Europa

chapitre 5

Cette nuit là, Wylon ne parvint pas à fermer l'oeil. Allongé sous les fin draps gris de sa couchette, regardant le plafond seulement illuminé par les reflet bleu des systèmes automatiques, il réfléchissait.
Cela lui arrivait bien peu, mais certains aspects de la terre lui manquait parfois. Pas tant la vie qu'il y avait, mais surtout les personnes qui la partageaient. Yarin, sa meilleure amie, avait catégoriquement refusé de mettre un pied dans l'espace, et il allait sans dire que ses parents vivaient une petite vie tranquille dans la ville ou ils avaient toujours vécu. Leurs présence lui manquait, et leurs bon conseille aussi. Ses parents avaient toujours été son meilleur soutien dans tout ses projets, même pour sa dernière trouvaille, quand bien même son père avait manqué de faire une attaque quand il lui avait annoncé qu'il comptait passer plus d'un an dans l'espace. Heureusement, sa mère, une ancienne mathématicienne, serait toujours là pour lui tenir compagnie. C'était presque elle qui lui avait donné son rêve d'aller dans l'espace, et plus que de le soutenir dans son choix, elle l'avait guidé et aidé pour y parvenir.  

Cela faisait quatre mois qu'il ne les avait pas vu, mais il continuait de leur transmettre des nouvelles par Yarin, qui en retour lui donnait des leurs. Même s'il éprouvait parfois des remord d'être partit en les laissant là bas, chaque message de leurs part le confortait dans son choix. Il était là où il devait être, il le sentait. Etre ici, dans l'espace, lui donnait la sensation d'être en accord avec lui même. 

En ayant assez de simplement fixer le plafond sans rien faire, il estima qu'à l'heure qu'il était, Elsi et les autres devait dormir depuis belle lurette. Il pouvait donc retourner travailler en toute sérénité, sans se voir obligé de se prendre encore une remontranse de la part de la cheffe médecin. Il déscendit de son lit, jetant un coup d'oeil aux étoiles par sa fenêtre, puis ouvrit sa porte et sortit. Le couloir était sombre, seulement éclairé par intermitance grace aux LED des machines qui ne s'éteignait jamais. Il se démena pour éviter de faire trop de bruit. Il n'avait pas pris les bottines rigides qui allait avec la sous combinaison bleue frappé du symbole de l'ARSEM qu'ils portait quotidiennement, si bien qu'il était pied nu et par conséquent bien plus silencieux sur le sol de métal froid. Même dans la pénombre, il n'eu pas de mal a se repérer. La partie habitable du vaisseau n'était pas immense.

Les longues heures d'enseignement sur leur habitat qu'il n'avait écouté qu'à moitié lui revinrent. La partie la plus immense de tout le vaisseau était la réserve de carburant. Même si les vaisseaux de nos jours était propulsé par énergie solaire, les humains devait encore apprendre a se défaire de l'utilisation du fuel, mais comme on était jamais trop prudent, on avait tout de même rajouté 2100 tonne d'Ergol liquide* pour pouvoir entreprendre le voyage sans danger. Le reste de la zone non habitable était réservés aux moteurs et aux mini centrale électrique qui alimentait la station entière. En réalité, l'endroit où ils vivaient tous était la plus petite partie. Elle ne se composait que de l'aile avec les cabines, l'aile de travail qui comprenait le bureaux de Wylon, l'infirmerie d'Elsi et le laboratoire, la caféteria, la salle des commandes -bien que wylon ne la compte pas car personne ne pouvait y entrer a part Reios et Oswald- et la salle d'embarquement d'où ils prendrait les navette pour décendre en surface. 

Après réflexion, Wylon décida de faire un détour par la cafétaria. S'il plaçait sa boisson énergisante dans son bureau a l'avance pour la prendre apprès le petit déjeuné commun, il était possible qu'Elsi n'y voit que du feu et pense qu'il avait dormis. Se déplaçant comme il pouvait entre les tables, en évitant de se prendre les pieds dans les banc, il s'approcha de son placard favoris et en sortit sa potion magique. Il en avait demandé un stock conséquent qui lui permettrait de tenir des mois. Armé de son butin, il prit alors la direction de l'aile de travail, ainsi que de son bureau. A part le doux murmure des moteurs, a cette heure-ci, aucun son ne venait troubler le calme du moment. c'était l'ambiance que Wylon préférait, et il l'aimerai encore mieu une fois dans son bureau. Dans l'obscurité, à travailler sur un sujet qui le passionnait en apesanteur, accompagné des étoiles dehors et de la musique dans ses oreilles. Le paradis.