Chapitre 7 : Marciano

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- DIS.MOI.QUI.C'ÉTAIT !?

Je vois bien qu'il ne parlera pas.

Le garde est vissé sur cette chaise en bois délabré. A mon avis, il doit sentir les clous qui rassemblent ce bois.

Et franchement, j'en ai rien a battre.

Ça fait une bonne demi-heure que Igor s'acharne sur lui, mais il n'ouvre même pas la bouche.

Il a menacé sa famille, il n'en a pas. Ni même d'amis.

Quand j'ai entendu ça j'ai rigolé. Comme le grand gamin que je suis.

Si tu touche à mes priorités dans la vie, je me moquerai que tu ai un cancer en stade terminal.

Et j'ai effectivement quelques priorités dans ma vie :

- Layana
- Ma soeur
- Mon cercle ( Alejo, Igor, Herman, Ricardo, Federico)
- Mon argent

Dans cet ordre.

Et lui là, il a touché à celle qui est en top de la liste.

Alors il n'y a pas de quartiers.

- Igor.

Alors qu'il le bat depuis quelques heures, je le somme d'arrêter et de nous laissés seuls.

Et nous voilà enfin seuls.

Pablo Chávez.

Je m'approche de cette petite table où sont posés tout les instruments de torture.

Je prends cette dague qui me fait de l'œil et me dirige vers ce corps tout violet, d'ecchymoses causés par le cyclope.

Je sais que malgré les apparences, Igor apprécie énormément ma femme.

Alors voilà le résultat, il aura payé sous la main du cyclope.

Mais pas encore de la mienne.

Installé très confortablement sur cette chaise, les bras visés au accoudoirs, la tête visée de part et d'autre du dossier de la chaise. Les jambes disloquées. Il ne peut pas s'enfuir. Et ça me fait sourire comme le connard que je suis.

Je m'approche au fur et à mesure de ma proie. En prenant tout mon temps. Je ne me précipite jamais dans ces moments là. Ces moments où ma victime, malgré son invalidité, cherche un moyen de s'échapper. Ces moments où même avec tout les efforts du monde, ils n'arrivent pas à cacher la lueur de terreur qui se reflète dans leur yeux.

Ce sont mes préférés.

Je ne parle pas tout de suite, et comme le toutou qu'il est, je lui caresse la tête. Comme les animaux qu'on amène a l'abattoir.

- Chávez. no me gustan los traidores ...(Je n'aime pas les traîtres)

Il me regarde, le regard emplit d'appréhension, mais ne réponds pas.

Très bien.

Il n'a pas voulu répondre à Igor.

Alors il va payer.

Je m'avance vers lui d'un air ennuyé, qu'il ne parle pas surtout. La mort est déjà un sort que je lui réserve, mais s'il pouvait parler avant de clamser ça serait bien.

Alors cette dague entre mes mains coupera cette bouche en deux, de droite, à gauche.

Et j'en tirerait un cri plaintif.

A la vue du sang qui jaillit de sa mâchoire, un sourire se dessine sur mes lèvres. Ça me fait du bien de le voir dans cet état. Cet état de faiblesse. Cet état qui m'emplît d'une joie sans pareilles.

Layana Gloriana Flores | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant