Chapitre 4

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TW : scène violente et sang, pouvant heurter la sensibilité de certain.e.s.

Pour rappel, je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez.

Bonne lecture,

Je n'arrive plus à faire passer l'air dans mes poumons, tant la scène d'horreur qui me fait face, m'accable. Vince gît sur le sol. Ou du moins, les parties tranchées de son corps qui ont été balancées sans ménagement sur le parquet. Le sang poisse et laisse derrière lui, une odeur métallique nauséabonde, qui menace à tout moment de me faire vomir.

Je m'écroule à genoux sur le sol, les yeux embués de larmes. Je n'arrive pas à lâcher du regard le corps sans vie de celui que j'aime et qui a partagé ma vie pendant trop peu de temps.

— Oh, elle pleure.

Je relève subitement la tête en direction de Polo, qui se tient au milieu du salon, les mains dans les poches de son pantalon en lin taché d'hémoglobine. Sur son pull se trouvent également des éclaboussures, qui j'en suis sûre, resteront à jamais.

Je retiens un haut-le-cœur tout en me remettant sur mes pieds, pour lui faire face et au même moment, une drôle d'énergie irradie au bout de mes doigts.

Doucereuse. Puissante. Incontrôlable.

Le sourire sadique de Polo se volatilise et laisse place à la surprise, tandis que je peine à contrôler cette sensation nouvelle qui menace d'exploser sans aucune douceur.

— Putain de Persée, jure-t-il entre ses dents.

Mon souffle s'accélère et une horrible douleur se diffuse dans tout mon être et un hurlement de douleur s'échappe de mes lèvres.

— Qu'est-ce qu...que t...tu me f...fais ? lui demandé-je, alors que mes jambes se dérobent sous mon poids, pour la deuxième fois en quelques minutes.

— Moi ? Rien, ricane-t-il en s'accroupissant pour croiser mon regard. Ce cher Persée à la langue bien trop pendue et une salope de sorcière à ses côtés.

Je peine à garder les yeux ouverts tant la pièce tourne autour de moi. Les rayons du soleil qui passe aux travers des baies vitrées du salon s'effacent au profit d'un énorme voile noir. L'air devient irrespirable, saturé et chargé d'une odeur fétide. Mélangée à celle métallique du sang, de nouveaux relents traversent ma bouche, et je vide de nouveau mon estomac, sur les chaussures cirées de Polo.

Il se relève en grognant des mots incompréhensibles dans sa barbe mal rasée. Le coup de pied qu'il m'envoie dans le ventre, me fait geindre de douleur et je roule sur le côté en me tenant à l'endroit même où il vient de me frapper.

Je n'ai pas le temps de tenter de mettre debout, qu'il fait pleuvoir les coups un peu partout sur mon corps. Chaque coup de poing, m'électrise tant sa force est surhumaine.

Un hurlement à faire réveiller les morts traverse ma gorge alors que je me retrouve nez à nez avec la tête tranchée de mon petit-ami. Le sang s'imprègne sur mes vêtements, poisse ma peau.

— Tu vas regretter d'être revenue, Médusa.

Avec les dernières forces qu'il me reste, je hurle :

— Je ne suis pas elle !

Et tout explose. Littéralement.

Polo se retrouve projeté contre le mur et s'écroule à moitié conscient sur le sol. Les vitres de la baie vitrées, ont elles aussi, éclatées en des milliers de bouts de verre, s'éparpillant sur le parquet. Le meuble télé, à lui aussi était renversé et le lustre des parents de Vince, à lui aussi péri.

MÉDUSA - LA VENGEANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant