Chapitre 2.

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1 an et 3 jours auparavant. 29 Août.

La porte de mon appartement se referma dans un bruit sec et c'est avec un soupir de soulagement que je m'écroulai dans mon canapé. J'avais passée la journée à déposer des c.v dans les bars de Rosewood. Je n'avais eu aucune réponse pour des jobs plus adéquats, je n'avais pas eu le choix de postuler dans des bars, en espérant que je n'aurais pas à postuler dans des boîtes de nuits si la non-réponse se faisait sentir.

Instinctivement je posai ma main sur ma joue, le bleu ne se voyait presque plus, pourtant le soir de mon arrivée, je n'avais pas pensé qu'il serait aussi voyant, Aria avait demandé des réponses.

一 Tu comptes me dire ce qui est arrivée à ta joue ou je vais devoir le deviner ?

Difficilement, je déglutis, mon bleu n'était pas si voyant ce matin, pourtant elle l'avait vue, je me muret dans mon silence alors que la colère commençait à irradier des traits de mon amie.

一 Il a recommencer, c'est ça ?

Aucun son ne parvenait à sortir de ma bouche, je ne pus qu'affirmer d'un mouvement de tête, mordant ma lèvre inférieure. Mon père n'était pas violent habituellement même si ces nombreuses missions sur le champ de bataille l'avaient énormément ébranler. Mais il n'avait jamais levé la main sur nous, mais la donne avait changée le jour de l'accident.

***

Les médecins avaient diagnostiqué un coma pour l'un et des plaies légères pour l'autre. Nous étions quatre, nos amies Quires et Zafir étaient à l'arrière, Quires était paralisé quant à Zafir, il n'avait pas survécu. Les autorités ont longuement enquêté sur notre accident, comment se fait-il que je sois celle qui avait été le moins touchée ? Comment l'un de nous avait perdu l'usage de ces jambes ? Comment l'un avait fini dans le coma ? Et que le dernier avait perdu la vie ? La voiture était ancienne et les anciens propriétaires nous avaient assurés que tout était réglo.

Laissez-moi rire, rien ne l'était, l'enquêteur avait découvert qu'on roulait avec un tombeau ambulant, rien n'allait. Mes parents n'avaient rien vu, tout comme nous, le choc n'avait pas été violent et pourtant la police avait cru le contraire en découvrant l'état de la voiture et l'étendue des dégâts sur nous. Depuis ce soir-là, mon père a levé une première fois la main sur moi.

Un coup. C'était de ma faute si on avait eu cet accident.

Alors que je n'avais pas pris le volant.

Un coup. C'était de ma faute, j'avais tué mon amie et blessé gravement le second.

Alors que j'avais essayé de le résonner ce soir-là.

Deux coups. C'était de ma faute si mon jumeau était dans un état de coma profond.

Alors que j'étais aussi une victime, moi aussi.

Trois coups. C'était de ma faute, j'avais prévu qu'un chauffard en ébriété allait dévier de sa voie.

Je n'en savais rien.

Mais qu'importe ce que j'avais fait ou pas fait, j'étais l'unique coupable à leurs yeux. Au yeux de tous.

***

La main d'Aria qui se posa sur mon épaule me ramena à la réalité dans un violent sursaut.

一 C'était mérité Aria, j'ai merdé.

A vif.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant