CHAPITRE II - THANKSGIVING

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Dans la tête de Mia.

Je m'écroule sur mon lit d'enfance et j'enfonce ma tête dans mon oreiller en priant pour que l'excitation qui me prend depuis le contact avec Levy se dissipe. Je n'arrive toujours pas à croire ce qu'il m'a dit.

Je peux encore sentir son touché et son souffle s'écraser contre mon oreille d'une façon tellement sensuelle que j'en suis encore déconcertée. Je déteste l'effet qu'il a sur moi mais je hais encore plus le fait qu'il le sache. Il le fait en connaissance de cause et cela a le dont de me contrarier.

J'ai envie de croire qu'il cherche seulement à me sortir de mes gonds par amusement, mais en même temps j'aime croire l'idée qu'il le fait parce que je l'attire. Même si je sais au fond que cela n'arrivera jamais, parce que il n'y a de la place dans le cœur de Lévy que pour lui et sa moto.

Il faut absolument que je me reprenne, je ne peux pas me permettre de continuer d'agir comme une petite fille sans cervelle qui perd tous ses moyens face à un garçon qu'elle ne pourra jamais avoir. Surtout quand le garçon en question est le meilleur ami de mon frère et qu'il a huit de plus que moi. Il faut que je redevienne rationnelle, et à partir de maintenant. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne plus avoir aucun contact, qu'il soit physique ou visuel, avec lui.

Je décide donc pour cela de ne faire aucun effort pour ce repas. J'ai ouvert ma valise en plein milieu de ma chambre pour en sortir mon plus beau pyjama pilou-pilou. Sur le moment, ça me semble être l'idée du siècle, je suis certaine que dans cette tenue il n'aura plus accès, que ce soit visuellement ou par contact physique, accès à un centimètre de ma peau.

Il ne m'atteindra plus. C'est décidé.

Mais quand j'arrive dans la salle à manger, avec mon plus beau sourire et mon pyjama avec la tête de winnie l'ourson un peu partout, je ne m'attends pas à trouver tout le monde en chemise et ma mère en robe.

Mon idée du siècle se transforme rapidement en fiasco.

J'avance à pas de loup jusqu'à la table, qui est déjà dressée comme si nous passions un repas dans un hôtel de luxe. Ma mère fait rarement les choses à moitié alors quand je la vois courir entre la salle à manger et la cuisine en ronchonnant contre mon père en lui demandant d'arrêter de l'embêter j'ai presque envie de rire d'adoration.

— Je suis content que tu aies sélectionné la plus belle pièce de ton dressing, Mia. Soupire Anton, en levant les yeux au ciel.

— Je te remercie de ton compliment Anton, dis-je en souriant faussement. Mais tu te doute bien que je ne te le retournerai pas. Je ne suis pas une fervente du mensonge.

J'ai entendu encore une fois un ricanement moqueur sortir de la bouche de Levy mais contrairement à ce qu'il attend, je ne porterai aucune attention sur lui.

Ils sont déjà installés derrière la table alors que je me mets à la droite de la place de mon père, en bout de table. Lui qui est toujours dans la cuisine en compagnie de ma mère. Un silence gênant emplit la pièce, alors que je joue avec mon verre vide devant moi.

— Tu as oublié de prendre des tenues convenables ? demande Anton en se redressant

— Est-ce que tu vas me laisser respirer une seconde ? demandai-je irritée en le regardant.

— Quand tu comprendras qu'arriver à l'heure est une qualité et non un défaut.

— J'ai été retenu par des amis de ma promo à propos d'un devoir. Dis-je agacée. Je suis désolée d'avoir eu cinq minutes de retard, ça te va ?

NEVER LOVE ENOUGHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant