La Pitié

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Soif d'exposition

Besoin de répandre son affiné talent ?
Celui qui peut un jour vous être favorable.
Là où vous souhaitez recevoir tout présent
Dans votre art que vous imaginez bien aimable.

La requête d'un grand avenir sera absente,
Uniquement dans votre chef, elle sera présente.
Vif besoin d'émotion, noble sens de ternir
L'image d'une performance de martyr

Le besoin de la validation élogieuse,
La cruauté d'une affirmation belliqueuse,
Créer le goût criard d'une grande clémence,
Ce que nous, humains, appelons reconnaissance.

Maudit Poète

Loin d'être une vie facile, c'est une vie digne.
Ainsi il est déterminé différemment.
Paraît, tout comme se meut l'air frais de montagne,
Un humour distingué qui laisse indifférent.

Ce sont des plaisirs originaux dit-on, certes ;
Mais qui ne finissent par agréer qu'aux longs termes.
Nul n'a fait de sincères avances, non inertes,
Ayant le pouvoir d'attirer nombre de femmes...

Par conséquent, comme solitaire ils le pensent.
Les événements marqués dans son âme restent visibles...
Et c'est pour cela que son succès est risible.

Maudit : il admet, c'est son art que l'on abime.
Loin d'être une vie facile, c'est une vie digne ;
Loin d'être misérable, il espère qu'on l'estime...

Conclusion pathétique

Une fois arrivé là où mon proche se trouvait,
Prêt, aidé, décidé, pour un nouveau trajet.
Un parcours joint à sa joie si inopinée,
Aurait puisé mon bien être, mon rire rassasié.

Il était pourtant si absent, loin, disparu,
Plongé à travers l'incertitude inconnue.
Point ici, une déception à qui tout va !
Un fardeaux, une approche, pitié non, il s'en va...

Le rêve restreint son accès, ferme ses portes,
Nullement conscient de ce que cela m'apporte.
C'est de ta vie, de ton absence que je souffre.
Plongé dans les méandres du plus profond gouffre,

Imaginaire, enfin lasses toi de mes songes,
Vit dans le présent, libères toi du mensonge.
Je sens qu'il part, ce concept que j'ai tant épris !
Sache que tu me manques, toi, fable de ma vie.

Doux Malheur

Âge maudit, Âge égaré affirment t'ils
Dans l'objectif de ne point se remémorer
L'existence stupide bien que volatile
Qui emprisonne les jeunes déterminés.

Qu'avons-nous dit, qu'avons-nous tait, Ô solitude ?
Ce n'est pas sous ton controle et ta pénitence
Que nous souhaitons acquérir de l'altitude.

C'est ainsi, qu'une portion de la masse dévie,
S'extirpe, s'éloigne, se banni sans consentement.
Je suis maintenant loin, damné mais bien en vie.
Libre de ma non-ascension, l'ennui m'attend.

Je resterais accompagné par ma personne...
Grands dilemmes intérieurs qui persistent et résonnent...
Malédiction qui accroit toute inspiration !

Bénéfique inaction

Non avenant est ce besoin si naturelle,
Dans un esprit transpirant les écrouelles.
Une sensation fatiguant toute clémence,
Mais qui pourtant, est le grand soin de la démence.

L'aide qu'incombe à toute personne apaisée,
Provoque les rêves d'un futur anéanti.
Ce sommeil, symbole d'un quotidien égaré,
Le faisant chuter dans les méandres de l'oubli.

Le confort face à l'avenir non résolu,
Console la banale existence d'âmes perdues,
Guide outre les descentes des plus longs repos,

D'un aveu de force dans les doléances ,
Il dicte sa présence, l'impose consciemment :
L'éclipse de cet avenir si méprisant.

Esprits dupés

Gloire au noble Satan ! Quand vient le doux enfer, il offre maints présents ;
Les théistes qu'il condamne, les dit loyaux qu'il damne, fausses idées inversées.
C'est contre lui qu'ils tuent, contre lui qu'ils torturent : concept original.
C'est donc au nom du bon, que se plaît le mauvais : déviation abyssale.
Croyants et pratiquants, c'est bien jusqu'à la moelle, qu'abusés vous restez...
Je n'émet nulle haine, nulle férocité, seulement la pitié.

Le diable est très clément, grâciez votre doxa, le blasphème c'est la joie.
Simple provocation, le mal est votre peur, c'est bien cela la clef.
Dans tous les bas esprits, ressusciter l'envie, anéantir la foi.
L'archaïsme c'est la mort, les assujettis martyrs. Ô démunis athées,
Depuis des millénaires, on vous anéanti, on brûle votre rang.
Votre réel avis, il leur déplait vraiment, active un art violent.

Soulevez-vous reclus ! Tuez totalement, votre antique assaillant !
Si doxa apparaît, pourfendons cette secte, le beau nous gâtera.
Simplement je remarque, ces dogmes et leurs crédits, causent la peste ici.
Ô métaphore du mal, du vil désespérant : toi-même contre lui.
Ô diantre de dieu vain, malgré un grand succès : tu n'es en rien le bien.
Constatez clairement, toute doctrine en vie, fait du mal le banal.

Misère

Pauvre de vous et de votre abject égoïsme,
De votre oisiveté comme vos las mensonges.
Abîmés sont leurs âmes devant votre sarcasme.
Votre indigne richesse, leur plus flamboyant songe.

Le noir jaillissant de leurs atroces existences,
Vient de réactionnaires aux futiles envies.
Prouvé par la raison, nul sensé le dément,
Dans l'injustice, martyrs de contrefaits diamants.

Outre des os distincts durement acérés,
Un buste humblement parés de peaux négligées,
Fusent des anses d'une dense vanité.
Tel est le corps d'un être faiblement gâté.

C'est bien eux, souffrant d'une inexorable faim,
Pariant existences et biens dans tant de jours vains,
Résistants aux violents assauts du vent glacial,
Mangeant tout autant rats que matière fécale...

Les Épaves Où les histoires vivent. Découvrez maintenant