Chapitre 4.
15 Septembre. 351 jours.
Les cours avaient repris depuis deux semaines à présent, le rythme effréné de ces derniers m'avait exténuée et ne m'avait pas laissé le temps de me retourner pour chercher davantage un nouveau travail. J'avais dégotée un poste dans un dîner, mais très vite le patron m'avait fait comprendre que mon salaire ne se résumerait qu'à son bon vouloir et non à un salaire fixe comme mes collègues, j'avais alors abandonnée l'idée, je devais payer les dernières factures de l'hôpital et j'avais déjà accumulé un retard.
Notre professeur de littérature étrangère nous libéra après avoir donné un devoir à rendre pour le prochain cours et nous informe qu'un cours de droit constitutionnelle commencerait pour les inscrit le lendemain à la première heure. Je griffonne les informations sur mon carnet et quitte rapidement l'amphithéâtre. Aria étant malade n'était pas sur le campus, alors sans perdre de temps je reprends mes recherches. Le temps était contre moi, mais je ne perdais pas espoir, je ne devais pas me rendre malade, je n'en avais plus le droit. La vibration de mon téléphone me fait sursauter, plongée dans mes pensées, me ramenant brutalement à la réalité.
"Aria : J'ai une adresse pour toi, un coffee bar. 📍
Merci."
J'entre rapidement l'adresse dans mon téléphone, puis je prend la voiture, ce n'était qu'à cinq minutes du campus et une dizaine de mon appartement, ce qui était parfait. Le coffee bar se dessine devant moi, le Nut comme indiqué par le néon doré qui prône au-dessus de l'immense porte d'une couleur identique, le contraste est frappant avec les briques rouges du petit bâtiment. Je stationne mon véhicule sur le petit parking dédié à la clientèle et pénètre dans la bâtisse.
Une immense salle se dresse devant moi, une déco dans les années 80 permet d'immerger le client dans un monde parallèle, les employés ont tous un uniforme d'époque, je souris, l'idée me plait, l'ambiance qui m'entoure est chaleureuse et conviviale. Quelques clients prenaient leurs cafés installés dans les boxes sur ma gauche. Le bar encercle une bonne partie de la salle pourtant je remarque qu'une partie de celui-ci est dissimulée par d'épais rideaux noirs. Deux serveuses s'occupent des clients tandis qu'un barman s'occupe des commandes.
Aria ne m'as pas dit en quoi consiste l'annonce, j'espère simplement qu'elle sera honnête, après le fiasco du dîner, j'appréhende énormément de me retrouver dans une situation similaire. Je m'approche du bar et patiente que l'homme qui s'en occupe termine sa commande. Le barman doit avoir quelques années de plus que moi, une barbe orne son menton et remonte jusqu'à l'orée de son nez, son uniforme dissimule son corps, mais je devine que celui-ci l'entretien un minimum, sa chevelure blonde déteint avec le bordeau de sa chemise, tandis que ces yeux noisette s'accordent au nœud papillon vert sapin. Lorsqu'il se tourne vers moi, je lui adresse un sourire poli.
一 Bonjour, que puis-je faire pour vous ? Me questionne-t-il.
Sa voix est l'opposé de ce à quoi j'aurais pu croire, elle était douce, comme de la soie. Je me racle la gorge.
一 Mh... Bonjour, je viens pour l'annonce.
Il me sourit, tandis que ces yeux s'illuminent.
一 Oh ! Je vois, je vais chercher le patron.
J'hoche positivement la tête, patientant tranquillement, observant le lieu qui m'entoure, l'atmosphère qui s'en dégage est rassurante et douce, une odeur vanillée embaume et préside sur les autres odeurs potentielles, ajoutant un nouveau charme à cet environnement. Je ne patiente que quelques minutes avant que le barman réapparaît accompagné d'un homme d'une cinquantaine d'années. Ce serait mentir si le charisme et la beauté qui émane de l'homme est à ignorer, il est un très bel homme pour cet âge. Plus grand de plusieurs centimètres en comparaison de la taille de mon père, sa musculature que j'aperçois sur ces bras laisser nues par les manches retroussées de sa chemise me prouve que là aussi mon père en aurait pâlit. Sa peau d'ébène fait ressortir ces pupilles émeraudes tandis que ces cheveux courts et aussi sombres que la nuit lui donnent un air décontractés. Il me sourit chaleureusement en me tendant la main. Je lui serre en retour, lui rendant son sourire.
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A vif.
RomanceIl y a un tournant qui peut bousculer notre destin, radicalement. Le mien, est devenue incertains des le jour ou je suis entrée dans cet amphithéâtre. Une vie tranquille devenue une montagne russe. Vitesse, alcool, drogue, armes. Son quotidien de...