- Chapitre 4 -

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Le village le plus proche était à une vingtaine de kilomètres, ce qui pour des sorciers n'était rien du tout. Ils y furent en quelques instants.

En tout ils devaient être une dizaine, les trois filles des fondateurs, Merriel et Ariana qui partageaient leur dortoir, Nimue, Merlin, Barett et Fergus, son ami né moldu. Ils se rassemblèrent à l'entrée du village, ne sachant quoi faire. Il était encore tôt et il n'y avait pas une âme qui vive en vue.

- C'est quoi le plan maintenant Peeves?

- Rendez vous ici même quand le soleil aura atteint son zénith, le but est de ramener un objet mol-ducs. Pour ce faire nous serons divisés en trio. Fergus et Ariana avec Merriel, Merlin, Lupa et Helena ensemble et pour finir Galileo, Nimue et moi même !

- Pourquoi est ce qu'on se laisse diriger par un gamin de quatorze ans, grogna Ariana en se dirigeant tout de même avec les personnes qu'il avait désigné comme étant son groupe.

- N'attirez pas trop l'attention sur vous. Rappela Helena avant de partir avec Lupa et Merlin dans le village.

Peeves sauta du rocher sur lequel il s'était perché et dégagea ses bras dans l'espoir que ses deux compagnes les saisissent.

- Mesdemoiselles, si vous voulez bien me suivre.

Nimue pouffa mais ne prit pas le bras que Barett lui tendait. A la place, elle attrapa sa main et celle de Galileo et les entraînèrent vers l'intérieur du village.

- Allez venez j'ai un travail à accomplir aujourd'hui.

Elle se retourna vers Galileo avec un regard éloquent, cette dernière leva les yeux au ciel de dépit mais elle ne put empêcher un petit sourire d'apparaître sur ses lèvres, elle prit cependant grand soin de le cacher à Nimue.

Les trois sorciers arrivèrent sur une place où des marchands commençaient à installer leurs étals. Ca sentait bon le pain chaud et les galettes d'avoine, plusieurs brebis bêlaient dans un enclos, un vieil homme plaçait quelques poissons, probablement pêchés par ses soins, sur une table. Le début d'une journée paisible pensa Galileo.

- Une galette d'avoine? Proposa Nimue en s'avançant sans attendre vers le boulanger.

- Attends-

Mais elle et Barett étaient déjà partis en courant. Galileo hésita un instant, se mordit l'intérieur des joues, puis les suivit à contrecœur.

- Trois galettes s'il vous plaît, entendit t'elle demander Nimue.

- Ca fera trois sceat jeune dame.

Nimue regarda le marchand, le marchand regarda Nimue et voyant qu'elle ne sortait pas de monnaie, reposa les galettes à leurs places.

- Si vous n'avez pas de quoi payer, je ne peux rien vous-

Peeves avait agité sa baguette si rapidement que Galileo l'avait à peine aperçu. Le marchand sembla sonné quelques instants puis retendit les gâteaux sans un mot. Nimue les prit, le remercia avec un grand sourire et se dirigea vers l'étal suivant. Elle fit signe à Galileo, qui était toujours quelques pas derrière eux, encore choquée de ce qu'elle venait de voir, de les rejoindre.

- Je pensais que tu étais pro mol-ducs? Lui chuchota Galileo en arrivant à côté de la Poufsouffle.

Nimue la regarda sans comprendre.

- Tu as profité du sort de Barett pour voler ce marchand.

La jeune sorcière, ainsi que Peeves qui écoutait, éclatèrent de rire et récidivèrent pour récupérer du lait de chèvre au fermier en face d'eux. Galileo était dans l'incompréhension la plus totale.

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