A vif.

Prologue.

Je n'en pouvais plus. Mes poumons me brûlaient empêchant l'oxygène de passer, mon cœur se comprimait douloureusement, je l'entendais se briser, chaque parcelle de ma peau me faisait mal, comme si elle allait se fissurer pour laisser mon sang s'en échapper, ce même sang qui pulsait violemment dans mes veines. J'avais mal, terriblement mal.

Des perles salées se frayaient un chemin sur mes jours, je n'avais pas remarquée que je pleurer, en réalité je suffoque. Mon corps tremble de toute part, je tremble à m'en faire mal, mes jambes menacent de me lâcher, mes mains tremblent, ma main tenant cette arme glacée contre ma tempe, elle, ne tremble pas.

Tout se bouscule dans ma tête, les cris, leurs cris. Le sang, leurs sangs. Les corps, leurs corps. Puis leurs regards. Celui qui m'était destiné, empli de haine, de peine et de trahison. Je les avais trahis, moi, leurs propres enfants. Au prix de quoi ? D'un putain de sentiment ? Je me dégoutait.

Ma vue embuée par les larmes, je ne distingue que difficilement les masses mouvantes qui m'encerclent lentement, je n'en pouvais plus. Je n'avais plus le choix.

ー Mademoiselle, lâchez cette arme, tout est fini maintenant.

Je sursauta, rapprochant dangereusement mon doigt du crans de sécurité. Secouant la tête, résignée.

ー Jamais ça se terminera ... Jamais ...

La jeune fille, au visage ravagé par les larmes et la souffrance de milles maux, le corps tremblant sous l'épuisement physique et psychologique menace le calibre quarante-cinq qu'elle tenait dans sa main gauche complètement abîmée. Les forces de l'ordre qui l'entoure ne pouvaient pas voir l'état critique de la jeune fille à qui ils devaient éviter de commettre une erreur. Mais le lieutenant qui était plus proche, lui pouvait le voir, plus il prenait le temps d'observer, plus il se maudissait de voir qu'une nouvelle fois, ils avaient failli à leurs devoir de protéger la population.

Chaques bleus, chaques coupures, chaques entailles, lui confirment l'enfer de cette jeune fille à qui il devait sauver sa vie. Le lieutenant n'était pas dupe, certes ces blessures physiques finiraient par guérir, mais il doutait que celles à l'intérieur pourraient un jour guérir. Comment cette pauvre enfant en est arrivée là ? Comment pouvait-elle être à ce point désespérée, pour penser que s'ôter la vie était la seule et unique solution ?

Pourtant, cette jeune fille, elle n'en pouvait plus, ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient, que tout était à présent terminé, mais elle ne pouvait pas le croire, elle ne le pouvait plus, Jamais ça ne s'arrêterait. Jamais. Puis dans un silence d'or, une détonation retentit, des cris, puis le calme revint, plus inquiétant que jamais. 

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Hey ! J'espère que l'intrigue vous à plus ! N'hésitez pas à donner votre avis !