6. Crétins.

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[ Avril ]

PDV Izuku :

- Ça va ? Demandé-je une nouvelle fois à mon voisin au téléphone.

- Oui Deku, je vais bien, dit-il en soupirant, m'arrachant un sourire. Je vais prendre ma douche et promis je passe devant la fenêtre juste après pour te prouver que j'vais bien.

- Parfait ! A plus ! M'exclamé-je en raccrochant.

Je sais que je l'embête mais pour le coup je ne vais pas le laisser tranquille avec ça.

Depuis l'incident du mois dernier, je lui demande d'au moins passer devant la fenêtre tous les soirs, une fois rentré des cours, pour être sûr qu'il ne me cache pas une nouvelle agression.

Il ne voulait pas m'inquiéter ? Et ben c'est raté. Maintenant j'le flic comme ma mère.

Après quelques longues minutes à l'attendre assis sur ma chaise, je le vois arriver dans sa chambre.

Torse nu.

Je détourne immédiatement les yeux, la chaleur me montant au joues. Je déteste quand ce genre de chose se produit parce que j'ai toujours l'impression d'être un voyeur. Alors que je ne fais qu'attendre un ami. En plus, maintenant qu'on est au printemps, c'est de plus en plus fréquent que je le surprend en train de s'habiller, mais heureusement, je ne vois jamais plus qu'au dessus de sa taille.

Je pense qu'il n'a jamais remarqué que je le vois à certains moment, ou alors il s'en fiche, parce qu'il n'a pas l'air de se préoccuper de la fenêtre.

Je sent la chaleur sur mes joues s'intensifier quand je réalise que, techniquement, il peut me voir aussi.

Mais je fais toujours attention à ne pas être devant la fenêtre. Nan ? Je sais même pas, j'y avais pas pensé jusqu'à maintenant alors que c'est complètement évident. Mais quand mes rideaux étaient toujours fermés, j'avais jamais besoin de penser à ça !

- Tu sais, j't'ai déjà dis qu'ils me foutaient la paix depuis que Kirishima et Denki les ont balancé au proviseur, me parvient la voix de Kacchan, les avant bras appuyés sur le rebord de sa fenêtre, à présent ouverte.

Et avec un t-shirt, évidement.

La mienne était juste entre ouverte pour laisser passer de l'air alors je l'ouvre grand pour lui répondre.

- Ben heureusement qu'ils sont là. T'étais pas décidé à balancer de toi même, lui reproché-je.

- C'est que généralement, ce genre de problème est souvent mis à la trappe. Et quand on ouvre sa gueule, t'a une chance sur deux d'aggraver ton cas. J'ai juste eu d'la chance.

- Ouai f'in n'empêche qu'ils continuent à t'insulter dans les couloirs dès qu'ils en ont l'occasion, marmonnais-je.

- Temps qu'ils ne me suivent plus dans la rue pour me prendre en traite, c'est bien nan ? Demande-t-il en appuyant son menton sur sa main.

Je fronce les sourcils et reste perplexe par sa situation. Je suppose que oui, c'est déjà mieux.

- T'es tout rouge Deku, sourit-il. Faut pas t'énerver autant pour moi.

J'ouvre grand mes yeux, n'arrangeant rien à mes rougeurs.

- C-C'est pas ça, bégayé-je comme un abrutie, me remémorant involontairement l'épisode où il s'habillait y a encore 5 minutes.

- C'est quoi alors ?

Ferme là Izuku. Tu ne le sais même pas toi même.

- Bon et sinon ! C'est bientôt ton anniversaire, dis-je pour changer de sujet.

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