- Mesdames et messieurs, bon retour à New York ! Nous dit le pilote après un atterrissage en douceur.
- Que l'aventure commence ! Crie Seven.
Il oublie complètement qu'Emily dorme sur mes genoux. Il a crié si fort qu'elle s'est réveillée ! Elle ne me lâche jamais quand je suis à un même endroit qu'elle. C'est bien qu'elle se réveille. On est arrivés. Vous qui avez des petites sœurs, est-ce qu'elles sont toutes pareilles ? Rappelez vous de me le dire.
- Il y en a un qui est tout excité, dis donc, lui dis-je.
Seven est présent aussi.
- Pas de doute là-dessus, ajoute ma tante.
On nous ouvre la porte du jet. Nous sommes dans une aviation privée. Le chauffeur de mon père, Henry et un autre homme nous attend déjà. On a dû embaucher ce dernier à mon absence. Je ne le connais pas. Les choses ont sans doute changé. Henry se charge de porter la malle de ma tante, elle a apporté ses effets et ceux d'Emy. Moi, je ne me suis pas donné toute cette peine. Je n'ai qu'un sac à dos. Seven a fait pareillement. Deux voitures sont garées. Je monte avec lui dans l'une et ma tante avec Emy dans l'autre.
J'aurais aimé qu'on s'installe dans l'un des hôtels de la ville. Que je suis bête ! Jefferson Miller n'allait surtout pas dépenser un dollar ailleurs quand il a cette grande propriété à sa disposition.
Upper East Side, je rentre à la maison ! Un quartier résidentiel connu pour sa population aisée, ses restaurants raffinés et ses boutiques de créateurs. L'un des quartiers les plus huppés de New York. Vous l'aurez compris. Mon père est un richissime homme d'affaires. Six firmes déjà ! Les Entreprises Miller et Compagnie. L'hôpital dont il m'a parlé est la septième. Un homme travailleur, je le reconnais.
J'ignore comment je vais pouvoir lui regarder en face à présent alors que je sais toute la vérité. Ce quartier m'a vu naître et grandir. j'ai dû déménager pour Atlanta avec ma sœur cela fait trois ans déjà après la mort simulée de ma mère. Je me suis retiré des projecteurs. Je n'en pouvais plus de toute cette mascarade. Aujourd'hui encore, j'ignore si je vais pouvoir tenir le coup.
De toute évidence, ce n'est que pour 24h après tout. Nous avons prévu de partir le lendemain. On est en octobre. C'est l'automne. La saison d'admirer les arbres qui changent de couleur et de prendre de magnifiques photos.
Il est 19h quand nous sommes arrivés. Le personnel nous souhaite la bienvenue !
Rien n'a changé ici. La propriété est restée la même. Une somptueuse demeure bordant la cinquième avenue, vénérée pour son origine architecturale, et sa vue sur Central Park.- M. Miller est là. Il vous attend à l'intérieur, nous annonce, Martin le majordome.
J'ai les traits crispés tout à coup. Je prends une grande inspiration afin de me calmer.
- Enfin réunis ! Martin, Une coupe de champagne pour tout le monde.
- En effet pour une courte durée. Ajouté-je.
- Fiston ! Tu parais en pleine forme. Bon retour !
- Papa ! Fait Emily en sautant dans ses bras.
Il va falloir que j'apprenne à cette fille à se contenir. Mais bon ! Que puis-je faire ? Elle porte son nom après tout. Elle a droit tout de même à un père dans sa vie.
Emily n'était pas la fille biologique de mon père. Ma mère l'a eue d'une liaison extraconjugale. Entre ses affaires entrepreneuriales, M. Miller délaisse sa femme et celle-ci par un moment de faiblesse se trouve enceinter par l'un des avocats de mon père. Une famille de dingue. Je l'avoue.En vue d'éviter à l'affaire de fuiter et de ne surtout pas éveiller les soupçons, ma demi-soeur porte le même nom que moi. Par la suite, mon père a comploté pour tuer ma mère sous prétexte qu'elle ne supportait pas cette trahison. Sachant cela, elle a simulé sa mort, un suicide maquillé pour ensuite partir pour l'Angleterre. C'est ce que j'ai appris. Depuis ce jour, j'attends ma mère. Jusqu'à aujourd'hui, j'attends encore.
VOUS LISEZ
Échecs
General FictionSur l'échiquier de la vie de Noah Miller s'affrontent deux adversaires : Son père et sa mère. L'un aux États-unis et l'autre en Angleterre. Placer la partie adverse en situation d'échec et mat est leur but à tous les deux. Quoi qu'il puisse faire, N...