Chapitre 5 : Marciano

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Je souffle.

Une heure et demie que je suis là.

Ça commence à me rendre fou.

Aucune trace d'elle.

Mais je la trouverai.

La haine se mêle à mon sang.

Mon sang bâtant contre mes tempes.

Mais où es-tu, mon cœur ?

Je me mets à scanner, analyser mon environnement.

Mais rien.

Je vois Castillo discuter avec son bras, la rubia à son bras. (Blonde)

Elle sourit.

Mais j'ai en tête, mi mujer qui pleure.

Alors, elle prendra, car après tout, une femme paie pour les péchés de son mari.

Comme la mienne a payé pour ceux de son père... Et les miens.

Layana a assez payé pour toute une génération.

Donc la rubia, c'est ton tour.

Je la vois s'excuser et embrasser chastement la joue de son mari.

Une bille nait au fond de ma gorge. Une bille qui n'annonce rien de bon.

Et j'en souris, car c'est bel et bien la dernière fois qu'elle croisera son regard à nouveau.

Tu vas payer, très, très cher...

Elle s'efface dans un couloir dans lequel peu de personnes s'aventure.

Et je la suis.

Vif, silencieusement.

Dans le couloir auquel il n'y a personnes.

Mes pieds s'enfoncent dans la moquette.

Derrière, la fête bat de son plein.

Elle tourne à droite.

Et c'est maintenant.

Je me saisis de son visage par derrière. D'une main sur sa bouche. L'empêchant de crier.

Je ne vois pas encore bien son visage.

Je la plaque contre le mur, mon regard observe ses courbes et remonte à son visage. La décadence.

Je me fige.

Mi Rosa.

Je défais ma main de son joli visage et constate qu'elle n'a pas l'air de vouloir se débattre. Elle sourit maladroitement.

- Je suppose que tu dois être Marciano, chuchote-t-elle

J'arque un putain de sourcils.

Parce que là, je vais péter un câble.

UN PUTAIN DE CÂBLE.

Supposer ? Mais mon cœur, que t'arrive-t-il ? Tu faiblis devant une femme.

Un rire amer s'échappe de mes lèvres et je retire mes mains de son corps comme si elle m'avait brûlé.

C'est une plaisanterie ?

- Tu te fous de ma gueule Layana ?

Elle fronce les sourcils.

- Écoutez, je ne suis pas celle que vous croyez...

Je l'observe dans son ensemble.

Elle est propre sur elle.

Trop propre.

Et ça, ce n'est pas normal.

Son visage rond est bien trop maquillé.

Layana Gloriana Flores | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant