Dans la tête de Mia
J'ai passé mon weekend à penser/manger/réfléchir, Levy Jacobs.
Oui... Lévy à cet effet-là sur les gens.
Et je déteste ça.
Vraiment.
Il n'a pas quitté mon esprit une seule fois, il était là quand j'ai fait du cheval avec ma mère, moralité : je suis tombée et j'ai bien cru pendant une demie-seconde que je m'étais foulé le coxys. Il était encore là quand j'ai mangé au restaurant avec toute ma famille, moralité j'ai bien failli m'étouffer avec un os. Il était présent quand j'ai essayé de conduire le pickup de mon père sans l'envoyer dans le mur, concernant la finalité.. Je ne préfère pas en parler.
Et bien-sûr, il était là quand j'ai voulu réviser mes cours.
Je peux donc en conclure que Lévy est une trop grande distraction et que actuellement je ne peux pas me permettre ça. Du moins, pas après tous les efforts que j'ai fait pour entrer dans cette fac.
Je n'ai pas réussi à ouvrir un seul de mes bouquins sans l'imaginer à côté de moi en train de me parler de sa vie.
J'ai même cru devenir folle quand ma mère m'a demandé si j'en pinçais pour Lévy. Est-ce que lui aussi pense qu'il m'intéresse ? Si c'est le cas, je préfère me faire écraser par un bus tout de suite.
Alors quand j'ai débarqué à la fac ce matin, j'étais bien décidé à le sortir de ma tête définitivement. De toute façon, je ne pense pas que nous allons nous revoir de sitôt. Nous avons bien réussi à rester éloignés pendant trois ans, dix ans de plus ou de moins ne devrait pas changer grand chose.
J'ai donc écouté le cours de Monsieur Newman, qui est en option et dont Lydia, Michael et Stewart ne font pas partie, sans me laisser distraire par quoique ce soit et encore moins par mon esprit tordu qui n'arrivera pas à me tourmenter avec Lévy.
La fin du cours s'est passée comme je l'avais prévu : sans la tête de monsieur-le-beau-gosse.
— Le devoir est à rendre pour dans un mois pile, commence Monsieur Newman. Je vous donne jusqu'à vendredi, dernier délai pour avoir votre réponse par mail concernant l'étude sur un condamné à tort dans le couloir de la mort. D'ici-là, je vous demanderai de jeter un œil au livre "Le Procès" écrit par Franz Kafka. Je vous ferai un devoir dans quelques semaines. Je compte sur votre sérieux.
J'ai l'impression que la liste des devoirs ne fait que s'allonger de jours en jours. Heureusement, j'ai déjà pris pas mal d'avance dans les autres cours, donc je vais pouvoir me concentrer plus sérieusement sur celui-ci
Je m'avance jusqu'à la bibliothèque, ayant promis à Lydia, Michael et Stewart que nous allions choisir le sujet de notre devoir aujourd'hui. Pour nous permettre de nous y attaquer au plus vite et donc espérer avoir la meilleure note.
— Elle est enfin là ! S'exclame Lydia, le sourire aux lèvres.
— Pardon du retard. Dis-je en m'installant.
— J'espère que tu as une excuse qui inclut un garçon, q'amuse Lydia en me regardant.
— Est-ce que Monsieur Newman, ça compte ?
— Je t'accorde celle-là... Mais seulement parce que Newman est sexy pour un cinquantenaire.
— Je te remercie. Dis-je en souriant tout en touchant mon coeur. Monsieur Newman a dit que nous devions lui donner une réponse avant vendredi, pour le condamner à tort dans le couloir de la mort.
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NEVER LOVE ENOUGH
Romance" Parce que tout homme a une faiblesse, et que chaque secret en est une. "