Chapitre 2

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 À deux semaines d'Halloween, le château était en pleine effervescence. Hagrid s'attelait à décorer la Grande Salle de citrouilles et de toiles d'araignées. Il avait essayé d'emmener des descendants d'Aragog pour peaufiner le tout mais McGonagall l'avait surpris et l'avait longuement sermonné, lui tenant un discours relativement convainquant sur la protection des élèves et le fait qu'elle refusait de se retrouver avec une colonie d'araignées géantes se baladant tranquillement dans les couloirs sous prétexte qu'elles font partie de la décoration.

La plupart des élèves se préparaient à rentrer chez eux la semaine suivante. Chaque jour des délégations de chouettes et de hiboux les tenaient informés d'un revirement de dernière minute ou de la joie de retrouver leur famille.

Comme toutes les années, Harry Potter planifiait de rester pour les vacances. Ronald Wealsey rentrait dans sa famille. Depuis la perte de son frère il ne restait jamais bien longtemps éloigné. Il avait proposé Hermione et Harry de l'accompagner mais l'un comme l'autre avait refusé.

Bien qu'ils lui ait assuré maintes et maintes fois qu'il n'y était pour rien, Harry s'en voulait toujours pour la mort de Fred et ne se sentait pas prêt à retourner au Terrier comme si de rien n'était. La râteau monumental qu'il avait mis à Ginny quelques mois auparavant n'arrangeait rien. Hermione pour sa part craignait une situation gênante l'impliquant elle, Ron et une salle de bain par exemple, ou une chambre. Ou un placard.

Après leur baiser enflammé dans la chambre des secrets, ils étaient restés très proches. Cependant, Hermione ne voulait pas brusquer les choses et avait refusé de se déclarer un couple tout de suite. Puis, elle était partie pour l'Australie, espérant pouvoir rendre leurs souvenirs à ses parents. Elle avait fait toutes les recherches nécessaires et était presque certaine d'y arriver. Mais en arrivant, elle avait trouvé ses parents, dans leur jolie maison, avec une jeune enfant. La petite s'appelait Rose. Elle avait l'air d'avoir un an, tout au plus. En voyant que Wendell et Monica Wilkins s'étaient reconstruits et avait une nouvelle vie, Hermione n'avait pu se résoudre à les arracher de nouveau à leur bonheur.

En rentrant, elle était restée chez elle environ un mois avant de recontacter Ron. Ils avaient fini nus, dans le lit de celui-ci. Une semaine plus tard, c'était dans le lit d'Hermione, au Square Grimaud.

Leur petit jeu avait duré un temps, jusqu'à ce qu'Harry ne les surprenne. Quand il leur avait demandé s'ils étaient ensemble, l'un avait répondu que oui, l'autre non. S'en était suivi une longue discussion affreusement malaisante à leur goût mais nécessaire pour décider qu'il valait mieux attendre un moment avant de s'engager. Ce qui ne les empêchait pas de se retrouver nus dans le lit de l'un ou de l'autre de temps à autre. Et si Harry n'y voyait aucun inconvénient – il avait confiance en ses amis pour savoir ce qu'ils faisaient, après tout ils avaient passés plus de sept ans à se tourner autour, et était persuadé qu'ils finiraient ensemble – Mme Weasley ne verrait probablement pas la situation du même œil si elle les surprenait. Hermione ne voulait pas voir son mariage et les prénoms de ses enfants être planifiés en moins de deux jours alors qu'elle n'avait pas encore 20 ans.

Ron et Ginny rentraient donc, tandis qu'Harry et Hermione restaient. Celle-ci leur avait prévu un programme de travail commençant dès le premier week-end de vacances, et quand Ron lui avait demandé pourquoi elle commençait aussi tôt, elle lui avait simplement répondu « pourquoi pas ? »

Mais ce n'était pas les révisions qui dérangeaient Harry. C'était de savoir si Malfoy restait lui aussi pour les vacances ou non.

Il avait bien essayé de lui demander mais n'avait pas eu de réponse. Il se retrouvait donc à scruter le beau blond tous les matins pour savoir s'il recevait une lettre de ses parents lui indiquant le lieu de ses vacances. Jusqu'à présent, ses recherches avaient été vaines. Tout ce qu'il avait récolté c'était des regards insistants d'Hermione et des remarques de Ron sur le fait qu'il s'était mis de la confiture sur la joue.

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