Chapitre 1

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Il était l'heure pour elle de quitter son lycée de Kyoto. De toute façon, elle ne s'y est jamais bien sentie. Toutes les affaires de son dortoir tenaient dans sa valise, elle était déjà prête depuis longtemps. En réalité, si l'homme aux cheveux blancs et aux yeux bandés n'était pas passé et ne s'en était pas mêlé, elle n'aurait jamais pu quitter ce lycée. La jeune exorciste sortit du dortoir. La seule personne qu'elle aurait pu apprécier dans cette école était Mechamaru, mais même lui, elle le trouvait corrompu par cet idiot de Gakuganji. Il n'y avait qu'une seule personne qu'elle appréciait, et elle vivait au lycée de Tokyo.

Le proviseur de Kyoto était malheureusement son grand-père. Quand les parents de l'exorciste sont morts, c'est lui l'a fait intégrer l'école de Kyoto. C'est lui qui lui a enseigné la majorité de ce qu'elle sait. Elle ne possédait pas la même technique que lui, elle avait développé sa propre manière de se battre.

Mais passons, nous verrons cela un peu plus tard.

La jeune exorciste sortit du lycée de Kyoto sans regrets et se dirigea sans se retourner vers la gare. Elle en avait pour cinq heures de train. Durant ces cinq heures, la jeune femme avait procédé à différentes occupations. Pas des choses foncièrement intéressantes, elle lisait, elle écoutait de la musique, observait le paysage.  Elle croisa son propre regard dans la vitre du train. Elle avait les yeux bruns très foncés, qui viraient sur le noir. Ses cheveux étaient noirs comme la profondeur de la nuit, le dessous avait été teint en rouge. Elle décelait aussi quelques reflets rouges dans ses cheveux, des reflets naturels.

Lorsqu'elle arriva enfin à Tokyo, elle fut subjuguée par le subite changement de la ville. Kyoto était la terre sainte de l'exorcisme, la ville représentait les traditions, les geishas et tout ce train-train que la noiraude ne supportait pas. Tokyo était un ville bien plus moderne des panneaux publicitaires de partout, beaucoup beaucoup de monde. Cette ville-là représentait plus la technologie qu'autre chose, même si les traditions restaient ancrées profondément dans la culture Tokyoïte.

L'homme au bandage avait sommé a la noiraude de l'attendre à la sortie de la gare, et qu'il viendrait la chercher. La jeune femme se posa sur un banc, sa valise à ses pieds et attendit celui qui devait venir. Le temps fut long, elle n'entendit pas l'homme arriver.

- Bonjour ! C'est bien toi la petite-fille de Gakuganji ?

- Bonsoir, oui c'est moi. Vous êtes Gojo Satoru ?

L'homme fit une mine un peu boudeuse, il n'appréciait pas vraiment le fait qu'elle réponde "bonsoir" à un "bonjour". Mais il ne se laissa pas abattre et répondit joyeusement que c'était bien lui et il emmena sa nouvelle élève dans la voiture noire où attendait un ami et collègue du blanc, le proviseur adjoint Kyotaka Ijichi. Celui-ci salua gentiment la nouvelle puis il prit la route. Le trajet se fit en silence, ils étaient tous les trois fatigués de leur journée ( il est vrai que prendre le train, et chasser les sucreries pas cher consomme une quantité folle d'énergie ) et n'attendaient qu'une seule chose : aller se coucher.

Les quelques minutes de voiture qui séparaient la gare du lycée ne furent pas longues, la noiraude observait le paysage qui l'entourait, de nuit, la ville était d'une beauté à couper le souffle. Puis elle remarqua le soudain passage dans une forêt touffue, et enfin, l'arrivée dans l'établissement. M.Ijichi conduisit la jeune femme jusque dans sa chambre et lui souhaita une bonne nuit avant de la laisser s'installer.

Elle regarda par la fenêtre, se disant qu'elle se sentirait mieux dans ce cadre, plutôt qu'à Kyoto. Elle était loin de Yoshinobu, Noritoshi, Momo, Mai, Kasumi et tous ces gens qu'elle ne pouvait pas supporter. Pourquoi ? Parce qu'ils étaient de fervents défenseurs de l'ancien exorcisme, celui attaché aux traditions. Mais elle était sûre d'une chose : pour que l'exorcisme prospère, il fallait qu'il évolue. Sur ces pensées, elle ouvrit sa valise, sortit un pyjama et se coucha sans attendre, elle s'installerait plus confortablement le lendemain. 

Ne me fuis plus ( Toge x OC )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant