plante mes pupilles dans les siennes.

-Tu ne peux plus respirer.

Ses yeux s'écarquillent, il lâche son arme, paniqué. Je la prend, lui assène un coup dans les bijoux de famille et je lâche son poignet. Ma manipulation mentale cesse alors.