chapitre trois

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Son ennemi. Son meilleur ami. Son âme sœur. Son fiancé.

Tahia avait tout perdu. Elle l'avait perdu lui et depuis, plus rien n'avait de sens.

Ses cuisses étaient couvertes de cicatrices ainsi que toutes les parties possibles de son corps.

Une semaine. Cela faisait une semaine que cet affreux pull gorgé de rouge était posé sur cette affreuse chaise qui avait finalement pris la même teinte que le vêtement.
Une semaine qu'elle ne partageait plus son lit avec cet homme qu'elle aimait tant regarder dormir.
Une semaine que le simple fait de rester dans cet appartement lui donnait envie de s'arracher le cœur.
Une semaine ça ne paraissait pourtant rien.

Mais lorsque vous perdez quelqu'un que vous aimez du plus profond de votre cœur, une semaine, un jour, une heure, une minute ou bien même une seconde semble être l'éternité. Un cycle de solitude et d'intense tristesse.

Sans fin. Et sans but.
Pourquoi sommes-nous tristes ? Pourquoi notre cœur se comprime-t-il à ce point ? Pourquoi tout notre monde semble-t-il s'écrouler ? Pourquoi plus rien ne semble avoir de sens ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?

Parce que tu es faible, lui criait sa conscience.
Pourtant, Tahia était seulement humaine. Elle était conçue pour ressentir des sentiments, des émotions plus ou moins fortes et plus ou moins joyeuses. Mais elle ne le voulait pas.

Elle aurait aimé pouvoir mettre son monde sur pause. Elle aurait aimé le revoir une dernière fois et lui dire qu'elle l'aimait. Lui dire qu'elle l'avait toujours aimé. Lui dire qu'elle n'aimerait que lui. Et seulement lui. Pour toujours. Et jusqu'à ce que son cœur ne batte plus.

Mais en attendant, il souffrait, il saignait et ne parvenait pas à surmonter cette douleur. Alors elle se munit d'une lame et traça une nouvelle étape de sa vie.

𝐑𝐄𝐃 𝐎𝐍 𝐀 𝐏𝐔𝐋𝐋𝐎𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant