Partie 4 - Le petit-déjeuner.

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« Guillaume...? »

Il se tourna vers Aurélien en l'entendant l'appeler le lendemain matin alors qu'il était en train de lire un livre en buvant son café matinal dans la cuisine. Il sourit en voyant à quel point il semblait en bien meilleure forme que la veille, malgré le fait que sa fatigue pouvait se lire sur son visage.

« Eh... Bien dormi ? Ça va mieux ?

— Oui... Le nez ne me pique plus. Je ne savais pas où tu étais en me réveillant, j'ai eu peur un instant...

— Ah oui ? dit-il, étrangement attendri par la phrase du plus jeune, et celui-ci acquiesça en venant se frotter les yeux d'un air fatigué. Viens t'asseoir près de moi, Aurél. Viens prendre ton petit-déjeuner. Qu'est-ce que tu aimes manger d'habitude le matin ?

— Une... tranche de pain beurrée avec du lait chaud ? dit d'un air hésitant le plus jeune en venant s'asseoir près de lui autour de la table de la cuisine.

— Vraiment ? Et... le thé tu aimes ? Le café ? demanda-t-il, cherchant discrètement à questionner le plus jeune sur les aliments qu'il connaissait ou, au contraire, ne connaissait pas.

— Le thé... je crois, oui... Mais j'ai pas l'habitude d'en boire, non. Et le café... Je n'aime pas trop, non.

— Tu préfères boire du thé ou du lait pour le petit-déjeuner ? Ou les deux ?

— Je peux avoir les deux ? lui demanda Aurélien en haussant les sourcils de surprise et il hocha la tête sérieusement.

— Bien sûr. Et tu veux goûter le Nutella ? Et la confiture ? Je suis sûr que tu connais pas, n'est-ce pas ?

— Je... Non... Qu'est-ce que c'est ?

— C'est ce qu'on met sur nos tranches de pains ou nos toasts pour que ça ait plus de goût. »

Aurélien hocha la tête d'un air hésitant quand il lui expliqua cela et il se leva, déterminé à lui faire goûter ces nouveaux aliments. Comment c'était possible, punaise ?

« Tu viens d'où, Aurél ? lui demanda-t-il en revenant s'asseoir près de lui après avoir mis la bouilloire à chauffer et il vit le plus jeune jeter un regard curieux au pot de Nutella qu'il posa sur la table avant que celui-ci ne se tourne vers lui, un air surpris sur le visage. 

— Co-Comment ça ?

— Ben... Je veux dire... T'es Français ? Ou bien tu viens d'ailleurs ? dit-il alors qu'il commençait à se demander s'il n'était pas migrant, ce qui pourrait expliquer certaines choses.

— D'ailleurs ? Tu veux dire... d'autre part dans le monde ? demanda Aurélien et il hocha la tête avant de se mettre à lui faire une tartine de Nutella en voyant qu'il ne se servait pas. Non... Je suis Français.

— T'es de Paris ?

— Non... De Vendée, répondit Aurélien et il hocha la tête, essayant de se rappeler était située la Vendée en France. Guillaume, tu viens de la Capitale, toi ?

— On est dans la capitale, Aurél, dit-il et ce dernier resta silencieux un instant avant de hocher la tête. Et oui, je viens de Paris. Tiens, ta tartine. Goûte et dis-moi si tu aimes. »

Aurélien acquiesça et lui prit la tartine qu'il lui tendait des mains, le faisant étrangement frissonner au contact de ses doigts avec les siens. Le plus jeune approcha la tartine de sa bouche et il le regarda mordre dedans d'un air hésitant. Celui-ci mâcha doucement, l'air pensif, avant qu'il ne le voie faire une tête bizarre.

« Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'aimes pas ? s'inquiéta-t-il aussitôt et Aurélien ouvrit la bouche pour lui répondre avant de se mettre à éternuer, lâchant la tartine qui tomba sur la table devant lui, côté Nutella contre la table. Aurél ! Eh, ça te reprend ? »

Celui-ci hocha la tête vivement et il ramassa la tartine pour l'éloigner de devant lui avant de regarder celle-ci comme si elle comportait les réponses à ses questions.

« Peut-être que t'es allergique au chocolat ? Entre hier avec le chocolat et ce matin avec le Nutella.

Allergique ?

— Ouais, ton corps supporte pas ce qu'il y a dedans. Tu devrais faire des tests pour en être sûr. »

Aurélien lui jeta un petit regard interrogateur avant d'acquiescer et il le vit se frotter le nez avec la paume de sa main. Il se rappela alors de la bouilloire et se leva pour servir du thé au plus jeune.

« C'est bête. Ça avait l'air d'aller mieux et ça reprend. Tu as encore de la fièvre ? lui demanda-t-il en lui apportant sa tasse de thé et Aurélien releva la tête pour le regarder.

— Je crois pas... Tu peux regarder, si tu veux. »

Il hocha la tête et déglutit en l'entendant dire ça, son cœur ratant un battement à la proposition. Il approcha sa main de son front et le plus jeune ferma les yeux quand sa paume se posa sur ce dernier. Il était légèrement chaud.

« Rien de bien préoccupant. Enfin, je ne crois pas, dit-il en posant sa main sur son avant-bras. Ça va aller ? »

Aurélien hocha la tête alors qu'il voyait qu'il semblait se concentrer pour ne pas éternuer de nouveau et il sourit doucement, attendri.  Aurélien était mignon. Vraiment. Et plus que ça, il le rendait curieux. Il avait envie d'en apprendre plus sur lui.

Fiction OrelxGringe - Un petit diable sur mon épaule. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant