Snooze par NellieMacfly
× Lucy,
× Yechan/Sangyeop,
× tranche de vie.Snooze
The gray faces of the people
And their strengthless walk
They’re exactly the same as me
But you don’t have to be an adult
(Sometimes, we can be childish)
We are gold and feel this freedom
When you thought you could do everything
(Remember those times)
We were golden feel our childhood
We just want to play with you
Where are we going?
Woo feel our childhood
I won’t wait for you
Woo feel our childhood
Feel our childhood
When did we become adults?
Still not used to the things that happen
To the time that races by
Now I’m waiting for the night
Rather than the day
Hoping for dreamless sleep
I hope but there’s no place to lean on and rest
But you don’t have to be an adult
(Sometimes, we can be childish)
We are gold and feel this freedom
When you thought you could do everything
(Remember those times)
We were golden feel our childhood
We just want to play with you
Where are we going?
Woo feel our childhood
I won’t wait for you
Woo feel our childhood
Feel our childhood
Feel our childhood
Time to sleep woo
We just want to play with you
Where are we going?
Woo feel our childhood
I don’t care where we go
Woo feel our childhood
Feel our childhood
Feel our childhoodUn peu de soleil et un beau ciel bleu sans nuages qui commençait tout juste à prendre des teintes chaudes, une briquette de jus d’orange avec une paille, le tout accompagné d’une brise fraîche, voilà à quoi ressemblait cette douce fin d’après-midi de juin. Posé face à la fenêtre d’une salle de classe ses bras croisés sur le rebord de cette dernière, Yechan sirotait tout en observant l’agitation en contrebas. Tout le monde s’activait avec entrain, dressant les tables destinées à la fête de l’été annuelle qui aurait lieu dans une ou deux heures tout au plus. Ça criait là, s’agitait ici, le tout sur un ton estival ravivé par les couleurs que prenait la mer embrasée par le soleil. L’atmosphère était festive, la joie des élèves contaminait l’air ambiant et au passage le rouquin qui entre deux gorgées souriait comme un idiot depuis son perchoir.
Ça lui faisait tout drôle. Il peinait à réaliser que c’était vraiment la fin de sa vie de lycéen. Ce soir serait le dernier où il porterait cet uniforme pastel et monterait sur scène avec la bande au complet. Demain, les trois belles années qu’il aurait passé ici à bâiller aux corneilles pendant les cours de maths et jouer de son violon sur le toit quand il répétait avec les autres déménageraient à la case souvenir. A cette pensée Yechan détourna ses yeux de la cour pour fixer son étui à violon posé sur la table à côté de lui. Le rouquin scruta les mots écrits à la va-vite sur le similicuir beige usé, ces petits bouts d’instants passés en cours à gribouiller au lieu d’apprendre.
Une nostalgie naissante vint lui saisir l’estomac à cette vue. Le rouquin fixa d’abord les noms de Sangyeop, Wonsang et Gwangil, tous notés abruptement dans des différentes couleurs, entourés de bonhommes divers. Instinctivement il sourit, les nombreux petits dessins idiots faits par ses meilleurs amis ne pouvaient que le faire rire. Il ne se souvenait même plus de comment tous ces mots étaient arrivés là, pourtant ils restaient gravés dans sa mémoire comme dans de la pierre. Les lire lui faisait du bien.
Finalement son regard glissa sur quatre lettres qui firent empirer le sentiment qui lui parcourait les os. Coincées sur un des angles de l’étui ces dernières étaient discrètes, notées avec délicatesse dans un violet pâle, accompagnées de quelques petites étoiles argentées. Cependant, leur signification dépassait bien cela. Il s’agissait du nom de leur groupe, LUCY. Il se rappelait encore l’image de Wonsang écrivant ce mot avec tendresse tandis que derrière lui Sangyeop et Gwangil débattaient violemment sur le jus de tomate. (Gwangil déteste le jus de tomates.)
Mais qu’est-ce que représentait LUCY ? LUCY c’était le truc qui les reliait tous les quatre depuis leur deuxième année au collège. Ce lien magique qu’ils avaient créé et maintenu au fil des années à force de jouer ensemble et de partager leur passion pour la musique. Fait intéressant, quand ils reparlaient de comment tout ce joli bordel avait commencé il ne s’en souvenait presque plus. Que de brefs flashs flous de leurs jeunes eux décidant de se joindre à Sangyeop qui craignait trop de jouer tout seul, le tout baigné dans une brume de joie innocente. Cependant même si tout cet évènement restait inexact dans leurs petites têtes, la place qu’ils y accordaient était la même. La fondation de ce groupe qui était devenu l’une des plus importantes choses de leurs vies, tout comme leur amitié forte qui s’était forgée dans la musique.
Yechan lâcha une larme à cette pensée. Il la chassa vivement en tentant de sourire à travers la douleur. Voyant qu’il n’y arrivait pas il broya de frustration la briquette de jus maintenant vide dans sa main et la jeta avec hargne vers la poubelle. Le projectile manqua sa cible et rebondit bien loin contre la porte, roulant au pied de la basse soigneusement rangée de Wonsang qui attendait là sa probable dernière prestation. Le violoniste craqua.
Toutes ses craintes de l’avenir et de ce qu’il leur réservait refirent surface après des semaines à les renier. Ses pensées quant au fait qu’il allait devoir affronter tout seul ses études supérieures sans les personnes les plus précieuses à ses yeux le terrorisaient. Tout ressortait par tous les pores de sa peau, lui arrachant quelques sanglots, le cassant en deux. Après un mois à retenir le plus possible il lâcha tout. Absolument tout. Il se laissa glisser au sol et se recroquevilla sur lui-même comme un animal craintif. De longues secondes s’écoulèrent durant lesquels le jeune homme se vida de sa tristesse, produisant des sons de gorges étouffés par les manches de son pull auxquels il se rattachait dans l’espoir de rester ancrer sur terre.
Au dehors le soleil avait presque complètement disparu, ses feux s’étant noyés dans les eaux sombres en aval. Un vent frais entrait par la fenêtre restée ouverte, secouant les rideaux blancs qui pendait là. De longues minutes s’écoulèrent comme ça, minutes que Yechan passa à inspirer et expirer en tentant de se calmer. Il essayait de détendre ses nerfs sur le point d’exploser, cependant rien n’y faisait. Il restait tendu, le souffle erratique et les yeux humides. Ce fut la soudaine sensation d’une étreinte familière qui le détendit d’un coup. Sa tête se releva doucement pour voir la personne qui l’enserrait de ses bras.
Dans la pénombre de la pièce seulement éclairée par la lumière de la lune, Yechan décela la touffe couleur châtain de Sangyeop qui était venue se nicher dans son cou. Il ne l’avait même pas senti arriver. Le brunet l’avait enserré de ses bras comme si sa vie en dépendait, le couvrant de son odeur de cannelle habituelle. Le rouquin sourit à ce geste. Il savait que Sangyeop n’était pas quelqu’un d’extrêmement expressif où tactile en temps normal, la personne avec qui il avait le plus de contact physique étant sa guitare (George Harrison pour les intimes), de ce fait il se sentait presque honoré. Le châtain quant à lui ne bougeait pas, restant le nez fourré au creux de la nuque de son ami. Il ne savait pas quoi faire d’autre. Quand il était passé chercher Yechan et l’avait vu dans cette position de faiblesse, son corps avait parlé tout seul.
« Yechan, tu peux parler tu sais, dit-il après de longues minutes, Arrête de tout planquer derrière un grand sourire ça marche plus depuis longtemps avec moi… »
Il avait soufflé ces mots avec une douceur infini en relevant sa tête de la nuque de l’autre. Le violoniste lui répondit par un rire triste.
« Tu me connais par cœur hein ? Tu as remarqué depuis quand ? »
Le guitariste se positionna bien en face de son ami et plissa les yeux, réfléchissant. La lumière de la lune se reflétait dans ses iris qui divaguaient. Quand est-ce qu’il avait remarqué ? Quand le rouquin avait tiré une tête d’enterrement quand il avait su qu’aucun d’eux n’avaient été acceptés dans les mêmes universités ? Non, ils avaient tous fait la tronche, peu étonnant en soit. Se retrouver séparé ils n’y avaient jamais songé.
En fait c’était plutôt quand il avait vu les yeux de Yechan complètement éteint alors qu’il jouait du violon les jours qui avaient suivis l’arrivée de leurs réponses. Ses notes et sourires avaient perdu en chaleur.
« Je pense quand on a fait buddy la semaine où on a eu nos réponses. Tu l’as joué avec tellement de mélancolie que mon ventre en était retourné. Même cet insensible gamin de Gwangil l’avait remarqué. A ce moment-là j’ai tout de suite compris. Tu sais, ces réponses d’universités ce n’est pas la fin du monde, on aurait préféré rester tous ensembles certes, mais même si on sera tous dans des villes différentes on se reverra. Tu penses vraiment que je vais arrêter de te coller au cul pour si peu ? Ce ne sont pas des kilomètres qui vont m’empêcher de vous voir tous les trois. Considère tout ça comme une chance Yechanie, tu vas vivre la grande vie à Séoul, tu vas rencontrer plein de gens ! Vraiment vois ça comme une opportunité ! Et puis ce ne sera pas éternel, cinq petites années de rien du tout ! Je suis sûr que tu ne les verras pas passer ! Tu gagneras en maturité, tu apprendras plein de truc, et dans cinq ans je te promets on emménage tous ensembles, on adopte un chien, on l’appelle LUCY et en avant la musique ! »
Yechan regarda en bas. Il se retenait de pleurer. Les mots de Sangyeop le touchaient en plein cœur et le faisait se sentir bête de s’inquiéter autant.
« Eh. Regarde-moi. »
Il releva la tête du violoniste en la prenant en coupe entre ses deux mains. Il sentit les joues chaudes de l’autre contre ses paumes. Les yeux humides de son ami brillaient dans la pénombre.
« Tu as le droit de pleurer ok ? Ce n’est pas débile ou bête. Toutes tes craintes sont légitimes, on a toujours été ensemble, partir dans une nouvelle ville tout seul évidemment ça fait peur. Ne te cache pas. Moi j’adore ta tête quand tu chiales elle est toute tordue. »
Le violoniste éclata de rire. Un vrai cette fois. Un grand sourire étira le visage du châtain. Il rit en cœur avec l’autre et vint poser son front contre le sien sur le coup de l’euphorie. Ils se fixèrent un énorme sourire aux lèvres. Face à face ils se regardaient intensément, une énergie indescriptible transmise par leurs regards. Puiser leur force l’un en l’autre de cette manière il l’avait toujours fait, mais à ce moment précis cela devenait plus symbolique que jamais. Les deux amis pouvaient presque sentir leurs cœurs battre à l’unisson. C’était comme s’ils partageaient le même esprit, et leurs sentiments avec.
« Hum hum ! »
Le duo sursauta en se séparant au son d’un raclement de gorge qui avait surgi du silence. Il se tournèrent surpris vers la porte. Dans l’encadrement de cette dernière se dressait une silhouette bien connue. La tête suspicieuse de Wonsang y surmontait ses épaules carrées, les sourcils froncés au possible. Derrière lui se trouvait Gwangil qui tirait une adorable mine écœurée. Cela arracha un pouffement à Sangyeop. Après un temps de latence le bassiste finit par lancer d’une voix forte :
« Comment pouvez-vous être aussi cringe, c’est dégoûtant ! Je pourrais limite vous imaginer en couple si je ne vous connaissais pas depuis le berceau genre-
- Aaaah mais tais-toi ! s’écria Gwangil apeuré en s’enserrant les épaules de ses bras. Ce serait illégal un truc pareil ! Yechan et Sangyeop en couple, ce serait comme… Ce serait comme si tu sortais avec Jihan ! Rien que de le dire je frissonne de dégoût !
- Mais dégeu ! Mêle pas ma sœur à ça toi ! »
Le batteur voulu renchérir mais le rire de mouette de Yechan retenti alors qu’il s’écroulait au sol, coupant cours au débat animé entre Wonsang et lui. Ils s’immobilisèrent tous interloqués. Pas parce qu’ils étaient étonnés, ah ça non. Partir en fou rire pour des évènements minimes a toujours été une des grandes caractéristiques du roux. Ils s’étaient tous figés ainsi car ça faisait beaucoup trop de temps qu’aucun d’eux ne l’avais entendu rire comme ça. Vraiment beaucoup trop de temps. Ces deux derniers moi, le violoniste avait toujours ri avec nostalgie, mais ce rire-là, il n’y avait aucune once de faux là-dedans, juste une pure euphorie. Les trois amis retrouvaient enfin leurs rouquins préférés et bordel ce que ça faisait du bien…
Cela attira une larme à l’œil de Sangyeop. Revoir son meilleur ami rire comme ça, ça valait tout l’or du monde.
Il s’empressa alors de le rejoindre par terre et de le câliner de toutes ces forces. Wonsang et Gwangil les rejoignirent dans la minute, se blottissant contre eux tout émus. Ils ne dirent rien ils restèrent juste là sur le sol à s’enlacer les uns les autres et se démontrer une pure affection. Ils se caressaient les cheveux gentiment, souriaient comme des idiots, mais surtout ils riaient. Ils riaient à gorge déployées comme des enfants, ils célébraient ces derniers moments fraternels de toute leur âme, la pénombre de la pièce illuminée par leurs rires.
Ce soir-là, quand ils montèrent sur scène pour leur dernière prestation lycéenne ils jouèrent plus fort que jamais. Ils se lâchèrent complètement. Ils massacrèrent tellement leurs instruments avec leurs émotions que certains comme Sangyeop écopèrent de quelques cordes cassées, (On pense à toi Georges Harrison). Après cette soirée riche en émotions ils allèrent dormir tous ensembles chez Yechan. Le reste de leur nuit consista à une grande séance de gavage de bonbon tout en se retapant l’intégralité de la discographie de IU étalés comme des larves sur leur lit improvisé constitué d’un amas de matelas, de plaid et d’oreillers. Tout ceci dans la joie et la bonne humeur.
C’est vers 4h du matin qu’ils finirent par tomber de sommeil. Gwangil le premier, vite suivit par Wonsang et Yechan. Sangyeop le dernier réveillé borda tout le monde, leur donnant un baiser sur le front à chacun par la même occasion. Une fois son petit tour de mère poule finit il alla se glisser avec eux sous la couette, juste entre le violoniste et le bassiste. Il préférait laisser au batteur son espace. Gwangil détestait être entre deux personnes quand il dormait, contrairement à lui qui maintenant n’avait que besoin de ça. Bien blotti entre ses deux amis, ses bras enlaçant un Yechan qui ronflait et son dos tout contre le torse de Wonsang il finit par s’endormir comme une souche. Le sourire aux lèvres, il marmonna juste avant de tomber de sommeil :
« J’vous aime les gars, jamais je vous lâche. »***
Hey, j'espère que cet os vous a plu ! J'ai pris énormément de plaisir à l'écrire et je prie pour que ça se sente. Lucy est un groupe que j'affectionne tout particulièrement, ils m'ont vraiment donné ma motivation pour écrire ce coup-ci (ainsi que la date limite qui me faisait coucou depuis le calendrier XD) En tout cas merci d'avoir lu jusque-là :)
-Nellie
VOUS LISEZ
Recueil collaboratif = [Fin d'études]
FanfictionRecueil collaboratif d'OS sur le thème de la fin d'études. Groupes libres. Deadline le 06 juillet 2022 à 23h59. Pas de limites de places. Retrouvez toutes les informations dans l'avant-propos ✨